Passées À venir

Les régimes alimentaires sans viande ni poisson

Ces dernières années, on observe une augmentation de la médiatisation des modes alimentaires qui privilégient l’alimentation végétale. Mais qu’est-ce qui différencie un végétalien d’un végane ? Et pourquoi les flexitariens sont-ils de plus en plus nombreux ? Tour de la question.
Sommaire

Que ce soit pour des raisons environnementales, des raisons de santé ou par refus de la souffrance animale, de plus en plus de personnes font le choix de limiter, voire de retirer la viande de leur alimentation. Parmi elles, certaines sont végétariennes, d’autres sont véganes, végétaliennes ou encore flexitariennes. Un point pour mieux comprendre ces nouveaux modes alimentaires et les raisons de leur popularité grandissante.

Les régimes alimentaires sans viande ni poisson



De nombreux scandales sanitaires liés aux produits carnés

Il y a une dizaine d’années, en France, on estimait que les végétariens représentaient entre 1 et 3 % de la population. À cette époque, le végétarisme souffrait d’une image austère et restrictive.

Cependant, à la suite de nombreux scandales sanitaires comme la « crise de la vache folle », la présence de viande de cheval dans certaines lasagnes, l’utilisation de nitrites dans le jambon, le manque de transparence de l’origine des produits carnés, la médiatisation des problèmes liés à l’alimentation des animaux, à leurs conditions d’élevage, voire, plus récemment à leurs conditions d’abattage, de plus en plus de personnes font le choix de réduire leur consommation de viande, voire de la supprimer.

De nombreux documentaires grand public ont également mis l’accent sur l’impact environnemental de la surconsommation de viande au niveau mondial. Cela a eu pour effet de pousser certains consommateurs à modifier leur alimentation.

Du végétarisme au véganisme

Le végétarisme est une pratique qui consiste à exclure de son alimentation les viandes et les produits de la mer.
Mais selon les formes qu’il prend, la consommation de produits d’origine animale reste possible. Par exemple, le lacto-ovo-végétarisme permet d’intégrer à son alimentation les produits laitiers et les œufs. En revanche, le lactovégétarisme est un régime qui ne tolère pas la consommation d’œufs, mais admet celle des produits laitiers.

Quant au flexitarisme, il s’agit d’une forme de « semi-végétarisme » qui autorise la consommation de viandes, poissons, crustacés et fruits de mer. Toutefois, l’intérêt de ce mode d’alimentation est de limiter ses apports en protéines animales pour les remplacer par des protéines végétales. Généralement, les personnes qui optent pour ce régime alimentaire n’achètent pas de produits carnés ou issus de la mer et n’en mangent pas au quotidien. Cependant, elles s’autorisent à en consommer occasionnellement notamment lorsqu’elles sont invitées ou lors de leurs sorties au restaurant.

Les végétaliens, eux, ne mangent aucun produit d’origine animale, qu’il s’agisse de viande, de poissons, de fruits de mer, de crustacés, de miel, de produits laitiers ou encore d’aliments à base de gélatine de porc.

Enfin, les véganes sont des végétaliens qui ont un fort engagement pour la cause animale. Ils ne se nourrissent d’aucun aliment d’origine animale et n’achètent pas non plus de produits fabriqués à base d’animaux comme le cuir, la soie ou la laine. Les produits d’hygiène, cosmétiques ou pharmaceutiques qu’ils consomment ne sont par ailleurs pas testés sur les animaux.

Le mythe du manque de protéines

Une des idées reçues qui persiste encore est qu’une alimentation principalement constituée de produits végétaux pourrait engendrer des carences en protéines.

Or, on oublie souvent que bon nombre de ces aliments en contiennent. C’est notamment le cas des céréales (riz, pâtes, maïs, millet, quinoa…) et des légumineuses (pois chiches, haricots rouges ou blancs, lentilles…). Le tofu, le tempeh, le seitan représentent aussi de très bonnes alternatives végétales hautement protéinées.

Chez l’adulte, les besoins en protéines sont d’environ 0,8 g/kg/j. Concrètement, cela signifie qu’un homme ou une femme de 50 kg a besoin d’environ 40 g de protéines par jour pour avoir une alimentation équilibrée et ces quantités sont aisément atteintes.

L’excès de protéines, au contraire, a des effets néfastes sur la santé. Il peut provoquer des troubles rénaux, de l’ostéoporose et favoriserait également les cancers du côlon.

À noter que la consommation excessive de protéines est un problème qui touche aussi les végétariens. Selon l’association végétarienne de France, nombreux sont ceux qui dépassent de 20 à 30 % l’apport de protéines recommandé.

En outre, pour les sportifs qui s’inquiètent de ne pas pouvoir fabriquer de muscles sans consommer de viande, il existe aujourd’hui bon nombre d’études qui prouvent que la performance sportive ne dépend pas de la consommation de protéines animales.




Être végétarien et en mauvaise santé c’est possible

Que vous soyez omnivore, flexitarien ou végane, l’important est d’adopter une alimentation saine et équilibrée. Un apport suffisant en fibres ainsi qu’une consommation de produits de bonne qualité nutritionnelle (fruits, légumes) sont recommandés.

Sachez par ailleurs que l’arrêt de la viande n’est pas un gage de bonne santé, même si statistiquement les personnes qui ne consomment pas de produits carnés ont moins de risques de développer des cancers. En effet, si vous arrêtez de consommer de la viande, mais remplacez celle-ci par une surconsommation de fromage, de chips ou une quantité astronomique de steaks de soja, il est fort probable que vous preniez du poids et que cela ait une incidence négative sur votre santé.

Si vous souhaitez changer radicalement votre façon de vous nourrir, parlez-en à votre médecin ou à un nutritionniste qui vous guidera vers des choix sains et équilibrés.

Les régimes alimentaires sans viande ni poisson