Jobs d'été : conditions à respecter et démarches à effectuer
Restauration, tourisme, animation, agriculture, vente… de nombreuses entreprises connaissent un pic d'activité pendant l’été. Pour y répondre, elles ont besoin de recruter de jeunes salariés pour de courtes durées. Comment trouver un job pour un jeune étudiant ? Quelles sont les conditions à respecter et les démarches à effectuer pour l’employeur ?
Comment chercher un job d’été ?
À l’approche des vacances d’été, beaucoup d’étudiants et de lycéens souhaitent obtenir un travail saisonnier. De nombreux sites existent et référencent toutes les offres de jobs d'été. En indiquant votre région, vous pourrez connaître toutes les opérations mises en place pour trouver un job d’été près de chez vous.
Des « journées jobs d’été » sont organisées sous forme de forums par le CIDJ (Centre d’information et de documentation jeunesse) et le réseau Information Jeunesse, où il est possible pour les jeunes étudiants de rencontrer des employeurs.
Ces forums et le site web fournissent également des conseils pour la rédaction d’un CV et pour préparer un entretien. Ils donnent aussi des précisions sur le droit du travail (âge légal, salaire, contrat, etc.).
Qui peut effectuer un job d’été ?
Tous les lycéens et les étudiants sont concernés. L’âge légal pour exercer un travail saisonnier est de minimum 14 ans, sous certaines conditions.
Néanmoins, les mineurs ne peuvent pas conclure de contrat sans l’autorisation des parents ou d’un représentant légal. Si l’un des parents refuse de donner son accord, l’autre tuteur légal doit obtenir une autorisation auprès du juge des tutelles.
Le travail des mineurs n’est autorisé que pendant les vacances scolaires, et uniquement si elles durent plus de 14 jours. Les jeunes travailleurs disposent d’un « repos continu d’une durée qui ne peut être inférieure à la moitié de la durée totale desdites vacances » souligne le ministère du Travail. Si le salarié mineur dispose d’un mois de vacances, il ne pourra travailler que pendant 15 jours.
Formalités de l’employeur pour recruter un jeune de 14 à 16 ans
15 jours avant de conclure un contrat de travail, l’employeur doit obtenir une autorisation préalable à l’embauche auprès de la DIRECCTE (depuis le 1er avril 2021, les DIRECCTE sont regroupées avec d'autres services au sein d'une même structure : les DREETS).
Cette demande d’autorisation doit comporter les éléments suivants : la durée du contrat, la nature de l’emploi, les conditions de travail, les horaires et les éléments concernant la rémunération du salarié. Cette demande doit être accompagnée de l’accord écrit des deux parents.
Une fois la demande traitée, l’inspecteur du travail doit informer l’employeur en cas de refus. Il dispose de 8 jours pour le faire. Si l’employeur n’a pas de retour, la demande d’embauche est autorisée.
De là, l’employeur peut conclure un CDD avec le futur jeune salarié. Ce contrat doit mentionner le motif de l’embauche, la durée de la mission, et indiquer s’il y a une période d’essai.
Conditions de travail
Le jeune salarié est soumis aux mêmes droits et obligations que tout autre salarié. Néanmoins, les salariés mineurs bénéficient de certaines protections.
Pour la durée maximale de travail, elle ne doit pas dépasser les 35 heures par semaine, soit 7 heures par jour. L’employeur ne doit pas proposer un travail de nuit (entre 20 heures et 6 heures) aux moins de 16 ans (sauf dérogation administrative) et ne doit pas proposer des travaux « lourds » qui pourraient nuire à la santé du jeune salarié.
Le salarié mineur doit être rémunéré minimum avant 17 ans à hauteur de 80 % du SMIC et de 90 % du SMIC entre 17 et 18 ans. Un abattement sur salaire qui est supprimé pour les jeunes ayant exercé plus de 6 mois dans un même secteur d’activité.
À la fin de son contrat, le jeune salarié pourra percevoir une indemnité de congés payés.