L'Inserm cherche des volontaires pour tester les vaccins Covid
300 projets de vaccin contre le Covid-19 sont actuellement en cours de développement à travers le monde entier. Dans les prochaines semaines, l’un ou plusieurs de ces projets de vaccin devront être testés, et la France entend bien participer aux essais. L’Inserm recherche donc 25 000 volontaires, quel que soit leur âge.
Toute personne majeure peut se porter volontaire
À l’appel de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), toute personne majeure peut se porter volontaire pour participer aux essais de vaccin contre le virus Sars-CoV-2, qui est responsable de la maladie Covid-19.
L’appel à volontaires inclut donc les personnes de plus de 65 ans ainsi que les autres personnes présentant un risque de contracter une forme grave de la maladie en raison d’un diabète, d’un surpoids important, d’une insuffisance rénale ou d’une hypertension artérielle.
Il exclut en revanche les personnes atteintes d’un cancer en cours de traitement, celles prenant un traitement immunosuppresseur ou les personnes ayant déjà subi une anaphylaxie (allergie) dans le cadre d’une vaccination. Celles-ci ne peuvent pas participer aux essais.
Comment se déroulent les essais de vaccin ?
Les volontaires peuvent se préinscrire en ligne sur la plateforme Covireivac, où il leur sera demandé de remplir un premier questionnaire de santé.
Le choix est ensuite fait en fonction de la localisation du volontaire, de son âge et d’autres critères évoluant selon les besoins du protocole de recherche. Il est donc possible que le volontaire soit appelé rapidement, tout comme il est possible qu’il n’ait jamais de nouvelles.
Les essais devant durer 2 ans, les volontaires peuvent tout aussi bien être contactés dans plusieurs mois.
Si le volontaire est retenu, il sera contacté par un médecin qui lui expliquera le déroulement de l’essai. Un premier rendez-vous sera fixé : il permettra de vérifier le consentement de la personne, et d’effectuer un test sérologique afin de savoir si elle a déjà été en contact avec le virus.
La vaccination sera ensuite réalisée à l’hôpital ou dans un cabinet médical, et le volontaire restera en observation entre 30 minutes et 4 heures, selon la phase de l’essai. Ensuite, il sera suivi pendant 1 à 2 ans : les symptômes éventuels seront listés, et des prises de sang seront réalisées. Le suivi sera quotidien durant la première semaine, puis hebdomadaire durant le premier mois.
Certains volontaires recevront un placebo, c’est-à-dire un vaccin sans principe actif : ni eux ni les médecins effectuant le suivi ne seront au courant.
Les essais de vaccin se déroulent en 3 phases : durant la phase 1 et 2, des prises de sang permettent d’étudier la réponse immunitaire via la présence d’anticorps et leur évolution dans le temps.
Durant la phase 3, l’efficacité du vaccin est vérifiée en condition réelle : il s’agit alors de savoir s’il est réellement protecteur, via le suivi des personnes vaccinées dans leur vie quotidienne, lorsqu’elles vivent dans des zones où l’épidémie est active. Elles ne sont à aucun moment volontairement exposées au virus.