Enfant en situation de handicap : les aides pour les vacances

Si vous êtes parent d’un enfant en situation de handicap, vous ne partez pas forcément beaucoup en vacances avec lui. Le quotidien requiert déjà des adaptations et des moyens spécifiques, alors organiser un séjour ailleurs, cela représente un véritable défi. Pourtant, des dispositifs existent pour vous aider, vous et votre enfant, à vraiment déconnecter et à découvrir de nouveaux horizons. On fait le tour des aides aux vacances pour les enfants handicapés.

Quelles difficultés les enfants en situation de handicap rencontrent-ils pour partir en vacances ?

Organiser des vacances pour un enfant en situation de handicap n’est pas une mince affaire. En effet, les besoins et les coûts ne sont pas les mêmes :

• Selon le taux d’incapacité, un accompagnement plus ou moins important peut être nécessaire. Ainsi, l’enfant peut avoir besoin d’un auxiliaire de vie pour effectuer les soins quotidiens pendant le séjour ou bien d’un accompagnant pour prendre les transports en commun. Il faut donc embaucher et payer un salarié.
• Afin que l’enfant puisse profiter de ses vacances, il faudra peut-être acheter ou louer des équipements spécifiques qui représentent un coût supplémentaire.
• Pour arriver sur le lieu de villégiature, il est impératif d’utiliser un moyen de transport adapté au handicap de l’enfant.

De quelles aides pouvez-vous bénéficier pour préparer des vacances avec un enfant en situation de handicap ?

Si vous prévoyez des vacances avec votre enfant handicapé, vous devrez commencer les démarches très tôt, qu’il s’agisse des aides ou de la réservation. En effet, les délais de réponse peuvent être longs et les organismes procèdent parfois dans un ordre précis. Vous pouvez demander conseil à une assistante sociale ou vous adresser directement aux acteurs suivants.

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH)

Un des premiers interlocuteurs à contacter est la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Dans certains cas, elle peut prendre en charge une portion du surcoût du séjour.

Vous pouvez envoyer une demande si vous touchez l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH). La MDPH étudiera votre situation afin de déterminer si vous êtes éligible et financera en partie ou en totalité le surcoût engendré par l’adaptation du séjour au handicap. Si vous percevez l’AEEH, un complément d’allocation peut vous être versé pour compenser les dépenses de départ en vacances et, si vous bénéficiez de la PCH, les surcoûts de transports peuvent être pris en charge.

Vous pouvez également vous adresser au fonds départemental de compensation du handicap (FDC) afin de régler les frais qui restent à votre charge.

La caisse d’Allocations familiales (CAF)

Le deuxième interlocuteur est votre caisse d’Allocations familiales. En effet, la CAF a mis en place le programme VACAF qui inclut deux types d’aides : l’aide aux vacances familles (AVF) et l’aide aux vacances enfants (AVE).

Pour être éligible, vous devez percevoir une aide de la CAF ou de la MSA (Mutualité sociale agricole). En début d’année, vous recevrez un courrier de la CAF qui vous indiquera quels sont vos droits (selon vos revenus et votre situation).

Bon à savoir : ces deux aides peuvent être cumulées avec l’aide au temps libre (ATL).

La Mutualité sociale agricole (MSA)

En plus de l’AEEH, tout comme la CAF, la MSA propose des aides aux vacances pour organiser des séjours en famille ou bien en camp ou colonie de vacances. Pour en bénéficier, votre quotient familial ne doit pas dépasser 856 € et votre enfant doit être mineur.

L’aide aux vacances et aux loisirs de l’enfant handicapé est attribuée sans conditions de ressources et elle permet aux enfants recevant l’AEEH de payer moins cher leurs vacances.

Contactez votre MSA pour connaître toutes les options qui s’offrent à vous.

Le réseau Passerelles

Le réseau Passerelles propose des séjours familiaux adaptés aux enfants en situation de handicap dans des villages vacances, des résidences ou des campings. Cela inclut un accueil de l’enfant dans des espaces dédiés, un accompagnement pendant les activités extérieures et une aide au quotidien.

La CAF peut prendre en charge une participation forfaitaire (1 550 € par semaine dans le Finistère, par exemple) et le solde peut être payé par votre caisse de retraite ou mutuelle si celle-ci propose ce type d’aide. Si vous touchez l’ATL, vous pourrez peut-être la déduire de l’hébergement.

L’association nationale des chèques-vacances (ANCV)

On y pense moins, mais l’ANCV prévoit elle aussi des aides. Après tout, sa mission principale est de « favoriser l’accès du plus grand nombre aux vacances ». L’association nationale des chèques-vacances a créé le programme Aide aux projets vacances (APV) pour les personnes en situation de handicap et leurs parents.

Pour faire une demande, accédez à votre compte ou créez-en un sur l’Espace action sociale ANCV. Pensez bien à joindre les pièces justificatives requises.

Selon le handicap de votre enfant (âgé de 18 à 25 ans) et les séjours disponibles, vous pourriez être éligible au programme « Départ 18:25 ». Dans ce cas, vous pourriez obtenir des tarifs avantageux ou bien une aide financière de 250 €.

Les acteurs locaux

Votre commune ou votre département peut proposer des aides pour les vacances des enfants en situation de handicap.

Adressez-vous au centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune ou à votre département (en ligne, par exemple). Vous pourrez ainsi savoir précisément quelles sont les aides locales auxquelles vous et votre enfant êtes éligibles.

Quels sont les autres organismes qui pourraient faciliter le départ en vacances de votre enfant ?

Le comité d’entreprise

Les parents peuvent contacter leurs comités d’entreprise respectifs pour demander s’ils proposent des aides au financement des séjours pour les enfants en situation de handicap et leurs aidants.

La SNCF

Saviez-vous que la SNCF propose un billet congé annuel ? Ce billet de train permet une réduction de 25 % pour un voyage aller-retour en France d’au moins 200 km. Le billet est valable pour vous, votre conjoint et vos enfants de moins de 21 ans. Les enfants handicapés ne sont pas soumis à cette limite d’âge.

Pour en profiter, vous devez transmettre une demande à votre employeur en remplissant le formulaire de demande SNCF.