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Agent de la sécurité privée : le port d'arme autorisé depuis le 1er janvier 2018 sous certaines conditions

En France, la loi est très stricte en matière de port d’arme. Jusqu’à maintenant, le port d’une arme était seulement autorisé dans le privé à certaines professions comme les convoyeurs de fonds. Cette loi évolue au 1er janvier 2018. Faisons le point sur les changements mis en place.
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Jusqu’à maintenant dans le secteur privé, seuls les convoyeurs de fonds étaient autorisés à porter une arme dans le cadre de leur profession. Depuis le 1er janvier 2018, le droit de porter une arme est étendu à certains professionnels de la sécurité privée. Qui pourra porter une arme ? Dans quelles circonstances ? Le point sur ce nouveau dispositif.

Agent de la sécurité privée : le port d’arme autorisé depuis le 1er janvier 2018 sous certaines conditions


Les agents de sécurité ou vigile travaillant dans des circonstances exceptionnellement dangereuses pourront être armés

C’est à la suite d’une disposition de la loi sur la Sécurité publique votée en mars 2017, dans un climat de peur résultant des attaques terroristes de 2015, que l’autorisation du port de certaines armes a été étendu à certaines professions début 2018.

Notamment pour certains gardes du corps qui ont en charge la protection de personnalités qui pourraient être la cible d’attaques, des personnes exposées à des « risques exceptionnels » comme il est établi dans la loi.

Certains agents de sécurité et vigiles vont aussi être autorisés à porter des armes de catégorie D du type matraque, tonfa, bombe lacrymogène voire des armes à feu, lorsqu’ils exercent leur métier dans des circonstances où ils risquent leur vie. Ces circonstances bien particulières devront être examinées et validées par un préfet.

Le SNES ravi, la CNDH s’inquiète de cette nouvelle loi

Le Président du SNES (syndicat national des entreprises de sécurité privée), Pascal Pech s’est félicité de cette évolution dans un twit où il se dit « très satisfait de la confiance que cette réforme fondamentale exprime de la part des pouvoirs publics dans l’efficacité du privé ».

Toutefois, il assure également que ces nouvelles mesures n’ont pas pour but d’armer 170 000 personnes sur le territoire français. L’étendue du port d’armes sera strictement règlementée et la majeure partie des agents de sécurité continuera à ne pas porter d’arme.

La CNCDH (commission nationale consultative des droits de l’Homme), institution indépendante qui conseille l’État en matière de droits de l’Homme, s’inquiétait déjà en février du fait que des armes soient potentiellement confiées à des agents de sécurité privée, « dont les modalités de sélection, de formation et d’encadrement (sont) très éloignées de celles prévalant pour les agents des forces de l’ordre ».