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Consommation de musique en streaming en hausse de 39 % au premier semestre en France

Le marché de la musique enregistrée se porte mieux depuis 2-3 ans. En 2018, les artistes produits en France sont au top et la musique numérique prend définitivement le pas sur les ventes de produits physiques.
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Les habitudes des consommateurs évoluent avec la technologie et cette année, pour la première fois, les revenus issus des écoutes de titres musicaux en streaming pourraient dépasser ceux générés par les ventes de CD et de DVD.

Consommation de musique en streaming en hausse de 39 % au premier semestre en France


27 milliards de titres écoutés en ligne au premier semestre 2018

Le SNEP (Syndicat national de l’édition phonographique) dans lequel sont rassemblées les 3 majors Sony, Universal et Warner a annoncé une hausse des titres écoutés en ligne, de 19,4 milliards de chansons « streamées » entre janvier et juin 2017, à 27 milliards durant le 1er semestre 2018, ce qui représente une augmentation de 40 %.

Preuve que l’on assiste à un vrai changement de mœurs dans la consommation de musique, « chaque mois, les abonnements payants génèrent à eux seuls 2/3 des écoutes en streaming audio et le volume des écoutes mensuelles en streaming a plus que triplé entre juin 2015 et juin 2018 » peut-on lire dans le communiqué du syndicat.

En revanche, le Snep n’a pas encore dévoilé les chiffres des ventes physiques pour 2018. Celles-ci avaient subi une forte baisse de 18 % en un an entre 2016 et 2017.

Le marché de la musique enregistrée se porte mieux

Après avoir connu une baisse constante des ventes ces 15 dernières années, le marché de la musique enregistrée — streaming, téléchargements et ventes physiques confondues — était reparti à la hausse en 2017 pour la 2e année consécutive (+3,9). Les chiffres de 2018 seront connus fin aout/début septembre.

« On devrait s’inscrire sur une croissance, mais qui sera peut-être légèrement inférieure à celle de l’an passé. Tout dépend à quel point les ventes numériques (téléchargement et streaming), qui sont après ces six premiers mois la première source de revenus du marché, vont compenser la chute des ventes physiques » a expliqué une source proche des producteurs à l’Agence France Presse.

« Ce qui est probable, c’est qu’à ce rythme, 2018 devrait être la bascule sur le marché de la musique enregistrée, qui verra les revenus du numérique dépasser pour la première fois ceux du physique » a-t-elle ajoutée.

Les artistes français marchent bien

En ce qui concerne les passages radio « le nombre d’entrées en playlist de titres francophones progresse fortement avec une hausse de près de +16 % par rapport au 1er semestre 2017 et de +20 % par rapport au premier semestre 2016. »

Sur les 200 meilleures ventes d’albums du 1er semestre 2018, 148 sont des productions françaises. En tête des ventes, Maitre Gims dont l’album « Ceinture noire » est resté 9 semaines N° 1. Sur les 54 jeunes artistes qui ont réussi à avoir leur 1er album dans le TOP 200, 45 sont également des productions nationales.

4 des 5 styles musicaux qui se vendent le plus en France sont aussi dominés par des artistes produits en France, notamment pour les musiques urbaines (rap, rnb…) où ils représentent 89 % des ventes contre seulement 11 % d’artistes internationaux. Dans la variété, les productions nationales représentent 86 % des ventes. Pour la pop, la proportion est de 77 % de « produits locaux » contre 23 % d’internationaux, pour l’électro/dance, leur part est de 62 %. Seules les ventes de la catégorie rock sont largement issues de productions étrangères à 81 %.