Les bourses sur critères sociaux maintenues en juillet pour certains étudiants
La crise sanitaire du Covid-19 a gravement impacté la situation financière déjà très fragile des étudiants les plus précaires en les privant de leurs petits boulots. De plus, certains ont vu en parallèle leur année se prolonger, avec des examens parfois reportés de plusieurs semaines. À la demande des associations et des syndicats, le gouvernement a décidé de continuer à verser les bourses en juillet pour les étudiants dont les examens ou les concours auront lieu après le 30 juin. Le point dans cet article.
Pas de démarche à effectuer pour les étudiants concernés
En cette période de crise, le gouvernement avait d’ores et déjà mis en place des mesures exceptionnelles pour qu’aucun étudiant ne se voie retirer sa bourse à cause de l’assiduité ou de l’impossibilité d’effectuer un stage, deux critères devenus très compliqués à remplir en plein confinement.
La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé que l’État soutiendrait aussi de façon prolongée les étudiants dont les concours ou les examens ont été reportés au-delà du 30 juin en continuant de leur verser leur bourse au mois de juillet.
Il n’y a aucune démarche à effectuer. Ils recevront automatiquement ce versement supplémentaire exceptionnel en juillet.
Une mesure qui vient s’ajouter aux aides déjà mises en place
Frédérique Vidal a par ailleurs rappelé que depuis le 12 mai dernier, une aide de 200 euros est accordée aux étudiants ayant perdu leur emploi ou un stage rémunéré en raison de la crise sanitaire du Covid-19, et ce, qu’ils soient boursiers ou non. Cette aide a également été accordée aux étudiants d’outremer ayant dû rester en France et qui sont parmi ceux qui ont le plus souffert financièrement depuis le début de l’épidémie.
Certains étudiants en situation de grande précarité ont également pu bénéficier de chèques alimentaires et d’aides pour s’équiper en matériel numérique via le CROUS ou leurs établissements. 10 millions d’euros supplémentaires ont été débloqués par l’État pour aider les CROUS à faire face aux nombreuses difficultés rencontrées par les apprenants cette année.
Le préavis pour quitter les logements du CROUS avait également été aboli en période de confinement pour diminuer la charge financière des étudiants souhaitant rejoindre leur famille rapidement.
Les syndicats étudiants souhaitent que l’État aille plus loin
En raison de cette crise sans précédent, le niveau de précarité des étudiants, qui était déjà un problème à part entière avant la crise sanitaire, a encore augmenté après le passage du Covid-19.
Les syndicats et associations étudiantes souhaitent que l’État aille plus loin et continue de soutenir les futurs diplômés en leur faisant bénéficier d’aides sociales comme le RSA (Revenu de solidarité active), par la création d’un RUA (Revenu universel d’activité) ou d’une garantie jeune diplômé.