Passées À venir

Surendettement : qui sont les principales victimes ?

Selon la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement déposés en 2022 a baissé par rapport à 2021. Mais d’ailleurs, quel est le profil type ?
Sommaire

Malgré la forte inflation, le nombre de ménages surendettés diminue en France. Selon la dernière étude de la Banque de France publiée ce lundi 6 février, quelque 113 081 dossiers de surendettement ont été déposés l’an dernier. C’est en baisse de 7 % par rapport à 2021 et c’est même moitié moins qu’en 2014.

Surendettement : qui sont les principales victimes ?

Qui sont les Français surendettés ?

Le surendettement est souvent lié à des facteurs de vulnérabilité (fragilité sociale, économique, familiale ou individuelle), explique la Banque de France. Les cas provenant de comportements imprudents ou de l’envie exacerbée à consommer sont très minoritaires, rappelle l’organisme.

Ainsi, en 2022, la majorité des personnes surendettées vivent sans conjoint (56 %). Ils sont également une large proportion à être locataire (76 %) et ont de faibles ressources : plus de deux tiers des ménages ont un revenu inférieur au SMIC net mensuel. Par ailleurs, 24 % sont au chômage et 23 % n’ont pas de profession, car elles sont en congé maladie longue durée ou invalides.

Concernant l’âge, la tranche 25-64 ans est largement surreprésentée (83 % contre 63 % pour la population française). En revanche, les 18-24 ans (4 %) et les 65 ans et plus (13 %) sont sous-représentés si l’on compare avec la population nationale (respectivement 10 % et 27 %). Enfin, les femmes célibataires avec au moins un enfant à charge représentent 19 % de l’ensemble des dossiers.

Le surendettement en 2022
ProfilPersonnes surendettéesPopulation française
Couple43,9 %
59,1 % (donnée de 2019)
Personnes divorcés ou séparée26,5 %
6,6 % (donnée de 2019)
Familles monoparentales
20,8 %9,5 % (donnée de 2019)
Revenu mensuel inférieur 1 020 €44 %
10 % (donnée de 2020)
Revenu mensuel compris entre 1 020 € et 1 267 €21,8 %
10 % (donnée de 2020)
Ménage locataire76 %
39,1 % (donnée de 2022)
Ménage propriétaire2,9 %
36,5 % (donnée de 2022)

Source : Banque de France

Quel est le montant de l’endettement ?

L’endettement médian est de 18 024 € précise la Banque de France. Dans le détail, 1 ménage sur 5 (20 %) a un endettement inférieur à 7 000 €. Il est compris entre 7 000 € et 18 000 € pour près de 1 dossier sur 3 (30 %). Et les endettements supérieurs à 250 000 € représentent 2 %.

Et alors que la dette globale est de 4,3 milliards d’euros, le plus petit montant d’endettement est de 500 €. À titre de comparaison, le montant le plus élevé monte à 15,2 millions d’euros.

Bon à savoir : les dettes financières (dettes immobilières et à la consommation) représentent 69 % du total des endettements. En revanche, les dettes de charges courantes (dettes fiscales, d’énergie et de logement), qui représente 15 % de l’endettement global se retrouve dans environ 78 % des dossiers.

Qui sont les principaux créanciers ?

Ces ménages se sont essentiellement endettés auprès des banques (68 %). Toutefois, concernant les créances de charges courantes hors logement, c’est l’État et les administrations publiques qui en détiennent une majorité (67 %), alors que pour les créances de logement, ce sont les organismes de logement social, publics ou privés qui en détiennent le plus (52 %), contre 23,7 % pour les particuliers.

De leur côté, les sociétés de recouvrement de créances détiennent 4 % de l’ensemble des créances.


1,3 milliards d’euros de dettes effacées

Pour rappel, cette procédure de surendettement permet notamment aux ménages de pouvoir bénéficier d’un effacement total ou partiel de leur dette. Ainsi, sur les 112 715 dossiers traités l’an dernier, 38 % ont fait l’objet d’un effacement total des dettes.

Le total des dettes effacées s’élève à 1,3 milliard d’euros (- 17 % par rapport à 2021), soit un montant moyen de 20 224 € par dossier (- 2 % par rapport à 2021).

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.