Immobilier : acheter un logement à Paris coûte moins cher
Paris devient-elle moins attractive ? Pour la première fois depuis août 2015, les prix de l'immobilier dans la capitale française ont diminué lors des 12 derniers mois. Ainsi, en février 2020, le tarif au mètre carré dans la ville Lumière était de 10 508 euros, selon le baromètre de Meilleurs Agents. Un an plus tard, les prix ont baissé de 0,1 % pour atteindre en moyenne les 10 350 euros.
La Covid-19 impacte les prix de l'immobilier à Paris
La crise sanitaire ne pousse pas les futurs acquéreurs à acheter un bien immobilier à Paris. Les bars, théâtres, musées et restaurants fermés depuis plusieurs semaines et le déploiement du télétravail font plutôt pencher la balance en faveur d’une acquisition dans le reste de l’Île-de-France.
« Le regard des ménages sur la banlieue a changé », observe Meilleurs Agents. La création de « 200 km de lignes automatiques » permet notamment aux salariés de passer moins de temps dans les transports en commun tout en profitant pour le même prix de mètres carrés supplémentaires, voire d’un extérieur si précieux pour ceux qui ont vécu le confinement dans un appartement.
Pour ces raisons, alors qu’habituellement les tarifs de l'immobilier en banlieue suivent l’évolution de ceux pratiqués à Paris, cette fois-ci il n'y a aucun effet. En 1 an, les prix des logements en petite couronne ont augmenté de 2,5 % et de 2,7 % en grande couronne.
Immobilier : quid du reste de la France ?
Tout comme en Île-de-France, l’évolution des tarifs immobiliers dans les autres villes françaises est assez contrastée. Sur les 12 derniers mois, Nantes (+ 5,5 %), Strasbourg (+ 5 %) et Lille (+4,6 %) ont connu une hausse flagrante. Les prix de la pierre à Toulouse ont quant à eux légèrement augmenté (+0,4 %). Enfin, Bordeaux est la seule commune parmi les 10 plus grandes villes françaises dont le mètre carré est moins cher sur 1 an (-0,2 %).
En revanche, en regardant ces données plus en détail, Meilleurs Agents notent une stabilisation des prix de l'immobilier lors de ces dernières semaines. Ainsi, sur 1 mois, les logements vendus dans les 10 plus grandes villes françaises n’ont connu qu’une légère hausse de 0,2 %, pour les zones rurales c’est +0,3 % et pour la France entière, +0,1 %.
Pourtant, après un boom de l'immobilier (sur 5 ans : +28,8 % dans le top 10 des villes françaises et +31,4 % à Paris), il est trop tôt pour dire si cette stabilisation est un épiphénomène ou si les tarifs de la pierre vont repartir largement à la hausse.