Chômage : indemnisation, âge… Ce qui devrait changer au 1er janvier 2025
À quoi ressemblera la réforme de l’Assurance chômage ? Alors que le gouvernement leur a demandé de réaliser 400 millions d’euros d’économies, les syndicats et le patronat ont trouvé un compromis ce jeudi 14 novembre 2024. Les mesures adoptées permettront de réaliser des économies estimées à 2,3 milliards d’euros sur 4 ans.
L’âge pour avoir une indemnisation prolongée modifié
Premier changement important : le compromis prévoit un décalage des bornes d’âge permettant une indemnisation prolongée. Actuellement, les chômeurs âgés de 53 ou 54 ans bénéficient de 22,5 mois d’indemnisation maximum, tandis que ceux de 55 ans et plus ont droit à 27 mois de chômage.
À partir de 2025, il faudra avoir 55 ans pour prétendre à 22,5 mois d’indemnisation maximum et 57 ans ou plus pour avoir droit à 27 mois de chômage. Les 53 ans, 54 ans et ceux qui ont moins auront quant à eux au maximum 18 mois d’indemnisation. L’âge d’entrée dans le dispositif qui permet de maintenir ses droits jusqu’à l’obtention d’une retraite à taux plein sera, quant à lui, progressivement repoussé de 62 ans à 64 ans.
De plus, la dégressivité qui s’applique au bout de 6 mois aux demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et gagnant plus de 4 500 euros sera désormais limitée aux chômeurs de moins de 55 ans, contre 57 ans à l’heure actuelle.
L’indemnisation chômage calculée sur 30 jours calendaires
Autre changement majeur : à compter de l’an prochain, l’indemnisation chômage sera calculée sur 30 jours calendaires, et ce même durant les mois qui comptent 31 jours. Une mesure qui devrait impacter le pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi. Sur une année pleine, les chômeurs devraient perdre l’équivalent de 5 à 6 jours d’indemnisation.
De leur côté, les 77 000 frontaliers français travaillant dans des pays voisins, comme la Suisse ou le Luxembourg, verront leurs droits modifiés. Actuellement, leurs indemnités sont calculées sur la base de salaires souvent plus élevés que ceux pratiqués en France. Dès 2025, un coefficient réducteur sera appliqué. Par ailleurs, France Travail renforcera son accompagnement pour encourager les frontaliers à accepter des postes en France, même si ces emplois sont moins rémunérés.
Chômage : la durée minimale d’activité passe à 5 mois
Mais, ce compromis prévoit également des améliorations chez les jeunes et chez les saisonniers. En effet, la durée minimale d’activité nécessaire pour être indemnisée par France Travail va passer de 6 à 5 mois. Cela facilitera donc l’accès aux droits pour les plus jeunes. De plus, la méthode de calcul des allocations sera revue pour réduire les inégalités qui pénalisent les travailleurs enchaînant des contrats courts.
Désormais, la majorité des syndicats et des représentants du patronat doivent parapher le texte. Cela devrait se faire d’ici la fin de semaine prochaine. Et s’ils ne le font pas, le gouvernement reprendra la main.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.