Télétravail : vers la création d'un chèque bureau ?
Depuis le début de la crise sanitaire, le quotidien de nombreux salariés a changé, avec la mise en place massive du télétravail. Mais travailler à distance peut avoir des conséquences négatives sur la santé mentale des employés (nuisances sonores, écrans peu adaptés, logement exigu, etc.). C’est pour cette raison que 33 élus et responsables d’entreprise demandent la création d’un chèque bureau universel au sein d'une tribune parue dans le JDD.
Chèque-bureau : à quoi servirait-il ?
Concrètement, le chèque-bureau permettrait de payer l’accès à un espace de coworking ou à un autre tiers-lieu (atelier partagé, fablab, garage solidaire, etc.). Car pour rappel, selon l’accord national interprofessionnel du 26 novembre 2020, le travail peut tout à fait s’exercer dans un autre lieu que dans les locaux de l’entreprise.
Et comme l’expliquent les signataires, il serait cofinancé par les collectivités territoriales et l’État. Le CSE (Comité social et économique) pourrait également participer à son financement après un accord d’entreprise. Autrement dit, cela serait le même principe que pour les tickets restaurant ou les chèques-vacances. Par ailleurs, ce titre pourrait être émis soit directement par l’entreprise ou par l’intermédiaire d’une société spécialisée.
Quels sont les principaux objectifs du chèque bureau universel ?
D’après un rapport datant de septembre 2018, il y avait en France 1 800 tiers-lieux, dont 800 hors métropole. Et d’ici l’an prochain, il pourrait y avoir plus de 3 000 lieux permettant de travailler en dehors des locaux de son entreprise. Donc, selon les signataires, parmi lesquelles on trouve notamment l’ex-ministre du Travail Myriam El Khomri et le PDG du groupe Accor Sébastien Bazin, ce dispositif permettrait de redynamiser le tissu économique des territoires et de moderniser les services publics.
Le chèque bureau permettrait également de maintenir la vie sociale des télétravailleurs. L’autre objectif est donc d’éviter l’isolement professionnel qui peut avoir des conséquences sur le travail du salarié.