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Sécheresse : consommer l'eau du robinet est interdite dans certaines communes

En raison de la sécheresse, les habitants de 4 communes du sud-ouest de la France ne peuvent plus consommer l’eau du robinet.
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Pour certains habitants des Pyrénées-Orientales, c’est déjà une vraie galère. Alors que la France connaît un déficit de précipitations depuis plusieurs mois, l’eau du robinet est interdite à la consommation depuis ce vendredi 14 avril dans 4 communes : Bouleternère, Corbère, Corbère-les-Cabanes et Saint-Michel-de-Llotes. Une décision annoncée par le SIAEP (Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable) en raison des réserves d’eau trop faibles.

Sécheresse : consommer l’eau du robinet est interdite dans certaines communes

Interdiction de consommer l’eau du robinet : plus de 3 000 personnes concernées

Comme le précise la mairie de Corbère-les-Cabanes sur sa page Facebook, « le niveau de forage de l’eau potable sur Bouleternère » se trouve désormais à son « seuil de prélèvement ». Un « nouveau branchement » doit venir prendre le relais et en attendant que l’ARS autorise la consommation de cette eau, les plus de 3 000 habitants concernés ne peuvent plus la boire, ni l’utiliser pour laver leurs aliments ou pour se brosser les dents.

Toutefois, pour limiter le plus possible l’impact sur la vie quotidienne, les communes distribuent un pack d’eau par personne et par semaine. Comme l’indique le site actu.fr, les habitants de Bouleternère doivent venir récupérer leur pack à l’ancienne poste, le jeudi entre 9h et 12h et entre 14h et 17h et le vendredi entre 9h et 12h et entre 14h et 19h.

À Corbère et à Corbère-les-Cabanes, les distributions se font respectivement à la mairie et aux ateliers municipaux, le vendredi entre 14h et 19h30 et le samedi entre 9h et 12h. En revanche, la mairie de Saint-Michel-de-Llotes n’a toujours pas précisé les modalités de distribution.

75 % des nappes phréatiques en dessous des normales

Par ailleurs, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) a publié ce jeudi 13 avril un rapport alarmant : 75 % des nappes phréatiques sont en dessous des normales. « En absence de précipitations suffisantes, les niveaux devraient alors rester en baisse jusqu’à l’automne », précise l’organisme.

Selon le site gouvernemental propluvia, une partie des Bouches-du-Rhône et du Var a déjà été placée en « alerte crise ». Cela signifie que l’eau ne sert qu’à la consommation potable, à la santé, à la salubrité et à la sécurité civile, toute autre utilisation y compris pour l’agriculture étant interdite. Une partie de l’Ain, des Pyrénées-Orientales, des Yvelines et de l’Oise se trouve en « alerte renforcée », l’arrosage des jardins, le lavage des voitures pouvant alors être limité ou interdit.

En revanche, une partie du Gard, de l’Hérault, des Alpes-Maritimes ou encore de la Haute-Saône est placée en « alerte », des mesures d’interdiction à certaines heures d’arroser son jardin ou de laver son véhicule peuvent s’appliquer. Enfin, de nombreux autres territoires (Calvados, Corrèze, Haute-Garonne, Saône-et-Loire, Savoie, etc.) se trouvent en « vigilance », les particuliers et les professionnels sont donc incités à faire des économies d’eau.

Sécheresse : 196 communes avaient dû distribuer des packs d’eau l’été dernier

Pour rappel, durant l’été 2022, en raison de la sécheresse, plus d’un millier de communes avaient dû mettre en place des mesures exceptionnelles. Et parmi elles, 343 communes avaient transporté l’eau par camion et 196 communes avaient dû distribuer des packs d’eau, car l’eau du robinet ne coulait plus.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.