Comment choisir entre les frais réels ou la déduction forfaitaire de 10 % ?
Au moment de remplir leur déclaration de revenus, les salariés peuvent choisir entre la déduction des frais réels et un abattement forfaitaire de 10 %. Ces abattements s’appliquent aux revenus salariaux et tiennent compte de certains frais professionnels comme la restauration ou les trajets entre le domicile et le lieu de travail. Quel régime choisir en fonction de votre situation ? Le point dans cet article.
Impôt 2025 : tout savoir sur la déduction forfaitaire de 10 %
Il ne faut rien déduire du montant de votre revenu imposable déclaré, l’abattement forfaitaire de 10 % est automatiquement appliqué par l’administration fiscale pour chaque bénéficiaire salarié. Vous n’avez aucune démarche à effectuer lors de la déclaration de vos revenus.
L’abattement forfaitaire tient compte des dépenses professionnelles courantes telles que les frais de repas, les déplacements, ainsi que les frais liés à la mise à jour de vos connaissances ou à diverses documentations en lien avec l’exercice de vos fonctions.
Cas de remboursements des frais par l’employeur
Si votre employeur vous attribue des remboursements de frais et que vous avez opté pour l’abattement forfaitaire de 10 %, sachez que sous certaines conditions ces frais ne sont pas imposables. Il faut qu’ils puissent être justifiés et qu’ils aient un caractère professionnel. Ils doivent être spécifiques, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être déjà couverts par la déduction de 10 %.
C’est le cas de la prise en charge facultative par l’employeur de l’alimentation des véhicules électriques ou du covoiturage. La prise en charge obligatoire des employeurs de 50 % sur le coût des abonnements aux transports en commun est également concernée.
Cependant, si votre employeur vous verse des indemnités qui sont couvertes par la déduction de 10 %, il faut les déclarer sur les lignes 1AJ à 1DJ (revenus d’activité).
La déduction des frais réels justifiés
Si vous constatez que la déduction forfaitaire de 10 % ne couvre pas toutes les dépenses professionnelles que vous avez effectuées, le régime des frais réels justifiés peut être envisagé. Cette solution est très avantageuse pour les conducteurs de véhicules électriques, car ils bénéficient d’une majoration de 20 %.
À noter qu’il n’est pas possible d’opter pour la déduction forfaitaire de 10 % sur une part de vos revenus salariaux et d’appliquer en même temps la déduction des frais réels au reste. Néanmoins, les membres d’un même foyer fiscal peuvent opter pour chacun un régime différent.
Vous devez conserver des justificatifs détaillés qui permettent d’attester les montants et la réalité de vos frais. Vos dépenses doivent nécessairement avoir un lien avec votre activité professionnelle. Il faut que ces différents frais aient été payés au cours de l’année pour laquelle vous déclarez vos revenus salariaux.
Quelles dépenses sont concernées par la déduction des frais réels ?
Parmi les différents frais déductibles sont concernés les équipements professionnels, les locaux, les déplacements, les repas, les frais occasionnés lors d’une formation ainsi que les frais de trajets entre le domicile et le lieu où vous travaillez.
Pour vous aider, un simulateur vous permet de calculer vos frais kilométriques en fonction du type de véhicule que vous conduisez. Si vous vivez à 40 km ou moins de votre travail, l’intégralité de votre kilométrage peut être prise en compte dans votre calcul.
S’il n’existe pas de restauration collective sur votre lieu de travail et que vous ne pouvez pas rentrer chez vous pour la pause déjeuner, conservez bien vos justificatifs de frais. Vous pouvez déduire les frais supplémentaires qui correspondent à la différence entre le montant que vous avez payé pour votre repas et celui que l’administration fiscale définit chaque année pour un repas pris à domicile.
Quelles démarches pour bénéficier de la déduction des frais réels justifiés ?
Lors de votre déclaration d’impôt, reportez le montant total de vos frais réels dans les cases 1AK à 1DK. Il ne faut pas retrancher ce montant des revenus imposables que vous avez déclaré dans les cases suivantes : 1AJ à 1DJ, 1AA à 1DA, ou 1AP à 1DP. Tout se fera de manière automatique.
Si votre employeur vous verse des indemnités pour vos frais professionnels, vous devez les ajouter en totalité à vos revenus d’activité salariée.
Dans la note annexe, détaillez la nature de vos frais et les montants. Vous n’avez pas besoin de joindre vos justificatifs à la déclaration, mais il faut être en mesure de les présenter à l’administration fiscale en cas de contrôle. Conservez tous vos tickets, factures, quittances, notes et autres justificatifs durant 3 années civiles.