Coupures d'électricité : pourrez-vous contacter les secours cet hiver ?
Le gouvernement se prépare déjà à gérer des coupures d’électricité cet hiver. RTE prévoit notamment des tensions sur le réseau électrique en janvier, impliquant des délestages tournants. Dans ces moments d’arrêt, le quotidien des Français ne sera pas épargné. Surtout que ces coupures risquent d’entraîner des interruptions de communications électroniques rendant inaccessibles les numéros d’appel d’urgence.
Faut-il se préparer à des coupures de courant cet hiver ?
Il ne s’agit plus d’une rumeur, mais d’une réalité. Les Français doivent se préparer à d’éventuelles coupures de courant cet hiver, en particulier dès le mois de janvier. En raison de fortes tensions sur le marché de l’énergie et de la faible disponibilité du nucléaire, RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) redoute le black-out. Il a alerté le gouvernement sur les risques de tension que pourrait provoquer une vague de froid en janvier. Et pour soulager le réseau, il préconise des délestages ciblés et tournants. De quoi s’agit-il ?
Une opération de délestage correspond à une coupure d’électricité, qui sera temporaire et ciblée. En clair, le courant sera coupé à certaines heures et dans certaines régions, en particulier lors des pics de consommation (entre 8h et 13h ou entre 18h et 20h). Cette solution de dernier recours vise à éviter tout scénario catastrophe, en sachant que la coupure d’électricité ne durera pas plus de 2 heures.
Interrogé sur le sujet ce jeudi 1er décembre, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a tenu à rassurer les Français. « Nous ne sommes pas en train d’annoncer des coupures d’électricité. Il pourrait y avoir des situations de tension et comme il est exclu un black-out, on prépare les Français à tous les scénarios », a-t-il précisé au micro de BFMTV.
Quel est le plan du gouvernement en cas de coupure d’électricité ?
Si une baisse de la consommation nationale a été observée par RTE ces dernières semaines, le gouvernement n’en est pas moins prévoyant. Ainsi, la Première ministre, Élisabeth Borne, est sur le point de transmettre aux préfets une circulaire leur indiquant le protocole à suivre.
Il faut savoir que les Français seront avertis 3 jours à l’avance des « journées rouges », indiquant un pic de consommation. Ils peuvent également suivre la situation en téléchargeant l’application Écowatt ou en s’inscrivant aux alertes vigilance coupure. Outre les particuliers, les écoles et les transports pourraient eux aussi être affectés cet hiver et devront, au besoin, cesser temporairement leur activité.
Pour ne pas surcharger le réseau, les Français sont invités à mettre en place quelques gestes simples, par exemple baisser le chauffage de 20°C à 19°C, régler leur chauffe-eau sur 55 à 60°, programmer le lave-vaisselle et la machine à laver pour qu’ils se lancent en heure creuse, etc. Ces gestes seront particulièrement importants lors d’une journée rouge Écowatt et permettront, en plus de limiter le risque de coupures, de réduire le montant de la facture d’énergie.
Pourrez-vous contacter les secours sans difficulté tout au long de l’hiver ?
Rien n’est moins sûr. En effet, les antennes relais qui dépendent d’une ligne électrique pourraient également subir des coupures. Dans ce cas, toute tentative pour joindre les secours serait vaine. « Si dans une zone géographique, (les services de réseau mobile) sont éteints pendant deux heures, il n'y aura pas d'accès au service des numéros d'urgence pendant un temps », alerte la directrice générale d'Orange, Christel Heydemann. Ainsi, les personnes résidant dans une zone délestée risquent de ne pas parvenir à contacter le 15 (Samu), le 17 (police) ou le 18 (pompiers) le temps de la coupure.
Seuls les Français desservis par une ligne électrique reliée à une caserne de pompier, un poste de police, une gendarmerie ou un hôpital ne seront pas concernés ; les sites sensibles étant exclus de toute coupure.
Le gouvernement, conscient de la situation, invite les particuliers à contacter le 112, numéro d’urgence européen, en cas de problème. Celui-ci restera fonctionnel, même pendant une panne de réseau.
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.