Impôts 2024 : êtes-vous imposé si vous vendez des cartes Pokémon ?
Le marché des cartes Pokémon est devenu pour certains un véritable business. Alors que l’exemplaire le plus cher au monde a été acheté en 2022 pour près de 4,5 millions d’euros, des vendeurs voient en ces cartes une façon rapide de gagner de l’argent. Attention toutefois ces ventes peuvent être imposables.
Quelle imposition pour les cartes Pokémon ?
Concrètement, selon Les Échos, les cartes Pokémon sont considérées comme des biens de consommation. Seule exception : les rares cartes historiques encore protégées sous vide qui peuvent être considérées comme des biens de collection.
Vous vendez votre carte Pokémon à plus de 5 000 euros et réalisez une plus-value ? Ces bénéfices seront soumis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % et à un impôt forfaitaire de 19 %, soit un total de 36,2 % de charge fiscale. Et n’oubliez pas : vous devrez obligatoirement remplir le cerfa 10251*18.
Mais attention, car il y a une particularité : si vous détenez votre carte depuis au moins 6 ans, un abattement annuel de 6 % s’applique. Par conséquent, vous ne serez pas imposé si vous vendez cette petite carte au bout de 22 ans. En revanche, si la vente est inférieure à 5 000 euros, aucune déclaration ne doit être faite au fisc. Vous ne serez pas non plus imposé.
Et si la carte Pokémon est un objet de collection ?
Dans les rares cas où la carte Pokémon est considérée comme un objet de collection, vous devrez remplir le cerfa 11294*13 uniquement si la vente est supérieure à 5 000 euros. Vous devrez également payer la taxe forfaitaire sur les objets qui s’élève à 6 % du prix total et vous acquitter de la contribution pour le remboursement de la dette sociale à hauteur de 0,5 %, soit un total de 6,5 % de charge fiscale.
A contrario, si le prix de vente est inférieur à 5 000 euros, vous n’aurez aucune déclaration à effectuer et vous ne paierez pas d’impôt.
Bon à savoir : sur un objet de collection, l’imposition se calcule sur le prix total de vente alors que sur un bien de consommation, elle s’apprécie uniquement sur la plus-value (la différence entre le prix d’achat initial et le prix de vente). Choisir la fiscalité des objets de collection n’est donc pas forcément un bon plan.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.