Prolifération des rats : l'académie de médecine alerte contre les dangers des surmulots
Si vous marchez dans les rues de Paris ou de Marseille, vous avez sans doute déjà croisé des rats d’égouts. En effet, ces rongeurs, également appelés rat brun ou surmulot, trouvent facilement dans les grandes villes de quoi nicher, boire et manger. D’ailleurs, il y aurait dans la capitale française et dans la cité phocéenne entre 1,5 et 1,75 rat par habitant. Cela veut dire que ces deux communes feraient partie des 10 villes les plus infestées dans le monde.
« Un véritable danger pour la santé publique », alerte l’académie de médecine
Cette prolifération des rats est « un véritable danger pour la santé publique », indique l’académie de médecine dans un communiqué . Ainsi, pour contrer les arguments visant à « légitimer la place des rats dans la ville » et à « reconnaître leur utilité », elle rappelle que les surmulots restent « une menace pour la santé humaine », avant de donner plusieurs exemples.
Ainsi, « la leptospirose » peut être présente dans l’urine des rats d’égouts. Et cette bactérie qui contamine l’environnement alentour peut conduire à une insuffisance rénale chez l’humain, voire à la mort dans 5 à 20 % des cas, selon l’Institut Pasteur. Ses excréments peuvent « contaminer la chaîne alimentaire », complète la société savante médicale.
Une morsure de surmulot peut également « entraîner une septicémie » pouvant être mortelle sans antibiothérapie. La puce du rat transmet la bartonellose, la peste bubonique ainsi que le typhus murin, qui sont des zoonoses et des bactéries généralement bénignes, mais certaines personnes peuvent développer des formes graves. Notons aussi que ce rongeur peut héberger d’autres bactéries nuisibles à l’humain et que « plusieurs zoonoses virales » lui sont imputables, ajoute l’académie de médecine.
Que faire face à la prolifération des rats ?
Alors face à ce problème de santé publique, l’académie de médecine fait 4 recommandations. Elle demande aux mairies de promouvoir « un plan de propreté urbaine ». Le but ? « Supprimer les déchets alimentaires » pouvant être mangés par ces rongeurs. Elle souhaite également que les municipalités effectuent de « vigoureuses campagnes de dératisation » aussi bien à l’extérieur que dans les habitations dès lors qu’une « surpopulation » de surmulots est observée.
De plus, l’académie de médecine veut instaurer des campagnes d’informations sur les maladies transmissibles. Sont notamment visés les propriétaires de NAC (nouveaux animaux de compagnie). Enfin, la société savante médicale recommande d’effectuer des captures régulières de rats d’égouts, notamment pour détecter des « agents pathogènes ».
