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Un député LFI propose d'encadrer la vente de protoxyde d'azote

Suite à plusieurs accidents, le député Ugo Bernalicis (La France Insoumise) a annoncé qu’il souhaitait proposé une loi pour encadrer la vente du protoxyde d’azote, aussi appelé « proto » par les jeunes qui s’en procurent pour son effet « gaz hilarant ».
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Depuis environ 1 an, une tendance dangereuse s’est répandue chez les jeunes, celle d’inhaler du gaz hilarant, du protoxyde d’azote qu’ils se procurent en achetant des cartouches pour les siphons à chantilly. Suite aux nombreux accidents, parfois mortels, qui ont eu lieu lors de soirées, Ugo Bernalicis le député LFI veut proposer une loi pour mieux encadrer sa vente.

Un député LFI propose d’encadrer la vente de protoxyde d’azote

Remplir un vide juridique

Mercredi, les députés LFI ont déposé une proposition de loi pour encadrer la vente de protoxyde d’azote. « La consommation récréative de protoxyde d’azote, détourné de ses usages originels, est devenue un phénomène malheureusement répandu en France », apprend-on dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi.

Cette loi a pour but d’« encadrer la vente de protoxyde d’azote » et de « renforcer les actions de prévention ». Selon Mr Bernalicis elle est nécessaire pour « remplir le vide législatif » actuellement existant : « vendu librement, ce produit n’est pas classé comme stupéfiant et n’est pas non plus classé comme substance vénéneuse ».

« Responsabiliser les vendeurs »

Avec cette nouvelle loi, La France Insoumise souhaite engager la responsabilité des vendeurs. Il ne s’agit pas d’interdire la vente de protoxyde d’azote qui est utilisé en cuisine et dans les hôpitaux, mais plutôt de demander aux vendeurs de vérifier l’âge de leurs clients pour éviter que des mineurs ne détournent trop facilement l’utilisation de ces produits.

Faire apposer des pictogrammes sur les produits

La loi pourrait également imposer aux fabricants de faire figurer « deux pictogrammes sur les boîtes, l’un rappelant l’interdiction de la vente aux mineurs et l’autre rappelant la dangerosité du produit ». En effet, plusieurs jeunes ont été victimes d’accidents, dont certains mortels, après avoir inhalé du protoxyde d’azote en trop grande quantité.

Inhaler du « gaz hilarant » modifie la voix et fait rire aux éclats celui qui en consomme, mais peut aussi provoquer une « brûlure par le froid », un « manque d’oxygène pouvant entraîner la mort », une « perte de connaissance pouvant entraîner une chute grave » ou encore « une perte des réflexes de la toux et de la déglutition ».