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Punaises de lit : que compte faire le gouvernement ?

Alors qu’une proposition de loi sera présentée en décembre, le gouvernement veut rassurer les Français face au fléau des punaises de lit.
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Après avoir infesté les maisons, les punaises de lit ont désormais envahi les médias et les réseaux sociaux. Il suffit de faire un tour sur X (ex-Twitter), pour voir ces insectes dans un cinéma parisien, un collège marseillais, le métro ou encore dans un service d’urgence. Alors, pour rassurer les Français, le gouvernement veut montrer qu’il s’empare du sujet. « Une réunion interministérielle » est prévue ce vendredi 6 octobre pour « apporter rapidement des réponses » aux Français, a annoncé sur RTL, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement.

Punaises de lit : que compte faire le gouvernement ?

Une proposition de loi présentée début décembre

Une annonce qui intervient quelques heures après celle d’une proposition de loi transpartisane portée par le groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale (Renaissance, Horizons et Démocrates). Selon Sylvain Maillard, le président des députés Renaissance, le texte devrait être examiné « début décembre ».

Cette proposition de loi devrait poser la question « du financement d’un plan de lutte contre la prolifération des punaises de lit », mais aussi comprendra « un travail de cartographie » pour connaître précisément « le nombre de cas en France », indique le groupe Renaissance à France Info. Cela permettra d’inscrire « la lutte contre les punaises de lit au rang des priorités nationales de santé publique », a ajouté sur BFMTV Robin Reda, député Renaissance.

« Si nous trouvons des punaises de lit partout (…) c’est parce que ce gouvernement a décidé de ne pas agir politiquement sur cette question », a déploré Mathilde Panot, députée LFI lors d’une conférence de presse. « L’urgence, c’est d’agir maintenant », a-t-elle souligné, alors que son groupe a une nouvelle fois déposé une proposition de résolution invitant le gouvernement à créer entre autres un fonds d’urgence, des services publics de désinsectisation ou encore à engager un plan de prévention national.

Le gouvernement se veut rassurant

« On n’est pas envahi par des punaises de lit », a assuré Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, sur France Inter ce mardi 3 octobre. « Ce qui me préoccupe (…) ce sont les boîtes qui leur font payer 2 000 ou 3 000 euros » pour se débarrasser de cet insecte. Alors pour éviter ces abus, le ministre travaille à « une limitation de ces tarifs ». En outre, il a rappelé qu’il existe 450 à 480 « professionnels agréés ».

Même propos rassurants de Clément Beaune, ce mercredi 4 octobre, à la sortie de la réunion avec les principaux opérateurs des transports pour évoquer la présence de ces nuisibles. Sur les 37 cas signalés dans les trains et une dizaine à la RATP, « zéro sont avérés », a affirmé le ministre des Transports. Il ne faut pas « tomber dans la psychose ou l’angoisse », a-t-il soutenu.

Et si des cas émergeaient dans les prochaines semaines ? Il existe des « protocoles très stricts », répond Clément Beaune. De plus, d’ici « la fin du mois », une réunion aura lieu avec les prestataires et les entreprises pour partager les bonnes pratiques et ainsi limiter au maximum les risques. Un « point trimestriel » aura lieu sur ce dossier, a ajouté le ministre des Transports.

Punaises de lit : les interventions en forte hausse

Avec ces réponses des membres du gouvernement, on pourrait presque se demander si l’emballement général est raisonnable. Pourtant, si l’on en croit la Chambre syndicale de désinfection, désinsectisation et dératisation, il y a eu 65 % d’interventions en plus sur la période allant de juin à août 2023 par rapport au même moment de 2022, rapporte France Info.

De plus, les interventions pour éradiquer ces nuisibles sont en hausse depuis 3 ans : 889 000 interventions ont eu lieu sur toute l’année 2020, contre 977 900 en 2021 et 1 095 000 en 2022.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.