Installer un chauffe-eau solaire : les aides

Produire de l’eau chaude sanitaire est un processus gourmand en énergie, qui pèse sur votre facture. Pour la réduire, vous pouvez compter sur l’énergie solaire. Car elle permet non seulement de produire de l’électricité, mais également de la chaleur. En installant un chauffe-eau solaire par exemple, vous pouvez combler 50 à 80 % de vos besoins d’eau chaude sanitaire. Avant de vous lancer dans ce projet, il est bon de se renseigner sur les aides financières disponibles et sur les démarches à effectuer auprès de la mairie.

Comment fonctionne un chauffe-eau solaire ?

Le chauffe-eau solaire convertit le rayonnement du soleil en chaleur grâce à une installation technique. Cette dernière se compose de panneaux ou capteurs posés sur le toit, d’un ballon de stockage, d’un circulateur, d’un régulateur et d’un échangeur thermique. Concrètement, les panneaux captent le rayonnement du soleil. À ce moment, le fluide caloporteur qui circule dans le système se réchauffe jusqu’au ballon où il cède sa chaleur. L’eau froide retourne alors dans le circuit et le cycle de répète.

Pour que l’énergie solaire soit utilisée à son plein potentiel, les capteurs devront être correctement orientés. Il est recommandé de faire appel à un professionnel possédant la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour réaliser les travaux. En plus d’être un gage de qualité, cela vous permettra de bénéficier d’aides financières.

Le prix d’installation d’un chauffe-eau solaire dépend de plusieurs facteurs, dont la localisation, le nombre de panneaux installés et la composition de la famille. Selon une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) parue en février 2023, il faut compter entre 900 et 1 700 €/m2 de capteurs pour un chauffe-eau solaire individuel. Pour un foyer de 4 personnes, l’installation devrait alors coûter entre 3 600 et 6 800 € (il faut compter 4 m2 de capteurs).

Bon à savoir : vous pouvez aussi vous reposer sur l’énergie solaire pour chauffer votre logement. Il vous faudra alors opter pour le système solaire combiné (SCC). En plus de la production d’eau chaude sanitaire, il peut couvrir entre 40 et 60 % des besoins de chauffage du foyer. De même, il nécessite la pose de capteurs sur le toit.

Avez-vous besoin d’une autorisation pour l’installer ?

Outre le coût de l’installation, la pose d’un chauffe-eau solaire ne peut se faire sans avoir effectué certaines démarches. Vous devrez notamment déposer une déclaration préalable de travaux auprès de votre mairie. En effet, la présence de capteurs sur le toit va modifier l’aspect extérieur de votre maison. Pour constituer votre dossier d’autorisation d’urbanisme, le formulaire cerfa 13703*11 sera nécessaire et devra être accompagné de différentes pièces justificatives (listées sur le formulaire) comme un plan des toitures.

Votre mairie dispose peut-être d’un téléservice vous permettant de déposer une déclaration préalable de travaux en ligne. Quel que soit le mode de dépôt, elle vous adressera une réponse dans un délai de 1 mois.

Lorsque votre logement est situé aux abords d’un site classé, alors une démarche s’ajoute : demander l’avis de l’architecte des Bâtiments de France (ABF). Celui-ci étudiera votre projet et donnera son accord ou non pour l’installation d’un chauffe-eau solaire.

Enfin, il est préférable d’informer votre assureur de ce nouvel équipement. Suivant le contrat souscrit, des frais supplémentaires peuvent s’appliquer.

Quelles aides pour votre chauffe-eau solaire ?

Vous pouvez prétendre à des aides financières pour votre chauffe-eau solaire. Attention, car elles sont généralement versées sous conditions. C’est le cas de MaPrimeRénov’, un coup de pouce qui permet de réduire le montant de travaux de rénovation énergétique. Elle s’adresse aux foyers dont le logement est construit depuis au moins 2 ans. En fonction de votre revenu fiscal de référence (RFR), vous êtes classé dans l’une des catégories suivantes : MaPrimeRénov’ Bleu (ménages très modestes), MaPrimeRénov’ Jaune (ménages modestes), MaPrimeRénov’ Violet (ménages intermédiaires) et MaPrimeRénov’ Rose (ménages les plus aisés). Selon le profil, le montant de la prime pour un chauffe-eau solaire diffère :

• 4 000 € dans la limite de 7 000 € de dépenses pour MaPrimeRénov’ Bleu ;
• 3 000 € dans la limite de 7 000 € de dépenses pour MaPrimeRénov’ Jaune ;
• 2 000 € dans la limite de 7 000 € de dépenses pour MaPrimeRénov’ Violet ;
• absence d’aide pour MaPrimeRénov’ Rose.

La demande s’effectue en ligne sur maprimerenov.gouv.fr, en transmettant bien le devis fourni par le professionnel RGE.

Un autre coup de pouce peut vous être accordé : il s’agit de l’éco-PTZ. Accordé par certaines banques seulement, il peut s’élever jusqu’à 15 000 € dans le cadre de l’installation d’un équipement de production d'eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable. Un dossier sera à déposer à la banque comprenant le descriptif des travaux et le montant prévu. Vous avez ensuite 3 ans pour effectuer les travaux et 15 ans pour rembourser le prêt.

Les collectivités territoriales s’engagent en faveur de la rénovation énergétique des logements. À ce titre, elles peuvent avoir mis en place des primes, attribuées sous conditions. Le département du Lot a notamment voté une aide, dans le cadre du dispositif Lot Solaire, dont le montant varie selon le coût du projet et les revenus du foyer. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou du conseil départemental pour connaître l’existence de ces dispositifs.

Pour en savoir plus sur les aides au financement d’un chauffe-eau solaire, vous pouvez contacter un conseiller France Rénov’ au 0 808 800 700. Il vous accompagnera pour mener à bien votre demande d’aides.