Refuser un compteur Linky pourrait bientôt être payant
Depuis le début de leur installation, les compteurs Linky suscitent la controverse. Certains particuliers avaient même attaqué en justice Enedis, la société qui installe ces nouveaux dispositifs. Pourtant, dans un communiqué publié ce lundi 29 novembre, la Commission de régulation de l’énergie, une autorité indépendante qui s’occupe du bon fonctionnement du marché de l’énergie, dresse un bilan positif du déploiement des compteurs.
90 % des clients équipés d’un compteur Linky d’ici fin 2021
Ainsi, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), 90 % des consommateurs résidentiels d’électricité seront équipés au 31 décembre 2021 d’un compteur Linky. La CRE note qu’Enedis a respecté le calendrier du déploiement, commencé fin 2015, malgré l’épidémie de Covid-19.
Dans son communiqué, la Commission met également en avant une économie de 700 millions d’euros réalisée sur les coûts d’investissement.
Enfin, elle juge satisfaisante « la performance technique du système de comptage ».
Des économies pour les clients et les fournisseurs
De plus, selon la Commission de régulation de l’énergie, le déploiement des compteurs Linky permet aux clients de générer des gains indirects. En effet, les fournisseurs pourront sortir de nouvelles offres qui sont plus adaptées aux besoins des consommateurs.
De leur côté, les fournisseurs vont également pouvoir réaliser des économies grâce à ces compteurs « intelligents ». Début 2021, la CRE avait estimé que, sur la période 2021-2024, ces derniers économiseraient 1 milliard d’euros, principalement dû à la réalisation à distance des interventions, à la baisse des coûts de relève et à une réduction d’erreur de facturation ou de fraudes.
Refuser un compteur Linky pourrait bientôt coûter 64 euros par an
Et si d’ici 2024, les 10 % de clients restants devraient être équipés d’un compteur Linky, la Commission de régulation de l’énergie envisage à partir de 2025 de facturer ceux qui refusent toujours d’avoir ce compteur « intelligent ».
Ainsi, les personnes qui ne seront pas équipées d’un compteur Linky, à l’exception des cas liés à une impossibilité technique, devraient alors payer 5,33 euros par mois, soit 64 euros par an. Un montant qui correspond au tarif fixé par la Commission de régulation de l’énergie et qui permet de financer 2 prestations de relèves spéciales par an.
Par ailleurs, la CRE envisage également de faire payer sur la période 2022-2024 les clients « muets », c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de compteur Linky et qui n’ont pas communiqué d’index pendant un an. Ces derniers pourraient verser environ 4,16 euros par mois, soit environ 50 euros par an.
La CRE lance une consultation publique
Cependant, avant que ces mesures ne soient validées, la Commission de régulation de l’énergie lance une consultation publique.
Les Français ont jusqu’au 5 janvier 2022 pour donner leur avis.