Programme Vacances Travail (PVT)
Si le contexte sanitaire ne permet pas aujourd’hui de pouvoir voyager en toute liberté, et donc de pouvoir profiter des programmes de vacances travail (PVT), il est néanmoins intéressant d’avoir connaissance de ces dispositifs. Qu’est-ce qu’un PVT ? Comment obtenir un visa vacances travail ? Quels sont les quotas ? Faisons le point.
Qu’est-ce qu’un PVT ?
Appelé d’abord « Permis Vacances Travail » puis « Programme Vacances Travail », le PVT est un dispositif permettant à des jeunes de 18 à 30 ans, voire 35 ans, de pouvoir associer travail et vacances sur le territoire de l’un des pays partenaires de la France. Cette formule permet aux jeunes Français de pouvoir découvrir une destination tout en gagnant un peu d’argent pour les besoins du voyage.
Le visa est délivré pour une durée maximale d’un an.
La France a conclu un accord bilatéral avec quinze pays à ce jour : Japon, Australie, Canada, Russie, Hong-Kong, Chili, Taïwan, Mexique, Pérou (en attente), Brésil, Nouvelle-Zélande, Argentine, Corée du Sud, Colombie, Uruguay.
Demande de visa vacances travail : comment s’y prendre ?
La demande doit être effectuée auprès de la représentation consulaire ou diplomatique en France du pays de destination.
En ce qui concerne l’Australie, la demande doit être faite sur le site du département de l’immigration australien.
Les conditions d’obtention du visa
Chaque pays partenaire a fixé ses propres conditions d’attribution. Pour les consulter, rendez-vous sur le site de l’ambassade du pays en question.
En règle générale, certaines exigences se retrouvent dans la majorité des accords bilatéraux :
- ne pas avoir déjà obtenu un PVT dans le pays en question. Il existe néanmoins une exception pour l’Australie, qui autorise les pvtistes ayant effectué au moins 3 mois de récoltes sur son territoire à solliciter une nouvelle demande de visa ;
- être âgé de 18 ans minimum et de 30 ans maximum au moment du dépôt de la demande. L’Argentine, l’Australie et le Canada autorisent une délivrance de visa aux voyageurs âgés de moins de 35 ans ;
- ne pas avoir d’enfant à charge durant le voyage ;
- être titulaire d’un passeport français en cours de validité ;
- détenir un billet retour ou posséder des économies suffisantes pour être en mesure de financer l’achat d’un billet retour ;
- disposer de ressources suffisantes pour subvenir à vos besoins au moment de votre arrivée sur le territoire du pays partenaire, le temps de trouver un travail. Le montant de ces économies varie en fonction de l’accord bilatéral : 3 130 euros pour l’Australie, 2 100 euros pour le Canada, 2 500 euros pour la Corée du Sud, 3 100 euros pour le Japon, 2 500 euros pour la Nouvelle-Zélande, 2 500 euros pour l’Argentine, 2 500 euros pour le Chili, 2 500 euros pour Hong-Kong, 2 500 euros pour le Mexique, 2 100 euros pour Taïwan, 2 500 euros pour le Brésil, 2 500 euros pour l’Uruguay, 1 000 euros pour la Colombie. La Russie n’a pas fixé de montant minimal ;
- fournir une lettre de motivation et/ou un CV ;
- fournir une attestation prouvant que votre casier judiciaire est vierge ;
- fournir un certificat médical ;
- justifier de la souscription d’une assurance privée permettant de couvrir tous les risques liés au rapatriement, à l’hospitalisation, à l’invalidité, à la maternité et à la maladie.
Quelle durée ?
Le visa de long séjour temporaire à entrées multiples est délivré pour une durée maximale d’un an. Il existe parfois des possibilités de prolongation, selon les dispositifs.
Programme Vacances Travail : les quotas
En dehors de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, qui accueillent un nombre illimité de pvtistes, les autres pays partenaires de la France ont fixé des quotas :
- Canada : 6 750 ;
- Corée du Sud : 2 000 ;
- Japon : 1 500 ;
- Argentine : 1 000 ;
- Russie : 500 ;
- Hong-Kong : 750 ;
- Taïwan : 500 ;
- Chili : 400 ;
- Colombie : 400 ;
- Brésil : 500 ;
- Uruguay : 300 ;
- Mexique : 300.
Qui joindre ?
Pour toute information complémentaire, vous pouvez prendre contact, en fonction de chaque pays partenaire, avec :
- Argentine : l’ambassade de France ;
- Australie : le consulat de France à Sydney ou l’ambassade de France ;
- Brésil : le consulat du Brésil à Paris ou l’ambassade de France ;
- Canada : le consulat de France à Montréal ou l’ambassade de France ;
- Japon : l’ambassade ou la Japan association for working holidays makers ;
- Nouvelle-Zélande : l’ambassade de France ;
- Corée du Sud : l’ambassade de France ;
- Hong-Kong : le consulat général de France à Hong-Kong et Macao ;
- Chili : le consulat ou l’ambassade de France à Santiago au Chili ;
- Colombie : le consulat ou l’ambassade de France ;
- Taïwan : le bureau de représentation de Tapei en France ou le bureau français de Taipei ;
- Mexique : le consulat ou l’ambassade de France ;
- Uruguay : l’ambassade de France à Montevideo.
Une mise en suspens durant la crise sanitaire
La crise pandémique due à la Covid-19 a bien entendu compromis les projets de nombreux voyageurs. Les Programmes Vacances Travail sont en effet mis en suspens, sans que l’on sache quand ils seront de nouveaux actifs. En raison des restrictions en matière de déplacement et des mesures sanitaires, la mise en œuvre des PVT est ralentie depuis le printemps 2020. Certains de nos partenaires ont en effet décidé de suspendre la délivrance des visas, d’en réduire le nombre ou d’allonger les délais d’obtention.
L’accueil des pvtistes ne reprendra par conséquent qu’une fois les restrictions levées, ce qui pourra prendre plusieurs mois. Les informations de cet article peuvent néanmoins vous permettre de définir les contours de certains projets et d’anticiper les démarches à effectuer.