L'UFC-Que Choisir alerte sur le coût des fuites d'eau
L’UFC-Que choisir tire le signal d’alarme. Alors qu’en moyenne 1 litre sur 5 d’eau potable n’arrive pas jusqu’au robinet des usagers, l’association appelle les pouvoirs publics à lutter contre ces fuites, dans un contexte où les épisodes de sécheresse devraient s’intensifier dans les prochaines années.
Pourquoi y a-t-il des fuites d’eau ?
Comme le réseau d’eau potable cumule 900 000 kilomètres de canalisations, les causes des fuites d’eau sont multiples. Tout d’abord : l’âge des canalisations. Selon l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et l’Office français de la biodiversité, 60 % du réseau a été installé il y a environ 50 ans. Or, au fil du temps, l’eau abîme naturellement les tuyaux. Seul 0,67 % du parc est remplacé chaque année, déplore de son côté l’UFC-Que Choisir.
Autre explication : la sécheresse. Car les mouvements de sols peuvent provoquer des dégâts sur le réseau d’eau. Enfin, des incidents extérieurs, comme des travaux peuvent aussi abîmer le réseau. Près de la moitié des communes ne publie pas les données sur le niveau de fuite et de remplacement du réseau, précise l’association de défense des consommateurs.
À noter : comme en moyenne un Français consomme 148 litres d’eau potable chaque jour, ces fuites d’eau représentent la consommation annuelle de 18,5 millions de personnes.
Quelles sont les communes bonnes élèves et celles qui ne le sont pas ?
Pour l’UFC-Que Choisir, maîtriser les fuites d’eau reste possible. Ainsi, selon l’association de défense des consommateurs, Cholet (Maine-et-Loire) n’a aucune fuite, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le taux de perte est de 0,8 %, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) il est de 1,3 % et à Fréjus (Var) de 2,1 %. Côté départements, ce sont l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et les Côtes-d’Armor qui ont les niveaux les plus faibles d’après cette étude.
A contrario, 35 % de l’eau n’est pas distribué en raison de fuites à Évreux (Eure), 30,5 % à Aix-les-Bains (Savoie), 30,3 % à Cavaillon (Vaucluse) et à Amiens (Somme) et 30 % à Sens (Yonne). Et pire : près de 25 % des communes de moins de 1 000 habitants perdent un litre sur deux.
Bon à savoir : la limite légale est fixée à 15 %. Cependant, pour les communes rurales, ce seuil peut atteindre 35 %.
Que demande l’UFC-Que Choisir ?
Face à problème de fuites d’eau, qui impacte aussi la facture des ménages, 4 milliards d’euros étant dépensés par les Français pour une eau qui n’arrive pas jusqu’à leur robinet, l’UFC-Que Choisir demande d’augmenter le budget des agences de l’eau. L’association réclame également la création dans l’ensemble des départements de services techniques pour venir aider les petites collectivités mais aussi des conditions d’accès aux aides des agences de l’eau pour les communes.
Dernière demande : mettre en place des objectifs plus ambitieux sur les seuils de pertes d’eau autorisés. « Nous exigeons l’accélération de la rénovation du réseau d’eau », revendique l’association de défense de consommateurs.
Stop à #LaFuiteEnAvant : les pertes d'eau potable en France sont considérables ! Face à l'ampleur de ce scandale écologique et économique, l'@UFCquechoisir demande aux pouvoirs publics la mise en place d'un véritable plan de renouvellement des réseaux ! https://t.co/Xo8tpGRSes pic.twitter.com/b9E6PUuBw4
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) June 27, 2023
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.