Lancement de la campagne 2019 de lutte contre l'homophobie et la transphobie à l'école
Selon SOS Homophobie, le risque de tentative de suicide demeure 4 fois plus élevé chez les jeunes LGBT que dans le reste de la population. Nombre de ces jeunes sont régulièrement victimes d’insultes ou de discrimination au sein de leur établissement scolaire, d’où la volonté du ministère de l’Éducation de lancer une campagne de sensibilisation pour rappeler que nous sommes « tous égaux, tous alliés ». Un point sur cette campagne.
« Tous égaux, tous alliés »
C’est ce que l’on peut lire sur les affiches et flyers distribués depuis lundi 28 janvier au sein des collèges et lycées français dans le cadre de la nouvelle campagne de sensibilisation.
Selon le ministère, « 18 % des lycéens ou étudiants LGBT déclarent avoir été insultés au cours des 12 derniers mois ».
D’autre part, une enquête IFOP de 2018 révélait des chiffres inquiétants à propos de la santé des mineurs LGBT, particulièrement des jeunes transsexuels, qui souffrent d’un niveau de stress élevé lié à l’école : 72 % d’entre eux ont une « mauvaise » ou « très mauvaise » expérience de l’école.
L’association SOS Homophobie, qui fait de la prévention en milieu scolaire, indique par ailleurs que les signalements d’« actes LGBTphobes en milieu scolaire » ont augmenté de 38 % en 2017.
S’engager pour la réussite de chacun dans un climat serein
La campagne s’adresse « aux jeunes identifiés comme gays, lesbiennes, bi ou trans (LGBT) — qu’ils le soient ou non — mais aussi aux élèves qui s’écartent de la norme de leur sexe ou encore les enfants de familles homoparentales ».
Les comportements discriminants et insultants envers ces jeunes peuvent avoir de graves conséquences désormais bien connues : « le repli sur soi, l’échec scolaire, le décrochage, pouvant aller parfois jusqu’à des comportements suicidaires », insiste le ministère.
La campagne de sensibilisation qui est mise en place a donc pour but de rappeler à tous « le principe de l’égale dignité des personnes » pour que chacun ait la chance de réussir dans un climat serein.
Un service d’écoute et d’aide à distance
La campagne s’appuie sur la distribution de flyers expliquant aux élèves comment devenir un « allié » de leurs camarades victimes de discrimination. Un guide pédagogique est également distribué aux enseignants et peut être téléchargé gratuitement sur le site de l’Éducation nationale.
En outre, la campagne sert aussi à rappeler l’existence du site « Non au harcèlement » qui s’adresse aux victimes de tout âge, mais aussi aux enseignants témoins de harcèlement ou aux parents d’élèves.
Un service d’écoute téléphonique est également disponible 7 j/7 de 8 h à 23 h (0,06 €/min + prix d’un appel) : le 0 810 20 30 40. Il est également possible de contacter le 01 41 83 42 81 (gratuit selon le forfait) ou le numéro vert « Non au harcèlement » en composant le 30 20 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h (sauf les jours fériés).
Un livechat et un formulaire de contact en ligne sont également proposés.