Une nouvelle journée de solidarité pour financer la dépendance des seniors et handicapés à l'étude
Jeudi 12 avril 2018, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué plusieurs pistes pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées, dont celle d’une deuxième journée de travail non payée. Le président de la République a confirmé qu’il s’agit pour lui d’une « piste intéressante ». Le point sur leurs déclarations.
Il n’y aura pas de nouvel impôt créé d’ici à 2022
Dimanche 15 avril, le président de la République était invité à s’exprimer sur BFM et Médiapart. Il a lors de cette interview, déclaré : « Il n’y aura pas de création d’un nouvel impôt local ni d’un impôt national, il n’y aura pas d’augmentation de la pression » fiscale d’ici la fin du quinquennat.
Une nouvelle journée de travail non payée est envisagée pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées
La 1re journée de travail « non payée » a été instaurée après la canicule de 2003 et fait « perdre » une RTT aux salariés par an, tandis que leur entreprise verse 0,3 % de sa masse salariale à la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) en guise de compensation.
Agnès Buzyn a rappelé que cette idée venait de « Jean-Pierre Raffarin [qui] avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte » et qu’« on pourrait imaginer avoir deux lundis de Pentecôte travaillés ».
La ministre de la Santé a toutefois précisé qu’elle n’avait « pas envie de donner (son) opinion » sur cette possibilité : « Je souhaiterais qu’il y ait un débat sociétal, avec notamment les élus », a-t-elle expliqué, et qu’elle entendait « proposer une solution d’ici la fin de l’année ».
Des annonces seront faites « fin 2018 - début 2019 »
Le président a tenu a ajouté que les solutions à ce problème ne seraient annoncées que fin 2018 - début 2019 et qu’il souhaitait qu’elles soient pensées « collectivement ». Créer un cinquième risque assuré par la sécurité sociale est également une option, sachant que la deuxième journée de travail non payée est « l’une des hypothèses, mais [qu’] elle ne suffira pas ».