Quelles sont les aides pour les jeunes de moins de 30 ans à la recherche d'un emploi ?
Triste réalité : la jeunesse n’est pas toujours synonyme d’insouciance. À l’heure où le coût de la vie ne cesse d’augmenter, la précarité chez les jeunes devient une véritable question de société. Existe-t-il des dispositifs pour aider les moins de 30 ans en recherche d’emploi ? La réponse est oui, et voici lesquels.
Le RSA jeune, une aide de la CAF accessible aux 18-25 ans
Le RSA (Revenu de solidarité active) existe dans l’objectif d’assurer aux personnes sans ressources un revenu minimum pour subvenir à leurs besoins élémentaires. Initialement accordé aux plus de 25 ans, il est également ouvert aux plus jeunes sous certaines conditions depuis le 1er septembre 2010.
Connu sous le nom de RSA jeune, ou encore RSA jeune actif, il s’adresse aux Français âgés de 18 à 25 ans. Pour en bénéficier, il est nécessaire d’avoir travaillé au moins 2 ans à temps plein au cours des 3 dernières années. Une dérogation existe cependant pour les parents isolés d’un enfant né ou à naître.
Le montant du RSA jeune varie en fonction de la situation du bénéficiaire et de la composition de son foyer. Par exemple, pour une personne seule, il sera de 575,52 euros, mais pour un couple sans enfant, il atteindra 863,28 euros.
Par ailleurs, bénéficier du RSA jeune implique de s’investir dans une recherche active d’emploi. Cette prestation inclut un accompagnement professionnel ou social, avec la mise en place d’un PPAE (Projet personnalisé d’accès à l’emploi).
Bon à savoir : si vous avez entre 25 et 30 ans, vous pouvez prétendre au RSA sans autre condition que de justifier de faibles ressources.
Le CEJ, un accompagnement individuel pour retrouver le chemin de l’emploi
En remplacement de la Garantie Jeunes, le CEJ (Contrat d'engagement jeune) existe depuis le 1er mars 2022. Et le concept est simple : associer aide financière et accompagnement personnalisé vers l’emploi.
Ce dispositif s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus qui ne suivent pas de formation et qui rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi. Pour les personnes en situation de handicap, le CEJ est même accessible jusqu’à 29 ans.
Proposé par Pôle emploi ou la Mission locale, le CEJ inclut un programme d’aide au retour à l’emploi aux côtés d’un conseiller d’une durée de 15 à 20 heures par semaine durant 6 à 12 mois. Celui-ci, composé de différentes activités, a pour objectif de définir un projet professionnel et de trouver un emploi durable.
Le CEJ a l’avantage de s’accompagner d’une aide financière mensuelle allant jusqu’à 500 euros pour les majeurs et 200 euros pour les mineurs.
Le FAJ accordé par le département pour les situations d’urgence
Coup de pouce financier de dernier recours, le FAJ (Fonds d’aide d’urgence) existe pour les jeunes précaires de 18 à 25 ans. Cette aide financière ponctuelle d’un montant de 45 à 455 euros est accordée par le conseil général. Elle nécessite l’intervention d’un travailleur social et doit permettre de financer des produits de première nécessité, mais aussi de faciliter l’accès aux soins médicaux ou au logement. Bien qu’elle puisse être accordée plusieurs fois en fonction des circonstances, elle ne peut excéder la somme de 1 000 euros par an.
Bon à savoir : pour espérer se voir accorder le FAJ, il est indispensable de ne pouvoir prétendre ni au RSA ni à l’AAH (Allocation aux adultes handicapés). Il faut d’autre part justifier de faibles ressources voire même d’une situation d'endettement.
Le CIE pour inciter les entreprises à recruter des moins de 26 ans
Autre dispositif en faveur des jeunes : le CIE (Contrat initiative emploi) mis en place dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution ». Il offre un avantage financier aux entreprises du secteur marchand qui embauchent un jeune de moins de 26 ans ou un jeune de moins de 30 ans révolus reconnu comme travailleur handicapé. À condition que celle-ci ait lieu dans le cadre d’un CDD d’au moins 6 mois ou d’un CDI, avec une durée de travail hebdomadaire de minimum 20 heures.
L’aide à l’insertion professionnelle accordée à l’employeur s’élève à 47 % du SMIC. Pour en bénéficier, l’entreprise doit cependant s’engager à mettre en place des actions de formation en faveur du jeune concerné. Il est nécessaire de passer par Pôle emploi, la Mission locale ou Cap emploi pour signer un CIE.
L’AIJ proposé par Pôle Emploi pour optimiser sa recherche d’emploi
L’AIJ (Accompagnement individualisé des jeunes) dure entre 3 et 6 mois et s’effectue avec un conseiller spécialisé. Individuel ou collectif, mais toujours en présentiel, ce suivi a pour but d’aider les demandeurs d’emploi de moins de 26 ans à mieux connaître le marché du travail, prospecter efficacement les employeurs, cibler ses points forts et mettre en avant leurs compétences.
Simulation d’entretiens d’embauche, partage d’expériences avec d’autres jeunes, conseils pour élaborer un CV percutant, propositions d’offres d’emploi adaptées à son profil… Au travers d’un accompagnement intensif, ce dispositif vise une insertion professionnelle rapide. Selon les statistiques, il a déjà permis à plus d’un jeune sur 2 de trouver un emploi adapté à son profil dans les 8 mois.
D’autres aides locales en faveur des jeunes en situation précaire
En outre, il existe un certain nombre d’autres dispositifs à échelle locale. Par exemple, la métropole de Lille propose le FAJeM (Fonds d’aide aux jeunes en Métropole), une aide à l’insertion professionnelle des 16-25 ans en difficulté. Tout comme la Gironde met à disposition le CAP’J (Contrat d’accompagnement personnalisé pour les jeunes) pour les 18-29 ans qui souhaitent un soutien à la fois financier, social, professionnel et psychologique. Quant au département Loire-Atlantique, c’est le dispositif expérimental Revenu Jeunes qui peut s’avérer intéressant. Celui-ci accompagne les 18-25 ans sans ressource vers l’autonomie.
N’hésitez donc pas à vous renseigner auprès des organismes de votre lieu d’habitation ! La mairie, Pôle emploi, la Mission locale, ou encore le CCAS (Centre communal d’action sociale) pourront certainement vous renseigner.