L'indemnisation des chômeurs en fin de droits prolongée jusqu'au 31 mai 2021
« Depuis fin octobre, on prolonge les droits des demandeurs d’emploi qui sont arrivés en fin de droits. Je vous annonce aujourd’hui qu’on va à nouveau prolonger les droits de ces demandeurs d’emploi jusqu’à la fin mai », a déclaré la ministre sur France Inter.
Qui est concerné par cette mesure ?
Cette prolongation concerne les personnes indemnisées, bénéficiaires de l’ARE ou de l’ASS, qui sont arrivées en fin de droits depuis le 30 octobre dernier.
D’après la ministre du Travail, « c’est près de 700 000 demandeurs d’emploi » qui ont bénéficié de cette aide, ce qui représente un coût de « 2,5 milliards d’euros ».
Pour les intermittents du spectacle, la prolongation spécifique de leurs droits est prévue jusqu’au 31 août 2021.
Comment faire pour en bénéficier ?
Les demandeurs d’emploi concernés par cette prolongation n’ont aucune démarche à effectuer. Il leur suffit de continuer à s’actualiser en ligne, comme ils le font d’habitude, sur le site de Pôle emploi ou par téléphone au 3949.
Cette mesure n’est pas une surprise puisqu’elle était prévue dans l’ordonnance publiée le 11 février dernier.
La prolongation est annoncée « par défaut » jusqu’à la fin du mois de juin prochain, mais le ministère du Travail se réserve le droit de l’interrompre, par arrêté, en cas d’amélioration de la situation sanitaire. Un point oral est donc prévu tous les mois en fonction de l’évolution de la crise.
Cet allongement des droits à l’assurance chômage n’est pas récent. Ce dispositif avait déjà été mis en place pendant le premier confinement du 17 mars au 10 mai 2020.
La réforme controversée de l'assurance-chômage
Cette mesure exceptionnelle n’a cependant pas suffi à calmer les syndicats qui réclament le retrait total du texte.
En effet, le décret sur la réforme de l’assurance chômage prévoit un nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence qui sera adopté partiellement dès le 1er juillet prochain.
Le décret prévoit également le passage de quatre à six mois consécutifs de travail pour bénéficier de l’ouverture des droits au chômage et un principe de dégressivité pour les cadres.
Selon l’Unédic, 840 000 personnes (soit 38 % des allocataires) connaîtront une baisse de 20 % en moyenne de leur indemnisation, par rapport à ce qu’elles touchaient actuellement, même avec des droits plus longs.