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AGORAé : un lieu de vie et une épicerie solidaire pour les jeunes

Connaissez-vous les AGORAé ? Ces espaces de vie sont là pour aider les étudiants à poursuivre leurs études sans se soucier du coût de la vie. On fait le point.
Sommaire

En 2011, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) a créé les AGORAé pour soutenir les étudiants en difficulté. Plus de 30 structures sont présentes sur le territoire français. Comment fonctionnent les AGORAé ? Qui peut en bénéficier ? Comment ouvrir un espace et comment devenir bénévole ? On vous dit tout.

AGORAé : un lieu de vie et une épicerie solidaire pour les jeunes



Comment les espaces AGORAé sont-ils construits ?

Quels sont les objectifs du dispositif AGORAé ?

Les objectifs du projet de la FAGE sont multiples et se sont avérés essentiels pendant la pandémie. Les AGORAé visent à :

  • réduire le salariat forcé des étudiants en situation de précarité ;
  • faciliter leur accès à une alimentation saine, diversifiée et durable ;
  • soutenir de manière générale les étudiants rencontrant des difficultés financières et souffrant d’isolement social ;
  • promouvoir l’engagement étudiant.

Ces structures ont été mises en place afin de répondre à un véritable besoin. Ce projet d’innovation sociale porte des valeurs fondamentales telles que la solidarité, la citoyenneté et l’engagement.

Quels services les AGORAé proposent-ils ?

Les AGORAé sont des espaces conçus pour les étudiants qui ont besoin de soutien. Elles se divisent en deux parties :

  • Un lieu de vie ouvert à tous où sont proposées des activités diverses organisées par les bénévoles et par les bénéficiaires. Celles-ci permettent entre autres de lutter contre l’isolement social. Dans cet espace, les étudiants peuvent obtenir des renseignements sur de multiples sujets comme leurs droits, la vie quotidienne ou encore la réussite dans l’enseignement supérieur. Ils peuvent également y étudier de manière individuelle ou en groupe, jouer à des jeux de société, se reposer, etc.
  • Une épicerie solidaire à disposition des étudiants remplissant les critères sociaux. Là, les jeunes peuvent acheter à prix réduits des produits alimentaires ou d’entretien et des fournitures scolaires. Les denrées sont récupérées parmi les invendus auprès des acteurs nationaux de l’aide alimentaire, de la grande distribution et des producteurs à proximité. Il est ainsi possible de proposer des produits frais, mais aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire.



Qui finance les AGORAé ?

Lorsqu’une AGORAé ouvre, la FAGE participe au financement en accordant une dotation financière de 1 000 €. En outre, lorsque c’est possible, la fédération fournit un véhicule utilitaire et permet d’accueillir des volontaires en service civique.

À l’échelle locale, d’autres associations peuvent contribuer au financement de cet espace. Les employés travaillent de manière bénévole. Il peut également s’agir de volontaires en service civique.

Comment bénéficier des avantages d’une AGORAé ?

Être bénéficiaire de l’AGORAé implique de bien comprendre et d’adhérer à ses valeurs. C’est-à-dire que, pour profiter des avantages de l’AGORAé, vous devrez non seulement remplir certains critères, mais vous devrez aussi participer. Vous devez donc faire vivre l’AGORAé. Pour cela, vous pouvez organiser des activités ou travailler dans l’espace, par exemple. Les mots d’ordre sont entraide, respect et bienveillance.

Chaque AGORAé ayant son propre fonctionnement, les modalités pour devenir bénéficiaire peuvent varier. De manière générale, vous devez télécharger le dossier d’adhésion sur le site de l’AGORAé locale (ou le demander par e-mail), le compléter, puis le renvoyer à l’espace par e-mail. Vous pouvez également remettre le dossier en main propre dans l’espace.

Une fois reçu par l’AGORAé, votre dossier est examiné de manière anonyme par une commission d’attribution. Là encore, sa composition varie selon les espaces AGORAé, mais on peut parfois y retrouver des membres du pôle AGORAé de l’organisation étudiante concernée, des assistantes sociales du CROUS, des membres de l’université à laquelle l’espace est rattaché et un ou plusieurs représentants des partenaires locaux.

Vous recevez ensuite la réponse dans les plus brefs délais. Si votre demande est acceptée, vous serez ajouté au fil de communication (newsletter indiquant les produits en vente, par exemple).

Bon à savoir : si vous avez des questions, vous pouvez tout à fait vous rendre dans l’AGORAé pour les poser.

Comment participer à la vie d’une AGORAé ?

Comment devenir bénévole ?

Contactez l’AGORAé par téléphone, e-mail ou en vous rendant sur place. Pour trouver la structure la plus proche de chez vous, consultez la carte du site de la FAGE.

Les structures recherchent constamment des bénévoles. Vous pouvez prendre des engagements réguliers ou bien réaliser des missions ponctuelles, comme des collectes. Parmi les missions régulières, il y a l’ouverture de l’espace, la co-création et l’animation des activités et la participation aux inventaires de la banque alimentaire.

Bon à savoir : vous pouvez décider de faire votre service civique dans une AGORAé.

Comment ouvrir une AGORAé ?

Si vous souhaitez ouvrir un espace AGORAé, sachez que la FAGE peut vous accompagner. Elle veut favoriser la création d’épiceries solidaires et soutient dans ce but les membres de son réseau et les associations étudiantes. Cela inclut notamment des entretiens de suivi réguliers, des formations collectives et l’intégration au sein du réseau des AGORAé.

Vous pouvez contacter la FAGE en remplissant le formulaire de contact ou en appelant le 01 40 33 70 70.

Quelques étapes préalables sont à suivre. La création d’un espace doit répondre à un besoin identifié suite à une enquête. La réalisation d’un diagnostic territorial permet de répertorier l’ensemble des dispositifs d’aide alimentaire existants, de déterminer le bon emplacement pour une AGORAé, puis de définir les horaires d’ouverture et modalités d’accès, le personnel requis, le type de public, etc.

Il est important d’interroger les étudiants locaux pour savoir si le projet est pertinent et pour connaître leur profil, leurs attentes et le budget requis pour s’alimenter.

 

Redacteur
Coline

Rédactrice, traductrice, journaliste, j’aime jouer avec les mots pour informer, émouvoir et aider les lecteurs. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dans les secteurs des télécommunications, de la santé, du tourisme, de l’audiovisuel, du marketing et des démarches administratives. Peu importe le sujet, le plus important pour moi, c’est de produire un contenu utile et agréable qui va réellement servir aux gens et répondre à leur besoin.