Pas de renouvellement pour la prime Macron
En pleine crise des gilets jaunes, l’exécutif a mis en place une prime exceptionnelle qui prend le nom de « prime Macron ». Elle faisait alors d’une pierre deux coups : augmenter le pouvoir d’achat et calmer la colère des manifestants. Après un renouvellement incertain en 2019, il semblerait qu’elle prenne définitivement fin en 2021.
Comment fonctionne la prime Macron ?
La prime Macron est attribuée à certains salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail et dont la rémunération n’excède pas 3 fois le montant du SMIC. Et bonne nouvelle, cette prime est exonérée des cotisations salariales et patronales, des contributions sociales et de l’impôt sur le revenu lorsque son montant n’est pas supérieur à 1 000 euros.
En 2020, elle s’ajoute à la liste des aides exceptionnelles instaurées pour soutenir les Français pendant l’épidémie de Covid-19. Ses conditions ont notamment évolué permettant à un plus grand nombre d’employeurs de récompenser le dévouement et le travail des salariés tout au long de la crise sanitaire. Dans les entreprises ayant signé un accord d’intéressement, le plafond de la prime passe de 1 000 à 2 000 euros.
Un avenir qui semble compromis
Le prime Macron tirera sa révérence en 2021 d’après Les Échos. En effet, elle n’est à l’heure actuelle pas mentionnée dans le Projet de loi de finances pour 2021. Cette nouvelle peut paraître surprenante au regard des résultats obtenus les années précédentes. En 2019, 4,8 millions de salariés en avaient bénéficié et cette année les chiffres ont encore grimpé pour atteindre les 5 millions, avec un montant total de 2,3 milliards d’euros.
Si cette prime semble avoir beaucoup d’avantages, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a pointé du doigt le comportement de quelques entreprises qui ont profité d’un effet d’aubaine. De toute évidence, certaines auraient opté pour le versement de la prime à la place d’une augmentation de salaire, évitant de facto une augmentation des cotisations sociales de leur côté et une hausse des impôts pour les salariés.
Même si la crise économique frappe de plein fouet les entreprises, l’exécutif n’envisage pas de revenir sur sa décision, mais plutôt de mettre l’accent sur des dispositifs pérennes. Affaire à suivre.