Louer une voiture à l'étranger : bien se préparer

La location d’une voiture dans un pays étranger permet de voyager en toute liberté et à son propre rythme. Il faut cependant avoir à l’esprit les différentes contraintes que cela peut impliquer et bien choisir son loueur pour se déplacer en toute sérénité. Avant la location, au moment du retrait du véhicule, pendant la location et au retour du véhicule, de nombreux points d’attention sont à observer.

Bien choisir son loueur de voitures à l’étranger

De nombreux prestataires existent sur le marché de la location de véhicule et choisir le bon nécessite quelques recherches et comparaisons, notamment pour un voyage à l’étranger. Pour cela, il est important d’être attentif à de nombreux critères afin de trouver le type de location adapté à ses besoins, avec les meilleures garanties et au juste prix.

Les différents types de loueurs

On peut classer les différents loueurs de véhicules en trois grandes catégories, chacune offrant des prix et des garanties différents.

Les agences internationales (Hertz, Sixt, Europcar, Avis, etc.) : fiables, ces loueurs professionnels proposent de nombreux services et options, des véhicules récents et des conditions de location claires, mais leurs prix sont souvent les plus élevés du marché.

Les agences locales : plus économiques, les agences locales peuvent être une alternative intéressante, mais leur fiabilité est variable. Il convient donc de faire attention à la réputation de ces agences sur le net, dans les guides de voyage ou auprès d’autres voyageurs pour trouver la perle rare.

À noter : les avis sur Internet sont souvent mauvais pour une grande partie de loueurs. Cela doit être relativisé, car il est plus courant qu’une personne ayant eu une mauvaise expérience laisse un avis, par rapport à une personne dont la location s’est bien passée.

Les loueurs particuliers : faire appel à ce type de loueur permet une grande souplesse en termes de durée de location (location à l’heure ou à la demi-journée possible) et les prix pratiqués sont beaucoup moins élevés qu’en agence. Cependant, il peut arriver que le loueur fasse faux bond au dernier moment. Pour pallier cela et bénéficier d’assurances fiables, il est très fortement conseillé de passer par une plateforme de mise en relation (Ouicar, Getaroudn, Roadstr, etc.).

Les points d’attention

Tous les loueurs n’offrent pas les mêmes conditions de location. Il faut donc être attentif à certains points pour ne pas se retrouver avec des frais supplémentaires lors du retrait ou du retour du véhicule :

• le kilométrage autorisé : le loueur peut proposer un kilométrage illimité ou un kilométrage limité avec un supplément pour les kilomètres supplémentaires. Cette limitation est exprimée en kilomètres par jour, mais il s’agit d’une moyenne, le kilométrage total n’étant relevé qu’en fin de location (exemple : sur une location de 5 jours limitée à 200 kilomètres par jour, il est possible de faire plus de 200 kilomètres sur une journée, tant que la distance totale parcourue ne dépasse pas 1 000 kilomètres en fin de location) ;
• le niveau de carburant : la politique de remplissage peut également varier. La plupart des loueurs ont une politique de plein/plein ou de remise à niveau de départ. Si le niveau de carburant en fin de location est inférieur à celui du début de location, le loueur peut facturer le remplissage du réservoir à un tarif majoré et appliquer des frais ;
• les lieux de retrait et de dépôt : des frais s’appliquent pour rendre le véhicule dans une autre agence que celle de départ (one way fee). Cette option n’est possible qu’avec les loueurs internationaux ou les grandes agences locales et peut être intéressante en fonction de l’itinéraire que l’on prévoit, notamment si les frais de carburant et de jours de location supplémentaires sont plus importants que la one way fee ;
• l’âge minimum : il existe souvent des restrictions en fonction de l’âge du conducteur. Il est parfois impossible de louer un véhicule si on a moins de 21 ans ou moins d’un an de permis. Les loueurs peuvent aussi imposer des frais supplémentaires ou des restrictions de catégorie de véhicule en dessous d’un certain âge (généralement autour de 25 ou 26 ans).

Les assurances de location de voiture

La plupart des loueurs étrangers incluent systématiquement une assurance de base obligatoire. Celle-ci comprend une garantie de responsabilité civile couvrant les dommages matériels et corporels causés à des tiers. Elle est donc très limitée et est souvent assortie d’une forte caution correspondant à une importante franchise.

Cette assurance de base peut être étoffée par des garanties complémentaires couvrant d’autres risques et faisant baisser la franchise et la caution :

• la CDW (Collision damage waiver) : cette garantie permet de réduire la franchise en cas de dommages sur le véhicule et de ne pas avoir à payer la totalité des réparations pour une collision responsable ou sans tiers identifié ;
• la TP (Theft protection) : cette protection couvre les dommages liés à une tentative de vol du véhicule ou le remplacement du véhicule de location si ce dernier est effectivement volé ;
• LDW (Loss and damage waiver) : il s’agit de la combinaison de la CDW et de la TP ;
• la PAI (Personnal accident insurance) : cette assurance augmente les plafonds de remboursement des frais d’hospitalisation pour blessures, des frais d’ambulance et des indemnités en cas de décès du conducteur et des passagers ;
• la carte bancaire : payer la location avec une carte Visa Premier ou Gold Mastercard offre à son détenteur des protections similaires ou complémentaires, notamment en cas de vol, de dommages causés au véhicule ou d’invalidité. Il convient de se renseigner sur les détails des couvertures proposées sur le site de Visa ou de Mastercard.

À noter : il faut être attentif aux exclusions de garantie mentionnées dans le contrat de location. Même avec une assurance complémentaire, certains cas ne sont pas couverts, comme la perte de clés, le retournement du véhicule ou encore la conduite en état d’ébriété.

Le paiement par carte de crédit

En France, on appelle à tort une carte bancaire, une carte de crédit. Il existe en réalité deux types de cartes bancaires :

• les cartes à débit immédiat (debit card). La mention DEBIT est inscrite sur la carte bancaire ;
• les cartes à débit différé (credit card). La mention CREDIT est inscrite sur la carte.

La plupart des cartes bancaires distribuées sont à débit immédiat (DEBIT). Pour obtenir une carte à débit différé (CREDIT), il faut généralement en faire la demande à sa banque et justifier de ressources financières suffisantes.

C’est un point important, car pour effectuer le dépôt de garantie, de très nombreux loueurs étrangers n’acceptent que la CREDIT CARD au nom du conducteur principal ou imposent des assurances complémentaires aux détenteurs d’une DEBIT CARD.

L’état des lieux

Il est primordial d’être très vigilant lors de l’état des lieux de départ pour éviter tout malentendu au retour du véhicule. Avec le loueur, le locataire doit vérifier le kilométrage exact, le niveau de carburant et l’état du véhicule. Ne pas hésiter à prendre son temps et à prendre des photos ou des vidéos de tous les défauts. Si l’état des lieux a été fait par temps de pluie, il peut être utile de le signaler, les gouttes d’eau pouvant masquer certains défauts.

Obtenir un permis de conduire international ou une traduction officielle

Pour circuler dans un pays de l’Union européenne, le permis national français suffit, à condition qu’il ne s’agisse pas d’un permis provisoire.

En dehors des frontières de l’Europe, il peut être utile d’être en possession d’une traduction officielle de son permis. En effet, certains pays exigent une traduction effectuée par un traducteur agréé ou un permis de conduire international. Aux États-Unis, cette règle dépend même de chaque état. Par exemple, la Californie n’en demande pas tandis que la Géorgie l’exige. Pour connaître les conditions de chaque destination, il est impératif de consulter le service consulaire du pays concerné. Le site France Diplomatie est également une ressource intéressante pour préparer son voyage et est susceptible de contenir cette information.

Le permis de conduire international est gratuit et valable 3 ans. La demande est à faire sur le site de l’ANTS et peut prendre plusieurs mois. Il est recommandé de s’y prendre environ 6 mois à l’avance. Attention, le permis international n’est valable qu’accompagné du permis national original. Il est donc impératif de se munir de ces deux documents pour être en règle.

Si le temps manque, une traduction du permis de conduire peut être effectuée par un traducteur certifié. Certains pays n’acceptent que les traductions effectuées par des professionnels agréés par l’État. C’est notamment le cas de la Nouvelle-Zélande, où le tarif d’une traduction de permis de conduire tourne autour d’une trentaine d’euros.

Être attentif aux unités de mesure locales

Certains pays utilisent des unités de mesure bien différentes de celles dont on a l’habitude en Europe. Le cas le plus parlant est sans doute celui des États-Unis qui mesurent les distances en miles et les volumes de carburant en gallons. La consommation des véhicules est quant à elle exprimée en miles per gallon (mpg) et non en « gallon pour 100 miles ». Ainsi, il s’agit plutôt d’une valeur indiquant l’autonomie du véhicule que sa consommation.

Quelques valeurs de référence :

• 1 gallon = 3,78 litres ;
• 1 mile = 1,6 kilomètre ;
• 23,5 mpg ≈ 10 L/100 km.

Cette différence de nomenclature a un impact sur l’appréciation que l’on peut avoir de sa vitesse, des distances parcourues, de la consommation et donc du budget prévu pour l’itinéraire.