Vers une baisse de l'impôt sur le revenu de 180 à 350 € annuel par ménage
Invité de l’émission Les quatre vérités diffusée sur France 2 ce mardi 30 avril, le ministre de l’Économie a précisé la promesse faite par Emmanuel Macron de baisser, en 2020, l’impôt sur le revenu pour la plupart des foyers imposables. Il a en effet détaillé les montants de cette baisse selon la tranche d’imposition des foyers fiscaux. Explications.
La plus forte baisse concentrée sur les foyers imposés à 14 %
Sur les 38,3 millions de foyers que compte la France, seuls 43,9 % sont redevables de l’impôt sur le revenu (16,8 millions). La quasi-totalité d’entre eux (environ 15 millions) est imposée selon les deux premières tranches : 14 % et 30 %. Ce sont ces foyers qui seront concernés par la baisse d’impôt voulue par le gouvernement.
Bruno Le Maire a annoncé ce mardi 30 avril vouloir concentrer la baisse de l’impôt sur les « classes moyennes », c’est-à-dire sur les 12 millions de foyers fiscaux qui sont imposés à 14 %. Cette baisse sera en moyenne, pour ces ménages, de l’ordre de 350 € par an.
Les ménages imposés à 30 % bénéficieront également d’une réduction d’impôt qui sera moindre, car leur situation est « moins difficile » explique Bruno Le Maire. Pour ces foyers, la réduction moyenne sera de l’ordre de 180 € par an.
Ainsi, si certaines hypothèses avancées pour réduire l’impôt sur le revenu des Français envisageaient l’ajout de nouvelles tranches, Bruno Le Maire indique clairement préférer « jouer sur le niveau du taux ».
La suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises
La baisse de l’impôt sur le revenu prévue au 1er janvier 2020 aura un coût, pour les finances publiques, estimé à 5 milliards d’euros. Pour compenser ce coût, différentes pistes sont à l’étude, comme celle de réduire les dépenses publiques jugées inutiles ou encore améliorer la lutte contre l’évasion fiscale.
Le Premier ministre a déclaré ce lundi 29 avril, au sortir d’un séminaire gouvernemental, que les modalités exactes de la baisse de l’impôt — et du financement de cette baisse — seront dévoilées au mois de juin.
Il a cependant d’ores et déjà garanti vouloir supprimer certaines des niches fiscales qui bénéficient aux entreprises. Précisant qu’il ne souhaitait pas revenir sur le crédit impôt recherche ou sur l’allègement de charges pour les entreprises (l’ancien CICE), la question des niches concernées par cette suppression et des économies réalisées par ce biais reste toutefois encore en suspens.