Les interlocuteurs et services d'aides pour créer une entreprise
Lorsque l’on veut monter son entreprise, il existe des structures d’appui dites généralistes qui s’adressent à tout créateur, et d’autres spécialisées dans un secteur d’activité ou un type de public. Vers qui s’orienter ? Comment trouver le bon interlocuteur ? Quels sont les services proposés ? Le point sur la situation.
Les interlocuteurs et services généralistes pour créer une entreprise
Bpifrance Création
Créée à l’initiative de l’État, Bpifrance Création (anciennement AFE Création) promeut l’entrepreneuriat dans les territoires et soutient les petites et moyennes entreprises créatrices d’emplois. Elle a également pour mission d’informer et d’orienter les porteurs de projet, les créateurs, cédants ou repreneurs d’entreprise.
Elle œuvre en lien avec de nombreux experts et partenaires (privés ou publics) concernés par la création d’entreprise.
Sur son site Bpifrance Création délivre des conseils et présente une information détaillée sur les étapes de la création d’entreprise : l’idée, le projet personnel, l’étude de marché, les prévisions financières, la recherche de financements, les aides, le choix d’un statut juridique, les formalités de création, l’installation de l’entreprise et, les premiers mois de l’activité.
D’autres espaces sont spécifiquement dédiés :
- au régime de la micro-entreprise ;
- aux entreprises des quartiers ;
- à l’entrepreneuriat des femmes.
Le réseau BGE
BGE est un réseau associatif à but non lucratif constitué de nombreuses implantations en France. Il met en œuvre des parcours d’accompagnement et de formation destinés aux créateurs et repreneurs d’entreprise.
Plusieurs dispositifs sont accessibles, de l’émergence du projet (choix des statuts juridique, social et fiscal, conception du business plan, analyse de la rentabilité, etc.) jusqu’au développement de l’activité (organisation administrative, politique commerciale, élaboration de tableaux de bord, etc.). Le catalogue des formations dispensées, y compris à distance, couvre divers domaines : juridique, fiscal, commercial, communication, etc.
Parmi les outils et services que propose BGE, le « Bilan de compétences entrepreneuriales » permet de valider votre aptitude à entreprendre. C’est un outil de diagnostic et d’investigation. Il alterne des entretiens avec un conseiller et des recherches d’informations sur le terrain afin de concevoir un plan d’action.
En partenariat avec plusieurs experts, BGE fournit une solution de financement participatif à destination des TPE via la plateforme BGEparticipatif.fr.
Enfin, le réseau BGE propose des espaces de coworking équipés (mobilier, photocopieur, accès internet) et organise des évènements tels que petits-déjeuners ou afterworks.
L’ADIE
L’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique) est une association reconnue d’utilité publique soutenant les entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts bancaires. Elle accorde une aide financière via le microcrédit et développe des actions de formation, de conseil et d’accompagnement dédiées aux créateurs d’entreprise.
Sur son site internet, l’ADIE met à disposition des fiches pratiques (préparation, création, développement de l’entreprise) et des vidéos abordant diverses thématiques : l’analyse de la clientèle et de la concurrence, la stratégie commerciale, le chiffre d’affaires prévisionnel, le plan de financement, le seuil de rentabilité.
L’association propose une formation collective complétée par un accompagnement individuel.
L’ADIE accorde des prêts de différentes natures parmi lesquels le microcrédit professionnel pouvant atteindre 10 000 € et remboursable sur une durée de 36 mois au maximum, des prêts d’honneur jusqu’à 4 000 €.
L’ADIE intervient, par ailleurs, dans l’entrepreneuriat social par le biais de la micro-franchise solidaire. Le micro-franchisé bénéficie d’une formation, d’un accompagnement, d’une aide financière et de services mis à disposition par la marque concernée (centrale d’achats, logiciel de gestion, etc.).
Les experts-comptables
Le dispositif gratuit « Business Story » est animé par des experts-comptables volontaires.
Le porteur de projet bénéficie de 3 rendez-vous individuels au cours desquels il fait le point sur les diverses questions se rapportant à la création d’entreprise. Lors du premier entretien, le planning de l’accompagnement est établi :
- identification des contraintes, des besoins et ressources financières
- prévisionnel
- recherche de financement
- choix de la forme juridique
- choix fiscaux et sociaux
- formalités d’enregistrement et de publication
- mise en place de l’organisation et de la gestion de l’entreprise
Les avocats et les notaires
Un avocat (droit des affaires, droit commercial, droit des sociétés) peut vous aider à définir le cadre légal de votre société. Il peut notamment vous guider dans le choix de sa forme juridique (entreprise individuelle, SARL, SAS, etc.) ou vous informer sur le droit des marques.
Un notaire est également apte à vous conseiller sur la structure juridique adaptée à votre situation personnelle et patrimoniale. Il peut, par ailleurs, vous aider à réaliser un business plan ou un prévisionnel.
Pour une activité commerciale ou industrielle
Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI)
Les CCI organisent régulièrement des réunions d’information sur la création d’entreprise et mettent à disposition sur internet un certain nombre d’outils et d’informations librement accessibles.
Le site CCI Business Builder est spécialement conçu pour vous guider dans votre projet de création, fournit des informations pratiques (lexique, étapes de la création, checklist, conditions à réunir, contraintes, compétences à acquérir) et des vidéos (témoignages et conseils d’entrepreneurs, méthodes pour bâtir le business plan et pour organiser l’étude de marché, etc.).
Dans leur offre de services, les CCI proposent un parcours d’accompagnement personnalisé destiné à acquérir les compétences nécessaires à la création d’une entreprise. L’accompagnement débute par un entretien individuel avec un conseiller. Cette étape vous amène à faire le point sur votre situation, vos objectifs et vos compétences. Un programme sur-mesure vous est ensuite remis.
Avant de vous lancer, plusieurs tests en ligne vous aident à mieux cerner votre profil, vos ressources et vos motivations. Vous pouvez ainsi tester votre détermination à entreprendre et vos aptitudes.
Pour une activité artisanale
Les Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA)
Les CMA dispensent conseils et informations pour vous aider à définir précisément votre projet et à le mener à son terme. Un conseiller peut d’ailleurs vous accompagner dans toutes les étapes de la création : passer de l’idée au projet, réaliser un prévisionnel, rechercher des financements, faciliter les démarches administratives, immatriculer l’entreprise au Répertoire des Métiers.
Elles présentent également les différents dispositifs mis en place par l’État et les collectivités territoriales et vous orientent vers les acteurs utiles à votre démarche (experts, avocats, comptables, banquiers, notaires, assureurs, organismes sociaux). Enfin, si besoin, elles peuvent vous aider à élaborer un dossier de demande d’aides financières.
L’Institut supérieur des métiers (ISM)
L’ISM a créé le centre de ressources pour l’artisanat et la petite entreprise qui propose un espace de veille en ligne. Vous pouvez y trouver des informations sur l’évolution du secteur, sur les filières (textile, cuir, transports, fleuristes, bâtiment, coiffure, etc.) et des dossiers thématiques (formation, financement, technologies numériques, apprentissage, économie sociale et solidaire, etc.). L’un d’eux diffuse les actualités sur la création et la reprise d’entreprise (concours, évènements, ateliers, publications, etc.).
Pour une activité agricole
Les Chambres d’agriculture proposent un accompagnement personnalisé aux futurs agriculteurs par le biais de plusieurs services : des formations, des conseils en entreprise ou techniques (diversification de l’activité, techniques de production, etc.), une mise en relation des offres et des demandes d’exploitations.
Elles orientent vers les structures et les interlocuteurs utiles, notamment pour étudier la viabilité du projet, définir un plan de financement, obtenir un accord bancaire.
Elles informent sur les démarches à entreprendre et aident à effectuer les formalités administratives (dossier de demande, déclaration de création d’entreprise, autorisation d’exploitation, etc.).
Pour une activité libérale
L’Office national d’information, de formation et de formalités des professions libérales (ONIFF PL)
Les ORIFF PL et ONIFF PL assistent les porteurs de projet à chaque étape du parcours de création : étude de la faisabilité, recherche de financements, immatriculation auprès d’un centre de formalités des entreprises, d’un Ordre ou d’un répertoire professionnel, publication de l’annonce légale, communication, etc.
L’ONIFF PL propose, en outre, une formation sur l’installation et la création ou reprise d’entreprises « 4 jours pour entreprendre en libéral ». D’autres formations sont également accessibles : réglementation de l’exercice libéral, comptabilité et fiscalité, développement commercial, management, communication, langues, etc. Des prises en charge sont possibles. Pour connaître les conditions et le montant de l’aide, vous pouvez contacter votre interlocuteur local.
L’Union nationale des professions libérales (UNAPL)
L’organisation patronale UNAPL est représentée sur l’ensemble du territoire par les UNAPL régionales, départementales et les Maisons des professions libérales.
Elle met à disposition sur son site un guide pratique « S’installer en profession libérale » qui aborde les questions liées aux formalités administratives, aux aides à la création, à la protection sociale et à la gestion.
La Conférence des ARAPL (Associations régionales agréées de l’Union des professions libérales)
Créée par l’UNAPL et l’Ordre des experts-comptables, cette association (loi de 1901) se fixe notamment pour objectif principal d’optimiser les connaissances comptables et fiscales de ses adhérents. Elle est présente en métropole, aux Antilles et en Guyane via des structures régionales.
Les ARAPL aident les créateurs d’entreprise à réaliser leur installation en proposant des entretiens (conseils sur le choix du statut, mise à disposition de documents, etc.), en facilitant les démarches administratives et en assurant un suivi. Elles proposent également des formations qui peuvent être gratuites pour les adhérents : comptabilité, choix d’un statut, prise de parole en public, gestion des conflits, etc. Chaque ARAPL est indépendante dans le choix de ses formations.
Pour une activité située dans un quartier prioritaire
Positive Planet
Association loi de 1901, Positive Planet aide les personnes sans emploi des quartiers prioritaires à créer leur entreprise.
Au sein de structures situées au cœur des quartiers, des experts vous apportent un appui pour structurer votre projet et rechercher des financements. Ils vous aiguillent, de surcroît, vers des réseaux adaptés.
CitésLab
Les CitésLab promeuvent l’entrepreneuriat auprès du public et interviennent régulièrement au sein des collèges, lycées et universités. Elles agissent en amont du processus de création d’entreprise dans les QPPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville).
Au cours d’entretiens individuels, un chef de projet vous aide à clarifier votre idée, à formuler un préprojet, et vous oriente vers les interlocuteurs et réseaux qualifiés. Des ateliers de réflexion collectifs complètent le dispositif.
Pour une activité dans le secteur de l’Économie sociale et solidaire (ESS)
L’Avise
Sur le portail de l’Avise (Agence d’ingénierie pour le développement de l’ESS), vous pouvez découvrir les principaux acteurs du secteur de l’ESS, consulter des fiches et des guides pratiques sur les différentes étapes de la création : définir le socle du projet, valider le besoin social, choisir la forme juridique adaptée à son projet, démarrer l’activité.
Nombre d’informations portent, par ailleurs, sur les dispositifs d’accompagnement à la création des entreprises sociales ainsi que sur les principaux dispositifs de financement ouverts à l’ESS.
Les Unions régionales des Scop
Les Unions régionales des Scop (Sociétés coopératives) vous aident à valider la faisabilité économique de votre projet, à choisir l’organisation juridique appropriée, à élaborer un plan de financement.
Elles vous conseillent sur la mise en place d’outils adaptés et sur la gestion coopérative. Bien que disposant d’établissements financiers, elles peuvent aussi vous aiguiller vers d’autres acteurs financiers du secteur coopératif.
France Active
Le réseau France Active est un mouvement d’entrepreneurs qui soutient la création et la sauvegarde d’entreprises socialement engagées.
France Active appuie les projets porteurs d’utilité sociale en attribuant des prêts bancaires, des garanties d’emprunts bancaires ou en mobilisant d’autres aides grâce à ses partenaires (banques, collectivités, associations, acteurs de l’ESS). Le réseau facilite, par ailleurs, la mise en relation avec nombre d’experts.
Pour un projet innovant
De nombreux acteurs peuvent faciliter votre démarche en vous apportant des conseils et de l’information, en vous orientant vers des experts, en vous permettant de tester votre projet ou en mettant des outils à votre disposition.
C’est notamment le cas des fablab (Fabrication Laboratory) qui partagent des machines à commandes numériques (imprimantes 3D, découpes laser, etc.) et des espaces de travail (ateliers partagés). Vous pouvez, de plus, y échanger des savoirs et partager des expériences.
Les Arist
Les CCI disposent de services dédiés à l’innovation : les Arist (Agences régionales d’information stratégique et technologique). Ces dernières aident les entreprises à innover (produits, services) en leur fournissant l’information dont elles ont besoin (propriété industrielle, normes, législation, innovation technologique, etc.).
Chaque Arist adapte son offre de services en fonction du contexte économique régional.
Les pôles de compétitivité
Ancrés sur un territoire délimité, les pôles de compétitivité rassemblent différents acteurs (entreprises, laboratoires de recherches, établissements de formation) sur une thématique précise.
Ils soutiennent les projets collaboratifs en matière d’innovation, de recherche et de développement et accompagnent la croissance de leurs entreprises membres grâce aux produits, procédés et services résultant des projets de recherche.
Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises
Ils apportent des informations règlementaires et techniques aux entreprises artisanales positionnées sur le secteur de l’innovation et les aident à obtenir des financements pour la mise en œuvre de leurs projets.
Les délégations régionales à la recherche et à la technologie (DRRT)
Représentantes en région de l’action menée par l’État dans les domaines de la recherche, de la technologie et de l’innovation, les DRRT ont notamment pour missions de favoriser l’émergence et l’accompagnement des projets des pôles de compétitivité et de soutenir l’innovation et le développement technologique dans les PME.
À cette fin, elles collaborent avec les différents acteurs locaux (la DIRECCTE, le secrétaire général pour les affaires régionales, etc.) et des structures d’appui technologique aux entreprises (centres de ressources technologiques, cellules de diffusion technologique). Elles suivent, en outre, les incubateurs et toutes les questions d’innovation, de transfert de technologie et de recherche en entreprise.
Les centres européens d’entreprises et d’innovation (CEEI)
Les CEEI réunissent différents acteurs économiques d’un territoire et sont chargés d’assurer la mise en œuvre des mesures publiques en faveur des PME innovantes. Ils s’adressent aux porteurs de projets susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à l’économie d’un territoire (zone, région).
Un accompagnement est fourni depuis la conception jusqu’à la maturité du projet (diagnostic, orientation, etc.). Les CEEI sont rassemblés au sein du réseau européen EBN (European BIC Network).
Si vous êtes en situation de handicap
L’Agefiph
L’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés) accorde aux porteurs de projet (création ou reprise d’entreprises) en situation de handicap un accompagnement par l’intermédiaire de prestataires spécialisés.
Le dispositif peut être complété par des aides et des garanties d’assurance (multirisque professionnelle, responsabilité civile professionnelle, prévoyance et santé). Sur demande et sous conditions, une aide à la création d’entreprise peut vous être versée pour faciliter le démarrage de votre activité.
L’Agefiph peut également vous fournir une aide aux déplacements en compensation du handicap et participer à l’achat de prothèses auditives. Toutes les demandes doivent être établies à l’aide du « formulaire de demande d’intervention ».
H’up Entrepreneurs
L’association H’up, reconnue d’utilité publique, soutient les entrepreneurs en situation de handicap. Qu’il s’agisse de créer ou de développer une entreprise, ses membres experts (professionnels bénévoles) se mettent à votre service.
Pour les projets de création, un groupe de travail est mis en place. Vous êtes conseillé dans la formalisation de votre projet et bénéficiez, en outre, d’un fonds documentaire et du réseau pour des échanges d’expériences et de bonnes pratiques.
Si vous êtes demandeur d’emploi
Pôle Emploi
Parmi les services proposés par Pôle Emploi, « Activ’Créa » est accessible à l’ensemble des demandeurs d’emploi (indemnisés ou non). Il s’agit d’un accompagnement individualisé conçu pour faciliter l’émergence d’une idée de création ou de reprise d’entreprise. Entretiens et actions à mener se succèdent durant plusieurs semaines (3 mois au maximum) pour identifier vos atouts, vos motivations et les enjeux de votre projet. Cette phase préalable peut être poursuivie et approfondie avec la mise en œuvre d’un NACRE (nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) si votre projet se révèle réaliste et réalisable.
Sur son portail Emploi Store, Pôle Emploi réserve un espace à la création d’entreprise. Vous pouvez y découvrir divers outils (webconférences, applications, témoignages, vidéos, tests). Des vidéos sont également accessibles sur la chaîne « Création d’entreprise » du site Pôle Emploi TV.
L’APEC
Si vous êtes cadre, L’APEC fournit plusieurs services gratuits.
Pour faire le point sur votre idée de création ou sur la meilleure façon de franchir les étapes nécessaires à votre projet, l’APEC vous propose un entretien téléphonique individuel de 1 heure environ avec un consultant et un accompagnement pouvant aller jusqu’à 5 mois.
Si vous êtes salarié
Diese (Développement de l’initiative et de l’entrepreneuriat chez les salariés des entreprises) est un réseau d’entreprises favorisant la démarche entrepreneuriale des salariés. Chaque entreprise membre abrite ainsi une cellule d’essaimage.
Le salarié porteur de projet est accompagné par un conseiller essaimage qui l’aide à valider sa démarche et à faciliter le montage du projet. Les engagements du porteur de projet et de l’entreprise sont énoncés dans une convention d’essaimage.
À chaque étape, l’entreprise apporte son aide sous des formes variées : conseils et informations, outils et expertises techniques, formations, aides logistiques, prise en charge de certains frais, etc.
Si vous êtes jeune
Moovjee
L’action de Moovjee, association loi de 1901, s’adresse aux jeunes de 18 à 30 ans qui envisagent de créer ou reprendre une entreprise pendant ou au terme de leur formation.
L’accompagnement est personnalisé, un mentor expert métier vous apporte un soutien et vous introduit au sein des réseaux utiles.
Unis-Cité
Dans le cadre du service civique, l’association Unis-Cité accompagne l’entrepreneuriat des jeunes de 16 à 25 ans porteurs d’un projet solidaire durant 6 à 12 mois durant lesquels vous percevez une indemnité mensuelle et bénéficiez d’une couverture sociale.
Si vous envisagez de tester votre projet
Les couveuses d’entreprises
Si vous êtes demandeur d’emploi, étudiant, salarié à temps partiel, retraité ou gérant d’EURL, vous pouvez tester votre projet en « grandeur nature » au sein d’une couveuse d’entreprises.
Cette solution vous permet de conserver votre statut social et vos droits aux aides sociales. Elle vous garantit l’affiliation au régime général de la Sécurité sociale et couvre votre activité par une assurance professionnelle. Le dispositif est encadré par la loi et fait l’objet d’un CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise), initialement signé pour 12 mois et renouvelable 2 fois.
Vous profitez également de l’hébergement juridique de la structure. Ainsi, vous pouvez produire, commercialiser et facturer vos produits ou services en utilisant le numéro Siret de la couveuse.
En retour, vous vous engagez à suivre un programme d’accompagnement et de formation et vous bénéficiez des conseils de spécialistes.
Les pépinières d’entreprises
La pépinière est une autre solution d’hébergement accueillant les porteurs de projet et les créateurs d’entreprise récents.
Une pépinière propose divers services : un hébergement (bureaux, ateliers, etc.) de 3 ans maximum à des conditions avantageuses, un secrétariat commun, des espaces et équipements partagés (salles de réunion, photocopieur, etc.), une assistance juridique, des conseils en gestion, un accompagnement personnalisé, des formations collectives et des conférences sur le thème de la création et du développement de l’entreprise.
À l’aide de ce dispositif, vous pouvez valider votre activité en situation réelle tout en nouant des relations avec des professionnels et divers réseaux (banque ou néobanque pour la création d’un compte pour les pros, experts, entreprises, etc.).
Les pépinières certifiées « NF Service » par l’Afnor (Association française de normalisation) sont une garantie supplémentaire pour la qualité des prestations et des équipements fournis.
Les coopératives d’activité et d’emploi (CAE)
Les CAE sont constituées sous forme de Scop. Elles proposent un accompagnement individualisé aux porteurs de projet dont l’activité n’est pas règlementée, ne nécessite pas un bail commercial ou des investissements de départ trop importants. Ce sont des entreprises partagées au sein desquelles les créateurs peuvent échanger et se former.
Dans un premier temps, le porteur de projet bénéficie d’un statut d’entrepreneur salarié en contrat à durée indéterminée et dispose d’un cadre juridique (numéro de TVA et immatriculation au Registre du commerce et des sociétés).
La CAE assure la gestion comptable et administrative de son activité (facturation, salaire mensuel, déclarations fiscales et sociales) et, en compensation, l’entrepreneur lui verse une contribution financière.
Au regard de sa clientèle, l’entrepreneur salarié est considéré comme un chef d’entreprise : il prospecte et conçoit ses produits et services. À l’égard de la CAE, l’entrepreneur est un salarié comme un autre bénéficiant de congés payés, d’une protection accident du travail, etc.
Au terme d’un certain délai, l’entrepreneur salarié peut choisir de s’associer à la CAE, créer son entreprise ou renoncer à son projet.
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez recourir à cette solution et continuer à percevoir vos allocations chômage dans le cadre de la reprise d’une activité réduite.
Les incubateurs d’entreprises
L’incubateur est une structure d’accompagnement à la création d’entreprise dans les secteurs innovants (high-tech, NTIC, etc.) mettant à disposition un hébergement, des équipements, des compétences, des technologies et des services adaptés (recherche de financements, dépôt de brevets, etc.).
Dispositifs publics d’aide à la création d’entreprise
L’État a choisi la base de données de « l’Observatoire des aides aux entreprises » pour mettre à disposition des entrepreneurs et porteurs de projets l’ensemble des aides publiques disponibles. Celles-ci sont référencées sur le site Aides-entreprises.fr.
L’ACRE
L’ACRE (Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) donne droit à une exonération de charges sociales (assurance maladie, invalidité, décès, maternité, prestations familiales, assurance vieillesse de base) durant 12 mois.
Le dispositif NACRE
Le NACRE est une aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
Il consiste en un accompagnement individualisé et n’est attribué qu’à certaines conditions. Il est géré par le conseil régional.
Le CPA (compte personnel d’activité)
Le CPA peut être ouvert dès l’âge de 16 ans, il est composé de 3 comptes :
- le CPF (compte personnel de formation)
- le C2P (compte personnel de prévention) qui permet aux salariés exposés à des risques de cumuler des points
- le CEC (compte d’engagement citoyen) ouvert à tous (salariés, travailleurs indépendants, etc.) qui valorise les actions citoyennes.
Si vous créez ou reprenez une entreprise, vous pouvez bénéficier d’actions de formations, d’accompagnement et de conseil en mobilisant votre CPA. Pour cela, rendez-vous sur le site dédié.
Quelques réseaux ouverts à tous
Les milliers de clubs, associations et réseaux d’entrepreneurs répartis sur le territoire offrent l’avantage de pouvoir échanger entre professionnels et de bénéficier de l’expérience de chacun. Certains sont orientés business, d’autres privilégient le partage de connaissances ou assistent le créateur dans sa démarche.
Parmi eux, on peut citer :
- le réseau Entreprendre
- le réseau Initiative France
- le réseau social SpotCréa
Quelques réseaux thématiques
Certaines structures sont orientées vers des domaines et des profils d’entrepreneurs spécifiques, comme :
- Ashoka innovation sociale en France comme à l’étranger
- le réseau des CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)
- le réseau Jeunes Agriculteurs
- le réseau Retis projet innovant
- le réseau des Instituts Carnot projet innovant
- le réseau AFCRT (Association française des centres de ressources technologiques)
- ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie)
- le réseau Entreprise Europe Network
- le réseau Pepite Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat
- le réseau Groupement de créateurs, demandeurs d’emploi et jeunes déscolarisés