Le SNU sera intégré en classe de seconde à partir de 2024
C’est désormais officiel. Dans une interview accordée au Figaro, Sarah El Haïry, la secrétaire d’État à la Jeunesse a annoncé que le Service national universel (SNU) sera également intégré dès le mois de mars 2024 au temps scolaire des élèves de seconde. Une nouvelle formule qui était pourtant contestée par les syndicats d’enseignants.
Le séjour de cohésion pourra se faire sur le temps scolaire
Ainsi, les élèves de seconde issus de lycées volontaires pourront effectuer le séjour de cohésion de 12 jours « dans le cadre d’un projet pédagogique de classe », et ce dans un département autre « que le leur », a précisé Sarah El Haïry au Figaro.
Par ailleurs, si à l’heure actuelle, les séjours à titre individuel ne sont pas ouverts aux étrangers, ces séjours collectifs pourront bel et bien accueillir tous les jeunes de seconde scolarisés en France, quel que soit leur pays de naissance.
Objectif voulu par le gouvernement : la mixité sociale. D’ailleurs, si les adolescents passeront le séjour dans le même endroit que le « reste de leur classe », ils seront également « mélangés » dans les logements avec « d’autres jeunes qu’ils ne connaissent pas », a ajouté la secrétaire d’État à la Jeunesse.
Bon à savoir : le SNU se déroule en trois temps, un séjour de cohésion (individuel ou collectif à partir de mars 2024), une mission d’intérêt général (hors temps scolaire) puis un engagement volontaire. Concernant le séjour de cohésion, les jeunes doivent entre autres chanter La Marseillaise, lever le drapeau français, porter un uniforme et participer à des activités diverses.
Comment attirer les jeunes alors que le service national universel ne sera pas obligatoire ?
Reste désormais à convaincre les établissements mais aussi les élèves de participer à ce nouveau service national universel. Car celui-ci ne sera pas obligatoire. Concernant les lycées, Sarah El Haïry prévoit un référent SNU payé dans le cadre des missions supplémentaires du « pacte » au sein de chaque établissement ainsi qu’une aide financière pour les lycées engagés.
Pour les élèves, la secrétaire d’État à la Jeunesse estime ce SNU durant le temps scolaire va également permettre de rendre le dispositif « plus accessible » mais aussi « plus populaire » notamment vis-à-vis des adolescents des milieux populaires qui sont sous-représentés. Elle envisage également que le service national universel soit « valorisé » sur Parcoursup.
Enfin, dernière piste de réflexion : les jeunes qui ont effectué les 3 phases du SNU pourraient se voir financer le permis de conduire.
32 416 ont fait leur SNU en 2022
Pour rappel, en 2019, lors de l’année de création du service national universel, 1 941 jeunes ont fait leur SNU. Et si les inscriptions ne cessent d’augmenter : 14 653 en 2021 et 32 416 en 2022, elles sont toujours loin des objectifs visés (25 000 en 2021 et 50 000 en 2022). Toutefois, pour la première fois, pour cet été, « nous avons plus de volontaires que de places disponibles », s’est félicitée Sarah El Haïry.
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