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Le chômage partiel prolongé jusqu'à fin janvier

Le chômage partiel est prolongé jusqu'à fin janvier pour les entreprises les plus touchées par la crise. De plus, les jours de carence pour les salariés du privé seront supprimés.
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Au vu du contexte sanitaire, le gouvernement a décidé de prolonger le dispositif de chômage partiel mis en place à l’occasion du premier confinement. Jusqu’à fin janvier, les entreprises des secteurs les plus touchés par la crise liée à la Covid-19 pourront bénéficier de cette mesure. Qui est précisément concerné ? Quel est le pourcentage de prise en charge par l’État et celui de reste à charge pour les entreprises ? Faisons le point.

Le chômage partiel prolongé jusqu’à fin janvier

Chômage partiel : quelles sont les entreprises concernées ?

Que les entreprises en difficulté soient rassurées, la ministre du Travail Élisabeth Borne, a en effet annoncé le maintien du dispositif de chômage partiel jusqu’à la fin du mois de janvier. Le montant de la prise en charge par l’État dépend du secteur auquel l’entreprise appartient :

  • 100 % pour les entreprises relevant de secteurs protégés ;
  • 85 % pour les autres.

Depuis la mi-mars, de nombreuses entreprises ont eu recours à ce dispositif de chômage partiel, ou plus justement d’ « activité partielle », afin d’éviter les licenciements. Près de 9 millions de salariés ont ainsi pu profiter de la mesure. Selon les services de statistiques du ministère du Travail, c’était encore le cas de 1,6 million de salariés en octobre.

Quelle évolution après le mois de janvier ?

À moins que la crise sanitaire ne reprenne en vigueur, l’évolution logique serait de compter sur un reste à charge de 40 % pour les entreprises les moins vulnérables. Ce taux était celui qui aurait dû être appliqué en novembre, si la situation avait été favorable.

Le gouvernement sait néanmoins que toutes les hypothèses doivent être envisagées. Il a conscience qu’une entreprise qui est actuellement dans une situation inconfortable aujourd’hui, sans toutefois appartenir aux secteurs protégés, peut rencontrer des difficultés bien plus sévères à la sortie du deuxième confinement. C’est pourquoi il invite les entreprises faisaient actuellement partie des secteurs non protégés à se saisir des APLD (accords d’activité partielle longue durée), si elles pensent que leur activité risque de baisser dans les mois à venir. Ce dispositif prévoit en effet le maintien d’un reste à charge à 15 % pour une durée garantie de deux ans maximum.

La suppression temporaire des jours de carence pour les salariés du privé malades du Covid-19

La ministre du Travail a par ailleurs annoncé que les trois jours de carence existants pour les salariés du privé ayant contracté la Covid-19 n’existeraient plus à compter du début de l’année 2021. Les malades pourront par conséquent bénéficier d’indemnités journalières dès leur premier jour de maladie. L’objectif avoué de cette mesure, qui place les salariés du privé dans la même position que ceux du secteur public, est d’inciter les personnes à l’isolement. Certains salariés, qui continuaient de travailler malgré un test positif afin de ne pas supporter les jours de carence, pourront désormais rester chez eux sans crainte de pertes financières. Cette attitude permettra certainement de limiter des risques de propagation du virus.