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Le statut de cheminot n'existera plus pour les nouveaux embauchés à partir du 1er janvier 2020

Le projet de loi « pour un nouveau pacte ferroviaire » vient d’être voté en première lecture à l’Assemblée nationale. L’abandon du statut de cheminot à l’embauche vient d’être confirmé pour 2020.
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Mardi 17 avril 2018, suite à 4 jours de vifs débats, l’Assemblée nationale a finalement adopté le projet de loi de réforme de la SNCF à 454 députés « pour » et 90 « contre ». Matignon a fait savoir le lendemain que les nouveaux recrutés n’auraient plus le statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020. Un point sur la situation.

Le statut de cheminot n’existera plus pour les nouveaux embauchés à partir du 1er janvier 2020


Plus de cheminots, et la société sera transformée en entreprise nationale à capitaux publics.

Au 1er janvier 2020, la SNCF deviendra une entreprise nationale à capitaux publics, d’où la volonté de l’exécutif de transformer également le statut des nouveaux embauchés à partir de cette date.

« Il était logique de tout aligner sur cette date qui correspond notamment au début de la reprise de la dette de la SNCF et la transformation du statut de l’entreprise », a précisé Matignon.

Ce que signifie l’abandon du statut de cheminot

Le statut de cheminot possède des avantages pour ceux qui en bénéficient en termes de conditions d’embauche, rémunération, déroulement des carrières, mobilité, congés, droit syndical... Il garantit également la « sécurité de l’emploi », car un cheminot ne peut pas être licencié économique. Les départs de l’entreprise se font seulement en cas de démission de l’agent, lorsqu’il prend sa retraite ou lorsqu’il est radié (sanction disciplinaire).

Les cheminots dépendent d’une caisse de prévoyance santé différente de celle du régime général et ils ont aussi leur propre caisse de retraite.

Selon la direction de l’entreprise, les cheminots représentent un surcout de 27 % par rapport à la concurrence. D’où la volonté du gouvernement de supprimer ce statut pour rendre l’entreprise plus « compétitive ».

Cela concerne actuellement 131 000 agents SNCF sur 147 000 employés au total, qui conserveront leur statut jusqu’à leur retraite, la réforme ne concernant que les nouveaux recrutés.

Outre les agents, les 4 syndicats principaux (CGT, Unsa, Sud et CFDT) sont opposés au changement de statut. Les grèves intermittentes ont donc repris depuis mardi soir.