Entrepreneurs : de quelles options disposez-vous pour financer votre création ou reprise d'entreprise ?

Avant de chercher des financements, évaluez vos besoins. En anticipant vos écarts de trésorerie et en prévoyant des fonds suffisants, vous sécuriserez le lancement de votre entreprise, vous gagnerez en crédibilité et vous convaincrez plus facilement les financeurs.

Commencez par rechercher des apports proches de vous

Fonds propres

En premier lieu, vous allez vous appuyer sur vos fonds propres. Il peut s’agir de votre épargne personnelle, mais aussi d’une aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) versée par Pôle emploi ou encore d’un prêt d’honneur.

En général, vos fonds propres doivent représenter environ 30 % de vos besoins financiers. Ils vous permettront de demander un emprunt bancaire, si vous le souhaitez.

Famille et amis

Faites appel à vos amis et à votre famille avant de vous adresser à des investisseurs extérieurs. Familièrement, on parle de « love money ». Même si ce sont vos proches, préparez bien la présentation de votre projet parce que les apports peuvent être conséquents.

Pour les inciter à vous financer, vous pouvez mettre en avant le dispositif « Madelin » qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôt. Ce dispositif est accessible à toute personne fiscalement domiciliée en France qui participe directement au capital initial ou aux augmentations de capital d’une PME.

Recherchez les aides et crédits dont vous pouvez bénéficier

Aides

Les créateurs ou repreneurs d’entreprise ont accès à différentes aides de l’État et des collectivités locales, selon leur situation. Par exemple, Pôle emploi propose plusieurs types d’aides qui peuvent prendre la forme d’allocations ou d’exonérations. Des aides sont également proposées aux femmes entrepreneures afin d’encourager l’égalité femmes-hommes.

Vous pouvez aussi vous renseigner sur les organisations qui ont pour but d’accompagner les indépendants dans leur création ou reprise d’entreprise. Certaines octroient des prêts à moyen ou long terme ou des prêts d’honneur. En général, vous devez les rembourser dans un délai pouvant aller de deux à cinq ans.

Bpifrance peut, dans certains cas, se porter garant pour l’entrepreneur.

Crédit professionnel

Le crédit professionnel est destiné aux professions libérales, aux autoentrepreneurs, aux artisans, aux commerçants, aux agriculteurs, aux associations et aux TPE. Il peut vous aider à acheter votre équipement, à acquérir des biens immobiliers (locaux par exemple) ou à gérer votre trésorerie (avec un fonds de roulement par exemple).

Pour obtenir un crédit professionnel, vous devez convaincre le courtier du sérieux de votre projet. Selon votre besoin, le versement pourra être effectué en plusieurs fois et son remboursement pourra s’étaler sur dix ans.

Crédit d’impôt innovation

Cette mesure fiscale ne vous concerne que si vous dirigez une PME dont l’effectif est inférieur à 250 personnes et si votre chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 millions d’euros ou si le total de votre bilan est inférieur à 43 millions d’euros.

Pour recevoir un crédit d’impôt innovation, votre projet doit permettre la conception ou réalisation de prototypes de nouveaux produits ou bien d’installations pilotes de nouveaux produits. Si votre projet répond à ces exigences, vous pouvez profiter d’un crédit d’impôt à hauteur de 20 % des dépenses engagées pour la conception.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site economie.gouv.fr.

Microcrédit

Le microcrédit vous permet de créer, reprendre ou consolider une entreprise. Son but est d’aider les porteurs de projet qui rencontrent des difficultés pour accéder aux financements bancaires et leur permettre de générer ou pérenniser leur propre emploi.

Attention, vous devez remplir certains critères tels qu’une bonne motivation, de l’expérience, des compétences, un projet bien défini et une capacité de remboursement. Plus qu’un prêt, le microcrédit vous permet de bénéficier d’un suivi et d’une assistance, notamment pour réaliser vos démarches administratives.

Les entités pouvant accorder un microcrédit sont les réseaux bancaires agréés, le fonds de cohésion sociale, différents réseaux accompagnants (France Active ou France Initiative, par exemple). Par ailleurs, depuis 2010, tout particulier peut faire un don en faveur d’un projet de microcrédit.

Présentez votre projet à des incubateurs et investisseurs

Les incubateurs

Quel que soit le secteur dans lequel vous évoluez, ces structures accompagnent les porteurs de projets innovants. Les incubateurs soutiennent la création d’entreprises à travers différents services, notamment la mise en relation avec des investisseurs. La durée de l’accompagnement s’étend d’un à trois ans.

Il existe toutes sortes d’incubateurs : publics, privés, rattachés à des collectivités locales ou à de grandes entreprises… En ligne, vous trouverez des annuaires d’incubateurs.

Les business angels

Les business angels sont des investisseurs qui s’intéressent aux entreprises à fort potentiel de croissance. La plupart du temps, ils restent minoritaires au capital de l’entreprise, mais ils participent activement à la vie de l’entreprise et à la prise de décision. Leur objectif est de réaliser une plus-value importante à travers leurs investissements.

Recourez au financement participatif

Le crowdfunding

Le crowdfunding ou financement participatif est devenu courant et les plateformes se sont multipliées. Vous devez donc bien peser le pour et le contre de chacune d’entre elles pour trouver celle qui sera la plus avantageuse pour votre projet.

Important : si vos optez pour une plateforme de crowdfunding par prêt ou par souscription de titres financiers, vérifiez bien que son statut est réglementé. Vous pouvez reconnaître ces plateformes grâce au label « Plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises ».

Le crowdlending

Moins connu que le crowdfunding, le crowdlending fonctionne un peu de la même façon. Ce dispositif consiste à récolter des fonds sous forme de prêt.