Passées À venir

Électricité : l'option « heures pleines/heures creuses » pas rentable dans 85 % des cas

Créée dans les années 1960, l’option « heures pleines/heures creuses » n’est plus rentable pour une grande partie des ménages. Dans le pire des cas, elle fait même perdre de l’argent aux Français.
Sommaire

Près de deux Français sur cinq paient son électricité trop cher. C’est le triste constat effectué par 60 Millions de consommateurs et Plüm Énergie, un fournisseur d’électricité. La cause ? L’option « heures pleines/heures creuses » dont environ 45 % des ménages ont souscrit qui n’est plus rentable pour la majorité des cas.

Électricité : l’option « heures pleines/heures creuses » pas rentable dans 85 % des cas

Deux principales offres pour payer son électricité

Pour payer son électricité, il existe la plupart du temps deux options :

  • le tarif «base» qui permet de payer le même prix du kilowattheure, quel que soit le moment de la journée où vous utilisez vos appareils électriques ;
  • l’offre «heures pleines/heures creuses» : le prix du kilowattheure est moins cher 8 heures par jour, correspondant aux heures creuses. La plupart du temps, ces créneaux horaires plus économiques sont situés en pleine nuit. Concrètement, si vous utilisez vos appareils électriques durant ces plages horaires, votre facture d’électricité sera moins élevée que si vous vous en servez en dehors de ces heures, c’est-à-dire pendant les heures pleines.

En théorie, en optant pour la dernière solution, les ménages peuvent voir leur facture d’électricité diminuer s’ils consomment pendant les heures creuses. Mais dans les faits, elle peut leur revenir moins cher s’ils avaient souscrit au tarif « base ».

L’offre « heures pleines/heures creuses » peut rester intéressante dans certains cas

Ainsi selon ces deux enquêtes, les tarifs proposés pendant les heures creuses ne permettent plus de compenser le supplément d’abonnement par rapport à l’offre « base ». Pour que l’option « heures pleines/heures creuses » soit rentable, il faudrait utiliser ces équipements électriques plus de la moitié du temps pendant les heures creuses. En clair, il faudrait laisser éteindre son ordinateur toute la journée ou n’utiliser son robot de cuisine que pendant la nuit par exemple. À l’heure où le télétravail est de plus en plus privilégié, reporter sa consommation d’énergie s’avère presque impossible. En revanche, si vous avez acheté un véhicule électrique et que vous possédez une piscine, l’offre « heures pleines/heures creuses » peut être une bonne solution pour économiser quelques euros sur votre facture d’électricité.

Concrètement, dans seulement 15 % des cas l'offre comprenant des heures pleines et des heures creuses est rentable et dans 85 % des situations, elle n'est pas profitable pour les ménages. D’après les calculs de 60 millions de consommateurs, un abonné ayant souscrit l’offre « heures pleines/heures creuses » verrait sa facture augmenter jusqu’à 50 euros par rapport à l’offre classique. De son côté, Plüm Énergie ajoute que les foyers français paient tous les ans 450 millions d’euros en trop.

Que faire ? Il faut comparer !

Pour éviter les dépenses inutiles, le plus simple reste de comparer. Vous pouvez effectuer une simulation sur le site du médiateur national de l’énergie. Plüm Énergie a aussi créé un calculateur gratuit.

Pour rappel, passer d’une option « heures pleines/heures creuses » à une offre classique est gratuit si vous disposez d’un compteur Linky. En revanche, si vous avez un compteur électrique plus ancien, il faudra payer l’intervention à domicile d’un technicien d’Enedis.