Retraite : tout comprendre pour préparer et demander son départ de la vie active
Salarié du privé, travailleur indépendant, agent ou contractuel de la fonction publique… Quel que soit votre parcours professionnel, le départ à la retraite représente une étape durant laquelle de nombreuses questions peuvent se poser. Où trouver les informations relatives à mes trimestres de cotisation ? Quel calcul est effectué et comment estimer ma pension de retraite ? Quelles sont les démarches à réaliser et à qui s’adresser ?
La lecture de ce guide pratique vous permettra de mieux comprendre, préparer et demander votre retraite sans commettre d'erreurs.
À quel âge prendre sa retraite ?
Pour partir à la retraite, vous devrez remplir certaines conditions, et notamment avoir atteint l’âge légal dans la majorité des cas. Par ailleurs, il faut savoir que le nombre de trimestres nécessaires pour percevoir une retraite à taux plein varie en fonction de l’année de naissance.
L’âge légal de départ à la retraite
L’âge légal de départ à la retraite se définit comme l’âge à partir duquel vous pouvez percevoir votre retraite de base. Il a évolué au gré des réformes. Depuis 2010, il est fixé à 62 ans pour les salariés du secteur privé, mais aussi pour les agents de la fonction publique.
À partir de votre 62e anniversaire, vous avez donc le droit de prendre votre retraite, sans que cela ne constitue une obligation. Pour savoir si vous souhaitez, oui ou non, quitter la vie active, vous devez notamment vous intéresser au nombre de trimestres cotisés. Ce nombre déterminera en effet le montant de votre future pension de retraite.
Pour information, le projet de réforme des retraites, actuellement à l’étude au Parlement, prévoit de repousser l’âge légal de départ à 64 ans. La première génération concernée sera celle née en 1968. En outre, le nombre de trimestres requis pour valider sa retraite à taux plein risque lui aussi d’augmenter : il faudra avoir cotisé 43 ans (172 trimestres) dès 2027.
Le nombre de trimestres minimum à valider pour bénéficier d’une retraite à taux plein dépend de votre année de naissance (voir tableau ci-dessous).
Nombre de trimestres minimum à cotiser pour une retraite à taux plein | |
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Année de naissance | Nombre de trimestres |
1955-1957 | 166 trimestres (41 ans et 2 trimestres) |
1958-1960 | 167 trimestres (41 ans et 3 trimestres) |
1961-1963 | 168 trimestres (42 ans) |
1964-1966 | 169 trimestres (42 ans et 1 trimestre) |
1967-1969 | 170 trimestres (42 ans et 3 trimestres) |
1970-1972 | 171 trimestres (42 ans et 3 trimestres) |
1973 ou après | 172 trimestres (43 ans) |
Ainsi, voici ce qu’il faut retenir en fonction de votre situation :
Vous avez atteint l’âge légal de la retraite (62 ans)
Vous pouvez prendre votre retraite, mais vous ne bénéficierez pas forcément d’une retraite dite « à taux plein ». Tout dépendra du nombre de trimestres cotisés. Vous pouvez choisir :
- de continuer à travailler si vous n’avez pas assez de trimestres validés et que vous souhaitez cotiser suffisamment pour bénéficier ultérieurement d’une retraite à taux plein ;
- de continuer à travailler, même si vous avez validé assez de trimestres, afin de bénéficier d’une surcote (plus de détails plus bas) ;
- de prendre votre retraite si vous avez validé suffisamment de trimestres, et bénéficier ainsi d’une retraite à taux plein (sans surcote) ;
- de prendre votre retraite, même si vous n’avez pas validé assez de trimestres, et une réduction définitive (décote) sera alors appliquée sur votre pension de retraite.
Vous n’avez pas atteint l’âge légal de la retraite (moins de 62 ans)
Vous ne pouvez pas encore prendre votre retraite, sauf si vous remplissez les conditions pour bénéficier d’une retraite anticipée ou progressive (voir plus bas).
Vous avez entre 65 et 67 ans
En fonction de votre année de naissance, vous pouvez avoir atteint l’âge permettant de percevoir automatiquement une retraite à taux plein, quel que soit le nombre de trimestres cotisés. Le montant de votre pension de retraite sera toutefois proratisé en fonction de votre nombre de trimestres.
Vous avez 67 ans ou plus
Vous avez atteint l’âge pour obtenir automatiquement une retraite à taux plein.
Bon à savoir : dans le secteur privé, un employeur peut prendre la décision de mettre à la retraite d’office un salarié de 70 ans ou plus. Dans le secteur public, la limite d’âge est quant à elle fixée à 67 ans dans la majorité des cas, sauf dérogation.
Il est donc indispensable de bien connaître le nombre de trimestres à cotiser en fonction de son année de naissance. Cela pourra déterminer le choix du moment opportun pour partir à la retraite.
Comprendre le calcul des trimestres cotisés
Durant votre carrière professionnelle, vous cotisez à l’Assurance retraite et validez ainsi des trimestres qui serviront à :
- déterminer l’âge à partir duquel vous pourrez bénéficier d’une retraite à taux plein ;
- fixer le montant de votre pension de retraite.
Le calcul des trimestres « cotisés » se base sur le montant des revenus professionnels, et non sur la durée de travail. En effet, il faut atteindre un revenu minimum pour que vos périodes d’activité professionnelle soient comptabilisées.
En 2023, par exemple, les salariés doivent avoir perçu un revenu annuel brut au minimum égal à 1 690,50 € pour valider un trimestre, et au minimum égal à 6 762 € (1 690,50 x 4) pour valider 4 trimestres.
Sachez par ailleurs que les périodes de chômage peuvent, sous certaines conditions, être comptabilisées pour votre retraite (en savoir plus).
Dans tous les cas, il n’est pas possible de valider plus de 4 trimestres par an.
Consultez cet article pour savoir comment connaître vos trimestres de cotisation retraite.
Comment racheter des trimestres ?
Toutes les périodes de votre vie professionnelle ne sont pas comptabilisées dans le calcul de vos trimestres de cotisation à l’Assurance retraite. Par exemple, les missions à l’étranger ou les activités de bénévolat n’entrent pas en compte.
Certains dispositifs vous permettent de valider ces périodes a posteriori et de racheter des trimestres qui seront intégrés dans le calcul de votre pension de retraite.
Il en est de même pour d’autres périodes de votre vie. Vous pouvez en effet racheter des années d’études supérieures, des périodes de stage, des années incomplètes (années durant lesquelles vous avez validé moins de 4 trimestres), ou encore des années effectuées en tant qu’assistant maternel.
Le montant à régler pour chaque trimestre racheté (en un ou plusieurs versements) dépendra :
- de votre âge au moment du rachat ;
- du montant moyen de vos revenus au cours des 3 années précédant le rachat ;
- de l’option de rachat retenue (taux seul OU taux + durée d’assurance).
Pour effectuer ces types de rachat, vous devrez vous rapprocher de l’Assurance retraite et notamment remplir un formulaire spécifique. Retrouvez toutes les informations utiles et effectuez une simulation de coût de rachat de trimestres sur le site dédié.
Pour plus de détails sur le rachat de trimestres retraite, vous pouvez consulter cet article.
Montant de ma retraite : comment ça marche ?
Pour bien comprendre la manière dont est calculé le montant de votre pension de retraite, il faut distinguer :
- La retraite de base, versée par le régime général de l'Assurance retraite de la Sécurité sociale et calculée en fonction des années travaillées.
- La retraite complémentaire, versée par les caisses de retraite complémentaires et calculée via un système de points.
Tout au long de votre carrière, vous cotisez pour ces deux régimes sur le principe de redistribution et solidarité. Au moment de votre départ de la vie active, vous percevrez donc une partie de votre pension de la part de l’Assurance retraite et l’autre de la part de la caisse de retraite complémentaire dont vous dépendez.
Calcul de la retraite de base
Le montant de la retraite de base est calculé en fonction de 3 éléments :
- L’âge de votre départ à la retraite (taux plein ou non comme évoqué précédemment).
- Votre durée d’assurance, c’est-à-dire le nombre de trimestres validés (vous pourrez retrouver cette information sur votre relevé de carrière).
- Vos revenus d’activité : est pris en compte votre revenu annuel moyen au cours des 25 années les plus avantageuses de votre carrière (ceci incluant tous les éléments de votre rémunération : primes, heures supplémentaires, indemnités journalières versées durant le congé maternité, etc.).
Bon à savoir : le montant versé au titre des pensions de retraite fait l’objet d’une revalorisation annuelle au 1er janvier.
Pour fixer le montant de votre retraite de base, le calcul effectué est le suivant :
Revenu annuel moyen x Taux de la pension x (Durée de cotisation au régime général de l’Assurance retraite limitée à la durée d'assurance pour bénéficier d’une pension taux plein (en fonction de votre année de naissance) / Durée d'assurance pour bénéficier d’une pension à taux plein).
Cette formule de calcul de la retraite de base applique ainsi un taux à votre salaire annuel moyen. Lorsque l’on parle de « taux plein », il s’agit du taux maximum, correspondant à 50 %. Si vous ne remplissez pas les conditions pour bénéficier de ce taux plein, on parle de « décote », ce qui signifie que le taux est minoré de manière définitive. Enfin, si vous avez plus de trimestres que le nombre minimum requis pour bénéficier du taux plein, on parle de « surcote », ce qui signifie que votre taux est majoré.
Le calcul de la pension de retraite pouvant paraître assez complexe, le plus simple est d’effectuer une estimation de vos droits. Pour cela, vous pouvez vous connecter à votre espace « Mon compte retraite ».
Calcul de la retraite complémentaire
Le calcul de la retraite complémentaire est complètement différent de celui de la retraite de base. En effet, il ne se base plus sur vos trimestres de cotisation, mais sur un système par points accumulés automatiquement tout au long de la carrière.
La valeur du point de retraite varie chaque année. Elle est fixée en fonction de l’évolution des salaires.
Au moment où vous prenez votre retraite, tous vos points sont convertis en euros. Ainsi, pour fixer le montant de votre retraite complémentaire, le nombre total de points que vous avez accumulés est multiplié par la valeur du point en vigueur. Vous bénéficierez de l’intégralité de votre retraite complémentaire si vous avez obtenu votre retraite à taux plein.
Si vous êtes salarié, vous pourrez retrouver toutes les informations relatives à votre retraite complémentaire sur agirc-arrco.fr.
Si vous êtes contractuel dans la fonction publique, rendez-vous sur ircantec.retraites.fr.
Si vous êtes agent de la Fonction publique, consultez ce site : rafp.fr.
Enfin, si vous êtes travailleur indépendant, sachez que votre retraite de base et votre retraite complémentaire relèvent de la même caisse. Renseignez-vous sur le site de la CIPAV ou rapprochez-vous de l’Assurance retraite en fonction de votre situation.
Retrouvez plus de détails sur le fonctionnement de la retraite complémentaire sur notre site.
Retraite minimum dans le privé et le public
Vous avez peu cotisé à l’Assurance retraite durant votre carrière et votre pension de retraite est peu élevée ? Vous pouvez bénéficier d’un minimum vieillesse sous conditions.
Pour les salariés du secteur privé, ce minimum vieillesse s’appelle le « minimum contributif ». Il est versé lorsque le salarié retraité :
- perçoit une retraite de base du régime général à taux plein ;
- a fait valoir tous ses droits auprès des autres organismes (retraites complémentaires et autres régimes) ;
- perçoit, au titre de ses pensions, moins de 1 309,75 € par mois.
Son montant mensuel peut atteindre 684,14 € ou 747,57 € brut en fonction du nombre de trimestres cotisés.
Si vous êtes éligible au versement du minimum contributif, vous n’avez aucune démarche à faire pour en bénéficier, celui-ci étant versé automatiquement.
Pour les fonctionnaires, ce minimum vieillesse s’appelle le « minimum garanti ». Il est versé quand au moins une des conditions suivantes s’applique :
- le fonctionnaire retraité a obtenu le nombre de trimestres d'assurance suffisant pour bénéficier d'une retraite à taux plein ;
- le fonctionnaire retraité a atteint la limite d'âge maximale pour travailler dans la Fonction publique (67 ans dans la majorité des cas) ;
- le fonctionnaire retraité a atteint l'âge d'annulation de la décote ;
- le fonctionnaire retraité a été admis à la retraite pour invalidité ;
- le fonctionnaire retraité a pris une retraite anticipée en tant que parent d'un enfant invalide ;
- le fonctionnaire retraité a pris une retraite anticipée en tant que fonctionnaire handicapé à 50 % ;
- le fonctionnaire retraité a pris une retraite anticipée pour infirmité ou maladie incurable.
Le montant du minimum garanti varie selon le nombre d’années de service. Il peut atteindre 1 248,33 € par mois.
Quelles ressources peut-on cumuler avec la retraite ?
Vous pouvez cumuler certaines ressources avec votre pension de retraite, et notamment des revenus d’activité. Découvrez les conditions ci-dessous.
Cumuler emploi et retraite de base
Vous avez le droit de cumuler des revenus d’activité avec votre pension sous certaines conditions.
Pour prétendre à un cumul total, vous devez :
- avoir atteint l’âge légal de la retraite ;
- percevoir l’ensemble de vos pensions (retraite de base et retraite complémentaire) à taux plein.
Si vous ne remplissez pas ces conditions, un cumul partiel peut aussi se faire si le total cumulé de vos pensions de retraite et des 98,25 % de vos salaires ne dépassent pas, au choix :
- 160 % du SMIC
OU
- la moyenne des salaires que vous avez perçus au cours des 3 mois d’activité qui ont précédé votre départ à la retraite.
Si le total cumulé dépasse ces montants, votre pension de retraite sera réduite en conséquence.
Consultez cet article pour plus de détails sur le cumul emploi-retraite.
Cumuler AAH et retraite
Depuis 2017, il est possible, dans certains cas, de cumuler l’AAH avec une pension de retraite.
Pour cela, vous devez :
- avoir cotisé à l’Assurance retraite ;
- avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 % ;
- percevoir une retraite d’un montant inférieur à 956,65 € par mois ;
- avoir atteint l’âge légal de la retraite après le 1er janvier 2017.
Si vous remplissez toutes ces conditions, l’AAH continuera à vous être versée de manière automatique après votre départ à la retraite. L’allocation sera toutefois réduite en fonction du montant que vous percevez au titre de votre pension de retraite.
Cumuler retraite et prime de Noël
Il n’est pas possible de cumuler une pension de retraite avec la prime de Noël versée en fin d’année.
Toutefois, vous pourrez percevoir la prime de noël si vous êtes bénéficiaire de l’allocation équivalent retraite (AER), réservée aux demandeurs d’emploi qui n’ont pas encore atteint l’âge de départ à la retraite, mais qui ont cotisé suffisamment pour percevoir une retraite à taux plein.
Cumuler retraite et allocations logement
En tant que retraité, vous avez le droit de continuer à percevoir les allocations logement versées par la CAF, et notamment les APL. Ces aides peuvent vous être versées que vous résidiez à domicile, en Ehpad ou chez un accueillant familial.
Une autre aide au logement réservée aux plus de 65 ans existe : l’ASH (Aide sociale à l’hébergement). Retrouvez toutes les informations utiles dans cet article.
Versement retraite : quel calendrier ?
Les pensions de retraite sont, de manière générale, versées chaque mois à leurs bénéficiaires.
En ce qui concerne la retraite de base, son versement est effectué à terme « échu », vers le 9 du mois suivant.
Pour la pension de retraite complémentaire, le fonctionnement est différent :
- Vous avez plus de 200 points de retraite complémentaire : les versements ont lieu chaque mois, le premier jour ouvré du mois concerné.
- Vous avez de 101 à 199 points de retraite complémentaire : un versement a lieu une fois par an.
- Vous avez moins de 101 points de retraite complémentaire : un versement unique a lieu sous forme d'un capital.
Attention : les dates de paiement des retraites varient d’une caisse de retraite à l’autre. Retrouvez le calendrier de paiement en fonction de votre situation.
Prendre une retraite anticipée ou progressive
Plusieurs motifs peuvent vous permettre de prendre une retraite anticipée, c’est-à-dire de quitter la vie active avant l’âge légal de la retraite tout en bénéficiant d’une pension à taux plein. Cela est possible si :
- Vous avez eu une carrière longue : dans ce cas, vous pourrez prendre votre retraite dès 58 ans.
- Vous êtes en situation de handicap : dans ce cas, vous pourrez prendre votre retraite dès 55 ans.
- Vous souffrez d’une incapacité permanente professionnelle ou souhaitez prendre votre retraite anticipée pour pénibilité au travail : dans ce cas, vous pourrez prendre votre retraite dès 60 ans.
En fonction de votre situation, vous devrez aussi avoir cotisé un certain nombre de trimestres pour bénéficier d’une retraite anticipée.
La démarche pour demander une retraite anticipée est assez similaire à celle qui concerne la retraite « classique ». Vous retrouverez toutes les informations utiles sur le site info-retraite.fr.
Vous pouvez aussi décider d’opter pour une retraite progressive, c’est-à-dire bénéficier d’une partie de votre pension tout en continuant à exercer une activité à temps partiel.
Pour cela, vous devrez :
- avoir au moins 60 ans ;
- avoir cotisé au moins 150 trimestres à l’Assurance retraite ;
- exercer une ou plusieurs activités à temps partiel (le total de ces activités doit être compris entre 40 % et 80 % d’un temps plein).
Retrouvez les informations détaillées sur la retraite progressive en ligne.
Démarches pour préparer et prendre sa retraite
Les démarches relatives à la retraite ont été simplifiées au fil du temps, notamment grâce à l’apparition de plusieurs services en ligne.
Découvrez les étapes importantes pour préparer votre retraite, les services associés, puis la procédure à suivre pour demander votre retraite.
Les services en ligne pour préparer sa retraite
Pour préparer votre retraite, plusieurs types de services sont à votre disposition tout au long de votre carrière professionnelle.
En ce qui concerne la retraite de base, le site lassuranceretraite.fr vous permet d’effectuer toutes vos démarches, à savoir :
- Consulter et corriger votre relevé de carrière. Vous pourrez ainsi connaître le nombre de trimestres acquis et le nombre qu’il reste à cotiser pour bénéficier du taux maximum.
- Demander votre relevé de carrière tous régimes (RIS).
- Obtenir votre âge de départ à la retraite.
- Estimer le montant de votre pension de retraite.
- Simuler le coût de rachat de trimestres.
- Prendre rendez-vous avec un conseiller de l’Assurance retraite.
- etc.
Pour accéder à ces services, vous n’avez qu’à activer votre compte personnel, cette procédure ne prenant que quelques minutes.
Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement régulier pour préparer votre retraite, cette plateforme vous permet aussi de vous inscrire au service « Mon agenda retraite ». Vous recevrez ainsi des conseils et des informations qui vous guideront dans les années précédant votre départ de la vie active.
Par ailleurs, un autre service mis en place en 2019 centralise toutes les informations utiles sur la retraite (avant et après le départ de la vie active) et permet de réaliser toutes vos démarches. Il s’agit de « Mon Compte retraite », disponible sur la plateforme info-retraite.fr. L’avantage majeur de ce service est de regrouper tous vos régimes d'affiliation (retraites complémentaires comprises) en un seul et unique endroit. C’est aussi sur ce site que vous pourrez faire votre demande de retraite (voir plus bas).
Enfin, sachez que vous pouvez contacter un conseiller de l’Assurance retraite par téléphone, au 3960.
Comment demander sa retraite ?
La retraite n’est pas attribuée de manière automatique. Vous devez impérativement en faire la demande entre 4 et 6 mois avant la date de votre départ de la vie active (ou entre 6 et 9 mois avant si vous êtes fonctionnaire).
Pour demander votre retraite, deux options s’offrent à vous :
- Soit vous faites votre demande en ligne via « Mon Compte retraite ». Votre demande est facilitée (formulaire pré-rempli) et transmise automatiquement à tous vos régimes d’affiliation, sans que vous ayez besoin de vous adresser vous-même à chaque caisse de retraite.
- Soit vous adressez des courriers à chacune de vos caisses de retraite (régime de base et complémentaire). Si vous optez pour cette solution, n’hésitez pas à consulter cet article pour en savoir plus et trouver les formulaires à compléter.
Attention : vous devez aussi prévenir votre employeur (ou Pôle emploi si vous êtes au chômage) de votre départ à la retraite. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre service RH pour connaître la procédure à suivre et notamment respecter les dispositions prévues par votre convention collective ou votre contrat de travail. Vous trouverez ici un modèle de lettre à télécharger, personnaliser, puis envoyer par LRAR à votre employeur.
En France, l'âge de départ à la retraite est de 62 ans, mais il peut varier en fonction des régimes de retraite et des périodes de carrière. Et il devrait évoluer avec la réforme des retraites.
Pour avoir droit à une retraite complète en France, il est généralement nécessaire d'avoir travaillé pendant 41 ans et 6 mois. Cependant, ce nombre peut changer en fonction des régimes de retraite et des périodes de carrière.
Le montant de votre retraite est généralement calculé en fonction de vos salaires au cours de votre carrière et du nombre d'années où vous avez cotisé.
Oui, vous pouvez cumuler votre retraite et un travail à temps partiel. Toutefois, il y a des limites sur le montant que vous pouvez gagner avec ce travail supplémentaire, sans quoi votre retraite pourrait être diminuée.