Variole du singe : comment faire un test de dépistage ? Quel remboursement ?
Face à l’augmentation du nombre de cas de variole du singe dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d’alerte. En France, 1 567 cas confirmés ont été recensés au 21 juillet 2022, dont 726 cas en Île-de-France, rapporte Santé publique France. Alors pour endiguer l’épidémie, le ministère de la Santé mise sur une vaccination préventive et le dépistage.
Dépistage de la variole du singe : est-il possible de se faire tester ?
Il est possible de se faire tester pour détecter une infection par le virus de la variole du singe. Toutefois, le dépistage n’est pas systématique et intervient seulement dans un second temps, lorsque les doutes persistent. Dans un communiqué datant du 25 juillet, la HAS rappelle en effet que le « diagnostic d’infection par le virus Monkeypox est avant tout clinique, la détection par test TAAN ne doit ainsi être effectuée qu’en cas de doute persistant après examen clinique ».
Cet examen clinique réalisé par un professionnel de santé est couplé à l’interrogatoire du patient. L’objectif étant alors de déceler la présence de symptômes correspondant à la variole du singe (fièvre, douleurs musculaires, apparition de lésions cutanées, etc.) tout en écartant de potentielles autres maladies, comme la varicelle, le zona ou la rougeole.
Le dépistage de la variole du singe se fait par test PCR et plus précisément par TAAN (tests d’amplification des acides nucléiques). Contrairement à la Covid-19, les prélèvements peuvent être oropharyngés, en cas de poussée éruptive au niveau de la bouche ou la gorge, ou cutanés, en présence de lésions (pustules ou croûtes). Ces tests sont réalisables en laboratoire ou à l’hôpital, sur prescription du médecin traitant. Celui-ci vous enverra vers le lieu de dépistage adéquat. En Île-de-France, « les laboratoires et établissements de soins sont en capacité de réaliser les prélèvements (test PCR) », précise l’ARS sur son site.
À noter qu’il est également possible de se rapprocher d’un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) pour obtenir des informations.
Monkeypox : les tests sont-ils remboursés par la Sécu ?
Ainsi, il est inutile de se ruer en laboratoire, et encore moins en pharmacie, pour se faire tester. En outre, les tests de dépistage de la variole du singe ne sont, pour l’heure, pas pris en charge. Un fait qui devrait changer prochainement, puisque la HAS a donné son feu vert, ce lundi 25 juillet, au remboursement par la Sécurité sociale.
Existe-t-il un traitement contre la variole du singe ?
Toute personne positive à la variole devra s’isoler immédiatement, et ce durant 21 jours au minimum. L’isolement pourra notamment être levé après la disparition des croûtes cutanées, ce qui marque la fin de la période contagieuse. Même si les symptômes sont impressionnants, la variole du singe est, dans la plupart des cas, bénigne et guérit au bout de 2 à 4 semaines. De fait, un traitement symptomatique, contre la fièvre ou les démangeaisons par exemple, suffit. L’utilisation d’anti-inflammatoires doit par contre être proscrite, au risque de provoquer une forme grave.
Pour une minorité de patients, des complications peuvent survenir (infection des lésions, complications neurologiques ou digestives, etc.) nécessitant alors une hospitalisation et un traitement adapté.
Quid de la vaccination : qui peut se faire vacciner et où ?
Afin d’enrayer la propagation du virus Monkeypox, une campagne de vaccination préventive a été initiée par le ministère de la Santé, conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS). Peuvent se faire vacciner les personnes ayant eu un contact avec un malade, mais aussi les personnes les plus exposées au virus. Cela comprend les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), les personnes en situation de prostitution et les professionnels des lieux de consommation sexuelle.
Pour trouver un lieu de vaccination contre la variole du singe, il suffit de consulter :
- notre annuaire des centres de vaccination en ligne. Mis à jour régulièrement, il répertorie l’ensemble des informations utiles (adresse, numéro de téléphone, horaires) ;
- le site des Agences régionales de santé (ARS), qui recense tous les lieux de vaccination de la région. À titre d’exemple, le site de l’ARS Île-de-France comprend pas moins de 25 établissements ;
- sante.fr et sa carte interactive ;
- le site Monkeypox Info service, qui met lui aussi à jour une liste de points de vaccination.
Plus d’une centaine de lieux proposent aujourd’hui la vaccination contre la variole du singe (CeGIDD, CHU, hôpitaux, etc.), et accueillent les patients en général sur rendez-vous. Il leur faudra donc contacter en amont l’établissement de santé en question ou réserver un créneau disponible sur Doctolib.
Bon à savoir : il n’est pas nécessaire de disposer d’un pass sanitaire pour entrer dans un centre de vaccination contre la variole du singe.