L'éthylotest antidémarrage (EAD), un dispositif alternatif à la suspension de permis
Ce dispositif, qui concerne les automobilistes ayant un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0,8 g/l, oblige à ne prendre le volant que de voitures munies d’EAD durant 6 mois. La justice peut prendre la décision d’étendre cette obligation pour une période de 5 ans. Le tribunal pourra aussi décider d’ajuster l’amende encourue qui peut jusqu’à 4 500 euros, ce qui compensera les frais d’installation de l’EAD à la charge de l’automobiliste.
Depuis le 12 mars 2019, cette mesure peut s’appliquer partout en France.
Un équipement qui coûte 1 300 euros environ
L’éthylotest antidémarrage empêche le démarrage de la voiture lorsque le taux d’alcool est positif ou bien si le démarrage n’a pas eu lieu durant les 2 minutes qui suivent les résultats du test.
Si l’automobiliste demande au passager sobre de souffler à sa place, l’appareil demandera à nouveau au conducteur, de façon aléatoire, de souffler entre 5 et 30 minutes après le démarrage du véhicule.
Cet équipement coûte environ 1 300 €. Il est aussi possible de louer cet appareil pour 100 € par mois environ.
Ce dispositif permettra aux automobilistes concernés de garder leur activité professionnelle
Ce dispositif constitue une vraie alternative au retrait du permis de conduire. Il permettra aux automobilistes concernés de pouvoir continuer à prendre le volant et de garder leur activité professionnelle tout en assurant la sécurité des autres conducteurs et piétons.
Cette mesure responsabilise les conducteurs. Ce dispositif a prouvé son efficacité dans plusieurs pays dans le monde qui l’ont adopté.
1 035 morts par an suite à un accident qui implique un conducteur alcoolisé
Les associations de défense des victimes de violence routière souhaitent depuis longtemps la généralisation de ces éthylotests antidémarrages.
Pour rappel, en 2017, 1 035 personnes sont mortes suite à un accident de la route qui impliquait un automobiliste dépassant les limites autorisées d’alcoolémie. En 2017, les services de police et de gendarmerie ont dénombré 123 926 délits d’alcoolémie ce qui correspond environ à 20 % des infractions routières.
La mise en place du dispositif EAD est la conséquence du décret 2018-795 du 17 septembre 2018 relatif à la sécurité routière.