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Crowdfunding immobilier : 4 questions pour tout savoir sur ce placement

Avec un taux moyen de 9,2 %, le crowdfunding immobilier reste un des placements les plus lucratifs. On fait le point sur les raisons de ce rendement si élevé et les risques que cela comporte.
Sommaire

Selon le dernier baromètre Fundimmo-HelloCrowdfunding, le rendement moyen du crowdfunding immobilier lors du premier semestre de l’année 2021 est de 9,2 %. Autrement dit, cela n’a rien à voir avec le livret A et son taux qui plafonne à 0,5 %. Mais en fait, en quoi consiste le crowdfunding immobilier ? Est-ce un placement sûr ?

Crowdfunding immobilier : 4 questions pour tout savoir sur ce placement



Le crowdfunding immobilier, c’est quoi ?

Le crowdfunding immobilier permet à des particuliers de prêter de l’argent à des porteurs de projet via une plateforme en ligne. Concrètement, les porteurs de projet sont la plupart du temps des promoteurs immobiliers qui ont besoin de fonds propres pour que la banque leur accorde un crédit.

Par ailleurs, si certaines plateformes permettent de prêter 1 euro, la majorité d’entre elles n’acceptent pas que les particuliers fournissent moins de 1 000 euros. Ainsi, selon le baromètre, les particuliers ont prêté en moyenne 2 888 euros.

Puis, au terme de l’emprunt, le porteur de projet rembourse les sommes prêtées avec les intérêts dus. Selon le dernier baromètre Fundimmo-HelloCrowdfunding, il faut en moyenne 20,5 mois aux particuliers pour récupérer leur argent avec les intérêts. Toutefois, certaines plateformes permettent d’obtenir les intérêts au fur et à mesure.

Crowdfunding immobilier : pourquoi un rendement si élevé ?

Alors que le rendement moyen était de 9,4 % au premier semestre 2020, il est encore de 9,2 % au premier semestre 2021. Alors qu’est-ce qui peut expliquer un tel taux ?

La principale explication vient du fait que les investisseurs sont de plus en plus exigeants. Ils ne sont pas prêts à dépenser leur argent et peut-être perdre une partie du capital dans des petits rendements.

Cependant, en raison de l’arrivée de porteurs de projet « plus solides », ce taux pourrait diminuer dans les prochains mois.

Quels sont les risques ?

Le crowdfunding immobilier n’est pas un placement sans risques comme le livret A. Mais pour limiter ces risques, les plateformes effectuent une sélection drastique des dossiers présentés aux investisseurs.

Ainsi, le taux de défaut, c’est-à-dire les projets qui ont conduit à une perte de capital, est de 0,10 %. Un pourcentage qui est d’ailleurs en baisse par rapport à l’an dernier (- 0,06 point). Par ailleurs, certaines plateformes assurent le capital pour que les investisseurs récupèrent leur mise de départ. Cependant, les intérêts ne sont pas couverts pas cette garantie.

En revanche, les retards sont bien plus fréquents. Ainsi, 7,1 % des projets sont remboursés avec un retard de moins de 6 mois et pour 6,2 %, le retard dépasse les 6 mois. Notons que l’épidémie de Covid-19 pourrait faire grimper ces chiffres l’an prochain. En effet, la majorité des opérations lancées en 2020 devra être remboursée en 2022.

Toutefois, en cas de retard, le versement des intérêts est prolongé jusqu’à la fin du remboursement total du capital. Et dans certaines circonstances, ce taux d’intérêt peut être augmenté.




Les intérêts du crowdfunding immobilier sont-ils imposables ?

Les intérêts du crowdfunding immobilier sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Concrètement, 30 % des intérêts sont prélevés :

  • 17,2 % au titre des prélèvements sociaux ;
  • 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu.

Cependant, il est possible d’opter pour la taxation au barème progressif. De même, les particuliers qui souscrivent à des obligations via le PEA-PME sont exonérés d’impôts sur le revenu si aucun retrait n’a été fait avant 5 ans.