Cooptation : le recrutement par recommandation d'employé

Aujourd’hui, pour trouver un emploi, le réseau est aussi important que le CV. La cooptation en est d’ailleurs un exemple, elle permet de recommander un membre de son réseau en recherche d’emploi à l’entreprise dans laquelle on travaille.

La cooptation, comment ça fonctionne ?

La cooptation : définition

Lorsqu’un poste est à pourvoir, l’entreprise communique l’offre à ses salariés et leur propose de consulter leur réseau pour voir s’ils ne connaissent pas quelqu’un qui aurait les compétences requises. Si la personne qu’ils cooptent est embauchée, ils reçoivent une récompense.

On parle aussi de recrutement participatif ou de parrainage, car les employés participent au recrutement de leurs collègues. Si certains comparent la cooptation avec le piston, c’est loin d’être la même chose. En effet, bien que cette méthode de recrutement fonctionne avec le réseau de ses collaborateurs, elle se base avant tout sur les compétences de la personne.

La cooptation permet d’accéder à des candidatures pertinentes, de trouver des profils rares, d’accélérer le processus de recrutement et d’en diminuer les coûts. De plus en plus d’entreprises sont séduites par ses avantages.

Étapes de la cooptation

L’entreprise commence par informer les salariés de sa recherche de candidats et des caractéristiques du poste à pourvoir.

Un employé souhaite recommander l’une de ses connaissances pour le poste. Il peut soit télécharger un formulaire soit le remplir en ligne, selon les modalités prévues par l’entreprise. Dedans, il indique les informations qui le concernent, les informations relatives au coopté, la raison pour laquelle il recommande cette personne et la raison pour laquelle le candidat veut intégrer l’entreprise. Il joint le CV du coopté et envoie le tout au service des ressources humaines.

Les ressources humaines contactent la personne recommandée et lui proposent un ou plusieurs entretiens d’embauche. Par la suite, la candidature du coopté est retenue ou non. S’il est sélectionné, le coopteur reçoit la récompense.

Comment recourir à la cooptation pour trouver un emploi ?

Pour avoir la possibilité de bénéficier d’une cooptation, vous devez entretenir votre réseau professionnel. Les entreprises n’utilisent pas toutes cette technique de recrutement, mais elle se démocratise. En outre, cooptation ou pas, disposer d’un bon réseau actif est toujours un avantage dans votre recherche d’emploi.

Allez au-delà de vos connaissances et de vos proches, n’hésitez pas à participer à des événements de réseautage, à des salons emploi ou à des afterwork et à être présent sur les réseaux sociaux.

Lorsque vous commencez à rechercher un emploi, parlez-en autour de vous. Eh oui, il ne faut pas seulement avoir un réseau, il faut aussi bien communiquer avec ce dernier.

Avantages et inconvénients de la cooptation

Quels sont les avantages de la cooptation ?

Comme mentionné précédemment, les avantages pour l’entreprise sont la réduction des coûts et des délais de recrutement, la diversification des méthodes de recrutement, l’encouragement des salariés à dénicher la perle rare, la possibilité de trouver des profils qui n’étaient pas encore en recherche d’emploi, mais aussi un moyen de se présenter comme une bonne marque employeur.

Pour le coopteur, l’avantage est de permettre à un ami de trouver un travail et d’avoir la garantie de s’entendre avec le nouveau collègue, mais aussi la récompense promise par l’entreprise. En général, il s’agit d’une prime de cooptation.

Pour le coopté, cette technique de recrutement permet d’accéder à un marché caché, avant même que le poste ne soit publié dans une offre externe. Par ailleurs, connaître un salarié de l’entreprise dans laquelle vous postulez vous permet de connaître ses valeurs et son fonctionnement. En effet, un entretien d’embauche classique ne donne pas forcément une image réelle des conditions de travail. Avec la cooptation, il y a moins de risques que la personne recrutée rompe sa période d’essai. Cette confiance va d’ailleurs dans les deux sens, votre manager se sentira peut-être rassuré et vous fera confiance plus vite.

Même en cas de rejet de votre candidature, la cooptation présente l’avantage de pouvoir obtenir des informations plus claires sur le motif du refus grâce à votre connaissance du coopteur. Cela vous permettra par la suite de corriger vos erreurs pendant les prochains entretiens d’embauche.

Quels sont les risques de la cooptation ?

Le premier inconvénient potentiel de la cooptation est la réduction de la diversité dans l’entreprise. Si l’on ne recrute que des personnes qui se connaissent, il existe un risque de n’avoir que des personnalités et des modes de pensée similaires. Cela peut poser problème en termes d’agilité, d’adaptabilité et de capacité à anticiper les changements. Toutefois, si la cooptation est associée à d’autres canaux de recrutement tels que les offres en ligne, accessibles à tous, la diversité est préservée.

Selon les entreprises et la personnalité du salarié et du candidat, la cooptation peut imposer une certaine pression sur le coopté. L’entreprise peut partir du principe que si vous avez été recommandé, elle peut vous en demander plus qu’à un autre nouvel employé. Parfois, même si les exigences de l’entreprise restent normales, vous pouvez vous imposer la pression d’être à la hauteur pour ne pas décevoir ni mettre dans l’embarras votre coopteur.

La cooptation peut engager la réputation du coopteur et en cas de mauvaise recommandation, freiner son évolution dans l’entreprise.

Recrutement : comment mettre en place la cooptation en entreprise ?

Comment définir le système de cooptation ?

Pour mettre en place un programme de cooptation, l’entreprise doit d’abord déterminer si elle souhaite que tous les employés puissent faire une recommandation ou seulement certains salariés (cadres, par exemple).

Autre question à se poser : la cooptation est-elle possible sur tous les postes ou seulement ceux qui sont considérés comme pénuriques (c’est-à-dire rares à trouver) ?

Le sujet de la rémunération ou récompense est à réfléchir aussi. Il faut trouver un moyen d’encourager les collaborateurs à trouver les meilleurs candidats.

Pour finir, il est important de définir le processus de cooptation et ses modalités, et d’en informer les salariés. Il doit être facilement compréhensible et utilisable.

Quelle récompense proposer aux salariés ?

Pour encourager la cooptation, l’entreprise doit proposer une récompense. Il s’agit généralement d’une prime dont le montant est fixé par la direction et le service des ressources humaines, en fonction du budget disponible. En moyenne, le montant de la prime varie entre 500 et 2 000 euros, selon la taille de l’entreprise et l’expérience du candidat.

Quant au versement de cette prime, il peut avoir lieu à la fin de la période d’essai du coopté, afin de garantir que le recrutement a été réussi. Il peut également avoir lieu à moitié à l’embauche et à moitié à la fin de la période d’essai.

Si le budget de l’entreprise ne permet pas le versement d’une prime, il est possible de proposer d’autres types de récompenses, telles que des chèques cadeaux, par exemple.