Votre université compte-t-elle parmi les meilleures au monde ?

Le classement 2023 de Shanghai des 1 000 meilleures universités au monde est paru ce mardi 15 août. Résultat : 27 établissements français sont présents, soit un de moins que l’an dernier. « Nos universités nous font honneur », s’est toutefois félicité sur X, anciennement Twitter, Élisabeth Borne, la Première ministre.

Quelles sont les universités françaises présentes dans le classement de Shanghai ?

Alors qu’elle a fait son entrée dans le top 20 en 2020, l’Université Paris-Saclay conserve sa place de premier établissement français au classement de Shanghai (15e, + 1 place par rapport à 2022). Cela permet à la France d’être au « 3e rang mondial » pour la 4e année d’affilée sur le « nombre d’établissements dans le top 20 », se réjouit le ministère de l’Enseignement supérieur dans un communiqué. Suivent dans le top 100 : l’Université Paris Sciences & Lettres (41e), la Sorbonne Université (46e) et l’Université Paris Cité (68e).

Autres données à souligner : l’Université Côte d’Azur qui faisait partie en 2022 de la tranche 501-600 et l’Université de Rennes qui était dans la fourchette 601-700 gagnent respectivement 100 et 200 places. L’Université de Poitiers, quant à elle, fait son entrée dans ce classement des meilleures universités au monde.

Source : Classement de Shanghai

Harvard est toujours en tête

À l’échelle mondiale, les États-Unis dominent toujours le classement. Les universités du pays de l’Oncle Sam occupent 15 places dans le top 20, dont la première place qui revient pour la 22e année à Harvard. Dans cette course à l’excellence, le Royaume-Uni arrive 2e, avec 3 places dans le top 20. Et si la France est présente 1 fois, la Suisse l’est également à la 20e place.

Source : Classement de Shanghai

Une méthodologie contestée par certains

Pour rappel, le classement de Shanghai se base sur 6 critères liés aux activités de recherche :

• le nombre d’articles parus dans Nature and Science (20 %) ;
• le nombre d’articles dans Science Citation Index-Expanded et Social Science Citation Index (20 %) ;
• le nombre d’enseignants-chercheurs Prix Nobel et lauréat de la Médaille Fields (20 %) ;
• le nombre de chercheurs très cités (20 %) ;
• le nombre d’anciens élèves ayant reçu le Prix Nobel ou lauréat de la Médaille Fields (10 ) ;
• la performance académique, c’est-à-dire les scores pondérés des 5 autres critères divisés par le nombre d’équivalents temps plein (10 %).

Et s’il est devenu un indicateur de plus en plus repris au fil des années, notons également que sa méthodologie est contestée. « Certaines disciplines n’y sont pas prises en compte », déplorait sur le site The Conversation Alain Beretz, membre de l’université de Strasbourg, citant entre autres « les sciences humaines et sociales ». De même, « la vie étudiante » et « l’activité d’enseignement » ne sont « pas évaluées », écrivait-il. Alors que ces aspects peuvent être jugés importants pour prouver la qualité d’une université.

Dans une étude parue en 2009, les chercheurs Jean-Charles Billaut, Denis Bouyssou et Philippe Vincke rappelaient aussi que « certaines universités disposent d’une liberté plus ou moins totale pour organiser leur gouvernance, embaucher et licencier du personnel (…), choisir les étudiants, décider des frais de scolarité. Certains autres n’ont presque aucune liberté à tous ces égards (c’est surtout le cas des universités françaises) ».

Avec 27 universités représentées, le classement de Shanghai met à l'honneur l'excellence française.

Acteurs de l’enseignement et de la recherche : merci !

Vous faites de la France une grande Nation de formation, de recherche et d’innovation. Nous continuerons à vous soutenir.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 15, 2023