Prime d'activité : les étudiants bientôt plus nombreux à la toucher ?
Depuis 2016, les travailleurs les plus modestes, étudiants compris, peuvent toucher la prime d’activité. Le hic ? Elle « ne concerne qu’une infime partie d’étudiants », alors qu’ils sont « plus de 40 % (à) travailler » pour « se nourrir » ou « se loger », écrivent plusieurs députés LR à l’origine d’une proposition de loi pour la rendre accessible à un plus grand nombre de jeunes.
Prime d’activité : à quelles conditions un étudiant peut-il actuellement en bénéficier ?
À l’heure actuelle, un étudiant peut percevoir la prime d’activité s’il remplit plusieurs conditions :
- avoir plus de 18 ans ;
- exercer une activité professionnelle ;
- toucher un salaire minimum équivalent à 78 % du Smic net, soit 1 070,78 euros par mois.
Les étudiants étrangers doivent en plus respecter une condition de séjour. C’est-à-dire qu’ils doivent avoir le statut de réfugié, bénéficier de la protection subsidiaire, être reconnus apatrides, avoir un titre de séjour et avoir un enfant à charge de moins de 3 ans ou avoir un titre de séjour depuis au moins 5 ans leur permettant de travailler sur notre territoire.
Vous habitez toujours chez vos parents ? Vous pouvez percevoir la prime d’activité si vous respectez les critères d’éligibilité. Attention toutefois à bien réfléchir avant de la demander, car vous deviendrez alors allocataire et cela pourrait impacter les droits de vos parents. Autrement dit, s’ils touchent des prestations de la CAF ou de la MSA (allocations familiales, allocation de rentrée scolaire, allocation de soutien familial...) les montants pourraient baisser, à moins que les versements ne s’arrêtent totalement parce qu’ils n’y sont sont plus éligibles.
À noter : la prime d’activité n’est pas attribuée automatiquement. Il faut obligatoirement en faire la demande auprès de la CAF ou de la MSA (si vous êtes dans le secteur agricole).
Quel est le montant de la prime d’activité ?
La prime d’activité est calculée en fonction de plusieurs éléments :
- le montant forfaitaire qui s’élève à 595,25 euros ;
- les ressources du foyer ;
- la situation familiale.
Dans le détail, vous devez additionner le montant forfaitaire (majoré si vous êtes en couple ou parent isolé), 61 % de vos revenus professionnels et des bonifications si d’autres membres du foyer exercent une activité professionnelle. Puis, vous devrez soustraire ce résultat aux ressources du foyer.
À titre d’exemple, si vous vivez seul, sans enfant, vous percevez 1 200 euros par mois et vous bénéficiez d’une aide au logement de 200 euros, la prime d’activité s’élèvera à 183 euros par mois.
Bon à savoir : pour vous aider à calculer la prime d’activité, vous pouvez utiliser le simulateur d’aide-sociale.fr.
Que proposent les députés ?
Dans leur proposition de loi, les députés proposent d’étendre la prime d’activité aux étudiants percevant au moins un revenu équivalent à 65 % du salaire minimum. Cela équivaut à toucher au moins 899,02 euros par mois. « La Nation » doit reconnaître « les efforts accomplis par ces étudiants qui trouvent la force de travailler tout en poursuivant leurs études », soulignent les sénateurs.
Et pour compenser ces dépenses supplémentaires de l’État, les élus proposent de créer une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs. Désormais, cette proposition de loi doit être examinée par les parlementaires avant une possible promulgation au Journal officiel.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.