Êtes-vous payé un jour de plus si vous travaillez ce jeudi 29 février ?
Cette année 2024 est bissextile, cela signifie donc qu’elle compte 366 jours et non 365 jours. En effet, comme tous les 4 ans, une journée complémentaire est ajoutée au mois de février qui possède ainsi 29 jours, contre 28 jours habituellement. Mais d’ailleurs, est-on payé en conséquence pour cette journée de travail supplémentaire ? Voici ce que dit le Code du travail.
Êtes-vous payé plus si vous travaillez ce jeudi 29 février ?
Vous travaillez ce jeudi 29 février ? On vous arrête tout de suite si vous comptiez voir votre salaire augmenter : le Code du travail a instauré la mensualisation pour la très grande majorité des Français. Conséquence : la rémunération mensuelle ne change pas, et ce même si vous êtes en CDI ou en CDD, à temps plein ou à temps partiel. Cela permet de « neutraliser les conséquences de la répartition inégale des jours », précise le ministère du Travail.
Attention toutefois, les travailleurs saisonniers et les intermittents du spectacle ne sont pas concernés par la mensualisation de leur salaire. Ils sont donc payés en conséquence s’ils travaillent une journée de plus par rapport à février 2023. De même, si vous employez un travailleur à domicile (nounou, femme de ménage…), ce dernier est payé en fonction du nombre d’heures réellement dans le mois si le contrat de travail ne prévoit pas de périodes de travail qui se répètent régulièrement ou une durée de travail hebdomadaire fixe.
Comment gagner plus en fin de mois ?
Pour les salariés mensualisés, il existe toutefois quelques astuces pour gagner un peu plus à la fin du mois. Ce jeudi 29 février, vous effectuez une heure supplémentaire, ou une heure complémentaire si vous êtes à temps partiel ? Votre salaire pourra augmenter, car cette heure vous sera payée, avec les majorations correspondantes. A contrario, si vous ne vous rendez pas au travail sans motif légitime (congés payés, maladie…), ces heures non travaillées pourront donner lieu à une réduction de votre salaire.
Une autre option pour faire grimper sa rémunération est de transformer ses RTT en salaire. De son côté, l’employeur est libre de l’accorder. Sont toutefois exclus du dispositif :
- les demi-journées ou les jours de repos soldés de tout compte ;
- les jours de repos compensateurs qui viennent remplacer le paiement d’heures supplémentaires ;
- les RTT qui sont déposées sur un compte épargne-temps ;
- les RTT dont la renonciation ouvre droit à une majoration de salaire.
Enfin, comme le souligne le site slate.fr, il est également possible de refuser les tickets-restaurant, sauf si un accord collectif prévoit le contraire. Cela vous permettra d’économiser quelques euros sur votre fiche de paie.
Et si le 29 février devenait un jour férié ?
Comme tous les 4 ans depuis 2004, Lukino, qui s’est autoproclamé chef de file du Mouvement de libération du 29 février relance le débat : faire de cette journée un jour férié. « Le gouvernement Raffarin nous a démontré, par sa tentative maladroite de 2003, que le calendrier des jours fériés n’était pas immuable. Si l’on peut supprimer une date de la liste, on peut aussi bien en ajouter une », écrit-il sur son blog.
Son objectif de cette année était d’obtenir un RIP (référendum d’initiative populaire) pour inscrire le 29 février au calendrier des jours fériés. Un appel qui est pour le moment resté sans réponse. « Aucun député n’a eu le courage de reprendre le flambeau. Nous lançons donc un appel directement à Jupiter, étrangement silencieux, alors que son programme incluait pourtant cette mesure de justice sociale », ajoute-t-il, non sans ironie.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.