Dépistage gratuit du cancer du sein : comment en bénéficier ?
Une femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie. Pris en charge tôt, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Tous les ans au mois d’octobre, l’opération Octobre Rose sensibilise les femmes au dépistage du cancer du sein. Mais alors, à partir de quel âge doit-il être réalisé ? Faisons le point sur vos questions.
À qui s’adresse le dépistage du cancer du sein ?
En plus d’être le plus fréquent, le cancer du sein est aussi le plus mortel chez la femme. Tous les ans, 59 000 cas sont détectés. L’objectif du dépistage est donc de réduire le nombre de décès en prenant en charge le plus rapidement possible les patientes.
Il est recommandé de réaliser un examen par palpation une fois par an dès l’âge de 25 ans. Celui-ci peut être effectué par un gynécologue, une sage-femme ou un médecin généraliste. En l’absence de symptômes et si vous ne présentez pas de risque élevé, le dépistage n’est pas recommandé.
S'il est bien plus rare chez les hommes (moins de 1 % des cancers du sein détectés en France), ces derniers ne sont tout de même pas épargnés. Ils doivent donc rester vigilants et ne pas négliger les symptômes.
Cancer du sein : le niveau de risque élevé
Les femmes qui ont un risque élevé ou très élevé de cancer du sein ont quant à elles un suivi spécifique. Elles peuvent être amenées, sur décision du médecin, à effectuer des examens de dépistage avant 50 ans. Le niveau de risque élevé concerne les femmes ayant des antécédents de cancer du sein, de l’endomètre ou de l’utérus, des prédispositions génétiques ou qui ont été exposées à une irradiation thoracique à haute dose avant l’âge de 30 ans.
Vous avez entre 50 et 74 ans ?
Grâce au programme de dépistage organisé, les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins (palpation) auprès d’un radiologue agréé. Et elles n’auront rien à débourser, car ce dépistage est intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie.
En ce qui concerne les personnes âgées de plus de 74 ans, le dépistage du cancer du sein doit être abordé avec le médecin traitant qui décidera de sa nécessité ou non.
Le programme de dépistage organisé du cancer du sein s’est généralisé en France depuis 2004 et permet à des millions de femmes chaque année de se faire dépister.
Comment bénéficier du dépistage gratuit ?
Concrètement, les personnes éligibles au dépistage organisé reçoivent directement à leur domicile une invitation. Cette dernière est transmise par les centres régionaux de coordination des dépistages (CRCDC). Elle est accompagnée d’un bon de prise en charge et de la liste des radiologues agréés auprès desquels il est possible de prendre un rendez-vous.
Pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, le dépistage organisé est donc entièrement gratuit, sans avance de frais. Pour en bénéficier, il suffit de présenter l’invitation et le bon de prise en charge reçus par courrier le jour de la mammographie.
Comment se déroulent les examens de dépistage ?
La radiographie des seins, ou mammographie, permet de dépister des cancers précoces, avant même l’apparition de symptômes. C’est un examen souvent redouté des femmes, car elle est désagréable et peut être douloureuse. Et si elle ne dure que quelques secondes, elle peut laisser un souvenir pénible, qui rendra d’autant plus difficile la prochaine mammographie. Il ne faut pas hésiter à prendre les devants et informer le radiologue ou le manipulateur de toutes vos craintes.
À la fin de l’examen, le radiologue présente un premier bilan. En revanche, les résultats définitifs sont transmis par courrier à votre médecin, votre gynécologue ou votre domicile dans un délai de 2 semaines. Pour information, les clichés de la mammographie sont systématiquement adressés à un second radiologue agréé qui procède à une deuxième analyse.
En cas d’anomalie, des examens complémentaires peuvent être réalisés comme une échographie, une IRM ou une biopsie.
Pour toutes autres questions concernant le dépistage du cancer du sein, vous pouvez consulter le site de l’Institut national du cancer (INCa).
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.