Les maires ruraux demandent la suspension des fermetures de services publics
Les personnes vivant dans des communes rurales connaissent de plus en plus de problèmes liés à la fermeture de certains services publics (maternités, établissements scolaires, gares, etc.). L’AMRF (Association des maires ruraux de France) et l’APVF (Association des Petites Villes de France) se font le relais des difficultés rencontrées par les habitants lors du Grand débat national. Un point sur la situation.
Les maires ruraux demandent une suspension des projets de fermetures de services publics
Lundi 28 janvier, dans un communiqué, les maires ruraux de France ont partagé l’inquiétude exprimée par leurs concitoyens dans les « cahiers de doléances ». Les demandes des habitants « exposent clairement un besoin de revoir la méthode et les objectifs mis en œuvre par l’État dans les nombreux processus de réorganisation des services publics en cours ».
En effet, les « projets de révision de la carte scolaire », les « plans de fermetures des trésoreries, de services hospitaliers, de maternités, de réduction du nombre d’arrêts de train, etc. » compliquent grandement le quotidien des habitants des communes rurales. D’où la demande de leurs maires à l’État « que soit mis un terme aux annonces inappropriées dans une période de débat et d’écoute » concernant les projets de réorganisation territoriale « non voulue par les élus et les habitants ».
L’APVF propose un nouveau contrat territorial entre l’État et les collectivités locales
« Il existe, depuis trop longtemps, une “France des oubliés”, délaissée par les gouvernements successifs : fermeture des services publics, disparition des petites lignes ferroviaires, inexistence des transports collectifs, dévitalisation des centres-villes, désertification médicale. Tous ces problèmes ne datent pas d’hier », a exposé l’association dans un dossier de presse.
L’APVF a décidé d’être force de proposition en demandant par exemple la mise en place d’une « prime mobilité pour les habitants des territoires ruraux » pour répondre au manque de transports publics et donc aux dépenses importantes liées à l’utilisation de la voiture comme principal moyen de locomotion.
En matière de santé, elle suggère la création de « Territoires prioritaires de santé » et la possibilité que des médecins y soient affectés systématiquement en début de carrière pour une durée limitée.
Elle réclame également un « moratoire sur la fermeture des services publics », notamment de ceux situés dans le centre-ville des petites communes.
Pour pallier la fracture territoriale entre les grandes villes et les territoires ruraux, l’APVF suggère aussi la mise en place d’un « fonds national de solidarité territorial qui serait alimenté par les métropoles à la hauteur de leur richesse et par l’État ».
L’intégralité de la contribution de l’APVF.