Comment calculer et obtenir sa retraite complémentaire ?
En France, le système de retraite se base sur des principes de solidarité entre générations. Tout au long de sa vie professionnelle, le salarié du secteur privé comme public cotise tous les mois un montant prélevé sur sa fiche de paie. Ces cotisations vont aux caisses de retraite et ont un double objectif : permettre le versement de leur pension aux retraités, et ouvrir au salarié ses propres droits à la retraite. Il existe un régime de retraite de base, qui se calcule en fonction des années travaillées (la durée de cotisation, en trimestres) et un régime de retraite complémentaire. Ces deux régimes sont obligatoires, mais ne fonctionnent pas du tout de la même manière.
Qu’est-ce que la retraite complémentaire ? Comment calculer et obtenir sa retraite complémentaire ? Nous vous l’expliquons en détail dans cet article.
Qu’est-ce que la retraite complémentaire ?
La retraite complémentaire est obligatoire au même titre que la retraite de base. C’est le deuxième pilier du système de retraite français, et repose sur le même principe de redistribution et solidarité au sein de la même catégorie socio-professionnelle (CSP).
Contrairement au régime de base qui dépend en grande partie de la Sécurité sociale, cette retraite dite de second niveau est payée par des caisses de retraites complémentaires, qui diffèrent selon le régime du salarié.
La détermination de la caisse de retraite et des modalités du régime de complémentaire de vieillesse dépendent de chaque catégorie socio-professionnelle : par exemple, le régime unifié AGIRC-ARRCO pour les salariés du secteur privé et agricole, l’IRCANTEC pour les agents non titulaires de l’État et des Collectivités publiques, ou encore la CNAVPL (La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales) pour les professions libérales.
Comment se calcule la retraite complémentaire ?
Comme évoqué ci-dessus, chaque salarié en poste est automatiquement affilié à une caisse de retraite complémentaire correspondant à son régime, sans qu’il ait besoin d’en faire la demande. Contrairement à la retraite de base qui fonctionne sur la cotisation et la répartition solidaire, la retraite de second niveau se calcule à partir d’un système par points.
Tant qu’ils travaillent, les salariés accumulent des points de retraite complémentaire auprès de leur régime d’affiliation. L’avantage de ce système, c’est qu’il met tout le monde au même niveau : la base de revenus et la catégorie socio-professionnelle ne sont plus prises en compte. Le calcul ne se fait pas à partir du nombre de trimestres travaillés. Ainsi, un euro cotisé confère les mêmes droits au salarié qui cotise, peu importe son ancienneté ou son statut.
De plus, un certain nombre de points est automatiquement attribué aux personnes en recherche d’emploi, en congé maladie ou maternité.
Pour le calcul précis de la retraite complémentaire, il faut prendre en compte deux facteurs :
- le nombre total de points acquis au moment du départ en retraite ;
- la valeur monétaire du point au moment du départ en retraite.
La valeur du point est variable et est redéfinie tous les ans en fonction de l’évolution des salaires. Quand le salarié prend sa retraite, tous les points qu’il a accumulés au cours de sa carrière sont convertis en euros en fonction de la valeur du point.
Ainsi, pour obtenir le montant exact de sa pension, on multiplie le nombre total de points cotisés par la valeur du point à l’instant T.
À partir de quand peut-on demander sa retraite complémentaire ?
En France, l’âge minimum de départ à la retraite est fixé à 62 ans, sauf cas exceptionnels, par exemple :
- si vous êtes reconnu travailleur handicapé ;
- si vous avez effectué une carrière longue ;
- si vous êtes atteint d’une incapacité permanente d’origine professionnelle ;
- si votre travail est reconnu comme pénible.
La retraite complémentaire n’est versée intégralement que dans le cas où le salarié a perçu sa retraite de base avec un taux plein ; il est possible qu’en arrivant à ses 62 ans, le nombre de points ou de trimestres acquis ne lui donne pas accès à ce taux maximum. C’est pourquoi de nombreux travailleurs décident de continuer à exercer jusqu’à leurs 67 ans (date maximale) pour obtenir leur retraite complète.
Si la retraite de base a été obtenue avec un taux minoré, la retraite versée sera réduite en fonction de certains coefficients d’abattement, qui diffèrent selon le régime complémentaire auquel le travailleur est affilié.
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