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Crèmes, couches, produits d'hygiène... Les prix flambent dans les pharmacies

Si vous êtes allé en pharmacie récemment, vous l’avez sans doute constaté : les prix de nombreux produits vendus sans ordonnance flambent.
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Comptez + 39 % pour le Synthol et même + 46 % pour le sérum physiologique. Alors que depuis plusieurs mois l’on parle énormément de la flambée des prix dans les supermarchés, les pharmacies affichent elles aussi des tarifs qui grimpent fortement. Et malheureusement pour de nombreux Français, entre les cosmétiques, les produits d’hygiène, les crèmes ou encore les couches, tous les rayons sont impactés.

Crèmes, couches, produits d'hygiène... Les prix flambent dans les pharmacies

Pourquoi les prix flambent dans les pharmacies ?

Raison de cette flambée des prix dans les pharmacies : les négociations entre les officines et les fournisseurs qui ont pris fin le 1er mars dernier. Car jusqu’alors, les demandes d’augmentations réclamées tournaient en règle générale aux alentours de 2 à 2,5 %. Or, cette année, elles ont été multipliées par « » ou par « », déplore dans Le Monde le président de Pharmabest (qui regroupe 112 pharmacies), David Abenhaim. « Je n’ai jamais vu ça », ajoute-t-il.

Constat identique du côté de Pascal Fontaine, le directeur commercial des pharmacies Lafayette qui comptent près de 300 officines en France. « Les laboratoires (ont réclamé) des augmentations de plus de 10 % », affirme-t-il auprès du quotidien.

Des hausses qui ne sont pas forcément justifiées

Mais d’ailleurs, toutes ces hausses de prix sont-elles justifiées ? Si certaines peuvent s’expliquer, Le Monde citant le cas du sérum physiologique dont la flambée des coûts de transport ne permet plus au laboratoire de gagner de l’argent, pour de nombreux produits, il peut y avoir un effet d’aubaine.

« Il y a un total manque de transparence », regrette sur RMC Pascal Fontaine. Selon lui, à l’heure actuelle, il n’y a pas de « preuve » que les prix des laits nécessitent une hausse « de 15 % » ou celui « des couches », « une augmentation de 50 % ». « Les négociations sont dérégulées au profit des multinationales », constate-t-il.

Les patients doivent faire des arbitrages

Conséquence : certaines officines ont décidé de ne plus vendre des produits jugés trop chers. À titre d’exemple, le lait Gallia et les couches Pampers vont disparaître des rayons de Pharmabest, précise Le Monde. Et concernant les pharmacies Lafayette, « la marque Pédiakid » a été déréférencée, assure Pascal Fontaine.

De plus, de nombreux Français sont obligés de faire des arbitrages, à l’image de ce qu’il se passe dans l’alimentaire malgré la mise en place du trimestre anti-inflation. « Les clients renoncent » à certains produits non remboursés et donc à se soigner, observe Pascal Fontaine. Les ventes de ce type de médicaments chutent de « 10 % », ajoute-t-il.

Enfin, les pénuries s’accumulent également dans les officines, certains laboratoires préférant vendre dans les pays étrangers plus rentables pour eux. « On risque d’avoir des pénuries sur les crèmes solaires », averti d’ailleurs le directeur commercial des pharmacies Lafayette.


Les prix vont-ils baisser dans les prochains mois ?

Alors pour mettre fin à cette flambée des prix, le ministère de l’Économie veut rouvrir les négociations au mois cet été. Toutefois, David Abenhaim rappelle dans Le Monde qu’il n’a « jamais vu les prix évoluer à la baisse », lors de ces discussions entre fournisseurs et pharmacies.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.